Amnesty international appelle à la libération de huit détenus d'opinion de Tamanrasset

Neuf manifestants condamnés à un an de prison.
Neuf manifestants condamnés à un an de prison.

Amnesty International appelle les autorités algériennes à libérer Abdelali Ghellam, Dahmane Kerami et six autres militants, condamnés à un an de prison pour avoir participé à une manifestation pacifique à Tamanrasset.

Ces militants sont des prisonniers d’opinion, emprisonnés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et d’association. Les autorités doivent cesser d'arrêter, de poursuivre en justice et d'emprisonner les personnes exerçant pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de manifestation pacifique.

Le militant Abdelali Ghellam a été condamné à un an d'emprisonnement le 7 mars, pour avoir participé à un "attroupement non armé" et "entravé la circulation" sur une voie publique, lors d'une manifestation pacifique devant le siège de la wilaya de Tamanrasset, en décembre 2015, dans le cadre d'un conflit foncier. Abdelali Ghellam est membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et du groupe nommé "Ma Frat". Il a également été condamné pour "outrage au président" en raison d'une publication sur la page Facebook de "Ma Frat". Il est détenu depuis le 2 mars, jour de son arrestation, et se trouve maintenant à la prison de Tamanrasset. Cet homme est un prisonnier d’opinion, emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et de réunion.

Sept autres manifestants pacifiques ont été emprisonnés pour avoir participé à la même manifestation pacifique, notamment le militant Dahmane Kerami. Ces sept hommes ont été condamnés à un an d'emprisonnement par le tribunal de première instance de Tamanrasset le 6 janvier, pour avoir participé à un "attroupement non armé" et "offensé des organes publics". Ces hommes sont des prisonniers d’opinion. Ils avaient été arrêtés le 31 décembre 2015 et sont maintenant détenus à la prison de Tamanrasset. Leur procès en appel aura lieu le 14 mars.

Abdelali Ghellam et Dahmane Kerami avaient déjà été condamnés à des peines d'un an d'emprisonnement avec sursis et à des amendes pour avoir organisé une manifestation pacifique dans la ville de Tamanrasset avec le groupe "Ma Frat", en signe de soutien aux droits des travailleurs des entreprises minières locales et pour dénoncer les conséquences environnementales de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique dans cette zone. Des membres du Comité national pour la défense des droits des chômeurs ont également été poursuivis en justice et emprisonnés en raison de leurs manifestations pacifiques organisées pour protester contre le chômage.

Amnesty I. Algérie

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algerie

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