Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem durcit le ton

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a affirmé samedi que le sort du président Bachar al-Assad était une ligne rouge et qu'il était hors de question d'en discuter aux pourparlers de paix qui débutent lundi à Genève.

Il a aussi averti lors d'une conférence de presse à Damas que la délégation gouvernementale se rendra dimanche à Genève pour participer aux négociations qui doivent se tenir sous l'égide de l'ONU, mais n'attendra pas plus de 24 heures l'arrivée de la délégation de l'opposition.

"Nous ne négocierons avec personne qui veuille discuter de la présidence. Bachar al-Assad est une ligne rouge. S'ils (l'opposition) veulent continuer avec cette approche, il est préférable qu'ils ne viennent pas", a-t-il dit.

Le Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition syrienne, insiste de son côté sur la constitution d'un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs et dans lequel le président Bachar al-Assad n'a pas sa place. M. Mouallem également mis en garde l'opposition sur tout retard dans leur arrivée. Notre délégation partira demain pour Genève. Elle attendra là-bas 24 heures et si personne n'est là, elle repartira, a-t-il souligné.

Au cours des derniers pourparlers de Genève, en février, le HCN était arrivé en Suisse près de 36 heures après les représentants du régime et avait attendu deux jours de plus pour se rendre au Palais de l'ONU.

Le ministre syrien des Affaires Etrangères s'en est pris aussi à l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura selon qui les élections législative et présidentielle en Syrie seront l'un des sujets à l'ordre du jour aux pourparlers et doivent être organisées dans les 18 mois, sous l'égide des Nations unies.

"Ni lui (de Mistura), ni personne d'autre, quel qu'il soit, n'a le droit de discuter des élections présidentielles. C'est du seul ressort du peuple syrien", a-t-il martelé. Le prochain scrutin présidentiel est prévu en 2021.

Il a insisté sur le fait que les négociations devaient porter sur la constitution d'un gouvernement d'unité avec des personnes de l'autre bord, qui désigneront ensemble un comité pour rédiger une nouvelle constitution ou amender l'actuelle.

Puis il y aura un referendum afin que le peuple syrien se prononce. Rien dans les documents des Nations unies n'évoque de phase transitoire à propos de la présidence. Pour cela il faut un accord sur la définition de la phase transitoire, a-t-il souligné. Il a rejeté, tout comme l'opposition, la création d'un État fédéral. La division fédérale comme en Suisse n'est pas une option.

M. Mouallem a affirmé que le gouvernement était engagé par la cessation des hostilités, initiée par les États-Unis et la Russie est globalement respectée depuis son entrée en vigueur le 27 février. Nous sommes toujours engagés à respecter ce cessez-le-feu mais il est de notre droit de riposter (aux tirs) et cela ne peut être considéré comme une violation, a-t-il souligné.

AFP

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