Des condamnations et amendes dans le procès de la Sonatrach

Le tribunal a prononcé des peines légères.
Le tribunal a prononcé des peines légères.

La justice algérienne a condamné mardi d'anciens cadres du groupe pétrolier public Sonatrach à des peines de prison et quatre sociétés, dont une italienne et une allemande, à des amendes lors d'un vaste procès pour corruption.

Un tribunal d'Alger a prononcé huit peines de prison allant de 18 mois avec sursis à 6 ans ferme, la plupart assorties d'une amende, ainsi que sept acquittements. Quatre sociétés, dont l'Italienne Saipem et l'Allemande Funkwerk, ont en outre été condamnées à des amendes allant de 4 à 5 millions de dinars (34.000 à 42.500 euros).

Ces quinze personnes et quatre sociétés, jugées depuis le 27 décembre, étaient accusés d'association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, blanchiment et corruption dans le cadre de marchés conclus de gré à gré avec des compagnies étrangères.

Présent dans la salle, l'ancien PDG de la Sonatrach, Mohamed Meziane, a écopé de 5 ans de prison avec sursis et deux millions de dinars d'amende (environ 17.000 euros). Ses avocats et lui n'ont pas voulu s'exprimer.

Le procureur avait requis contre lui 15 ans de prison et une amende de trois millions de dinars.

Un ex-vice-président de Sonatrach, Boumediene Belkacem, incarcéré depuis six ans, a écopé de 5 ans de prison ferme. Son avocat, Me Abdelhak Medani, a déclaré à l'AFP que cette décision était fondamentalement injuste envers un cadre qui a dévoué sa vie à la nation à travers l'entreprise, annonçant qu'il allait faire appel dès mercredi.

Un autre vice-président de Sonatrach, Benamar Zenasni, incarcéré depuis six ans, a lui été acquitté. Les fils de l'ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Réda Meziane et Bachir Fawzi Meziane, ont été condamnés respectivement à six et cinq ans de prison ferme.

L'ex-directeur de la banque publique CPA, Hachemi Meghaoui, a écopé de cinq ans de prison ferme tandis que son fils Yazid Meghaoui a été condamné à six ans ferme.

Parmi les sociétés condamnées, l'Allemande Funkwerk a été condamnée à payer une amende de cinq millions de dinars, un million de plus que la SARL Contel Algérie, le groupe algéro-allemand Contel-Funkwerk -dont le patron Mohamed Reda Djaafar al-Ismaïl a écopé de 6 ans de prison ferme- et le groupe italien Saipem Contracting Algeria. Funkwerk a également été interdit de soumissionner en Algérie pendant 5 ans.

En 2013, Sonatrach était classée première société d'Afrique, avec un chiffre d'affaires à l'exportation de plus de 63 milliards de dollars, selon son site internet.

AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

C'est pas un procès, c'est un simulacre de procès, pour qu'il y est un procès qu'il est des juges indépendants et qui soient respectueux des lois internationales qui ça se trouve ils ne connaissent pas, puis il aurait fallut faire comparaître le premier patron, c'est à dire le Ministre, il est le principal motif dans l'affaire.

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sarah sadim

La dérision de l'appareil judiciaire de Bouteflika, Tayeb Louh mi Msirdi et mi Marocain veillait au grain sans relache depuis plusieurs jours sous la férule de Said Bouteflika.... Tout le monde croit s'en sortir mais le plus dur est à venir aux prochaines étapes en Italie, le grand déballage sera fuité par de nombreuses sources seul Khelil est à l'abri chez Obama, les autres verront s'étaler leurs fortunes au grand jour de l'opinion internationale, un séisme succèdera à cette parodie de la justice bouteflikiste.

Le monde se marre de rire sur cet état devenu croupion depuis l'arrivée du nain d'oujda, quand aux marocains ils risquent d'étaler le passé de notre fakhamatouhou, hummmm vite ouvrez les frontières ou les gorges profondes s'ouvriront bientot.

Quelle humiliation historique pour ce malheureux pays.