5 octobre 88 : conférence-débat de la LADDH

5 octobre 88 : conférence-débat de la LADDH

A l’occasion du 20eme anniversaire des événements d’Octobre 88, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) invite le public à une Conférence-Débat sur ces événements et du constat à faire de ces vingt années sur le plan politique, social, économique et du bilan en matière de respect des droits de l’Homme.

La conférence sera animée par :
- Maître ALI YAHIA Abdenour
- Monsieur MEHRI Abdelhamid
- Monsieur DJABI Nacer
- Maître BOUCHACHI Mostefa

Elle aura lieu le dimanche 5 octobre de 9h30 à 12h30, à la salle de conférence de la fondation Friedrich Ebert, sis au 60-bis, Bd Bougara, El Biar.
Soyez les bienvenus.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Amnay

Je suis un jeune de Kabylie, émeutier du printemps noir. Je me suis remémoré les événements tragiques qui ont fait plus de 120 morts en parcourant l'image illustrant cet article.

Il s'agit, au fait, d'un jeune de Tizi Ouzou, résidant à la Cité Cnep (cité 20 août, RN 12), aujourd'hui au Angleterre...

Aya, salam oualaikoum

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abdel

Monsieur Djeha, vous avez bien raison. La machine est bien huilée, elle marche à plein régime. Les pas de oies ne se font pas entendre, mais le murmure dans le silence, le mouvement furtif des ombres dans l'obscurité, on dit qu'ils portent des blazzers noirs et roulent en voitures banalisées, ils sont partout, ils ont des yeux et des oreilles partout, la Gestapo est la, elle est autour de nous, elle nous connait, nous ne la connaissons pas. Elle sait comment on est, comment qu'on pense, elle connait nos peurs, nos tares, nos faiblesses, notre lâcheté et nos trahisons. Elle a eu raison de nous. Je ne me soulèverai pas car j'ai peur d'être déchiqueté par les balles des mitrailleuses lourdes, j'ai peur de me soulever et me faire conduire dans un sous-sol de commissariat, j'ai peur de me soulever et me faire torturer dans les sous sols des maisons de verre transparent de béni messous ou de chateauneuf, j'ai peur de me faire sodomiser par des gendarmes ou des paras. Je ne me soulèverai pas car j'ai peur de disparaitre ou accusé de terrorisme. Après le soulèvement, après qu'ils aient ramassé les corps déchiquetés, après qu'ils aient nettoyé les marres de sang dans les rues, après qu'ils les aient enterrés, la foule sortira scander les noms de nos bourreaux, les noms de nos tortionnaires, de nos assassins, et elle les appellera à la rescousse de la république, elle fera appel à ceux qui les ont humiliés et humilié la république. Je ne veux pas me faire déchiqueter par Nezzar, à la mitrailleuse lourde. Pour quel résultat ? Demain, on oubliera qu'il a les mains tachées de sang, et on l'appellera père de la Nation, sauveur de la république, et il passera pour un patriote et un démocrate. Quant à mes compagnons de lutte, ils se feront acheté avec quelques tables bien garnies et des bouteilles de vin. Quelques uns auront peut être des lopins de terre. Continuez à parler de Boutef, Mehri, Hamrouche et de tous les pantins. Quand vous serez prêts à parler de ceux qui nous gouvernent réellement, ce jour la, je serai avec vous, je me soulèverai, je donnerai mon sang pour libérer ma patrie de ses SS gras et je contribuerai au retour d'un ciel plus clément dénué de ces étoiles despotes et assassines.

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