277.176 élèves algériens suivent les cours de tamazight

Hachemi Assad, SG du HCA.
Hachemi Assad, SG du HCA.

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, organisée à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, M. Assad a estimé que la "constitutionnalisation" de la langue amazighe "signifie que l’Etat mobilisera davantage de moyens et de mécanismes pour rattraper les déficits accusés", l’amazighité constituant, selon lui, une valeur ajoutée pour l’unité nationale, permettant de mettre en place les conditions pour "la sécurité identitaire des générations futures".

Il a relevé que l’école algérienne a réalisé un "bond" en matière d’enseignement de la langue amazighe, désormais étudiée par 277.176 élèves encadrés par 2.101 enseignants dans 22 wilayas, alors qu’en 1996, ils n’étaient que 37.690 élèves et 233 enseignants répartis sur 16 wilayas.

Le conférencier a ajouté que des "mesures spéciales" seront prises dans le cadre d’une concertation entre le HCA et le ministère de l’Education nationale en vue d’élaborer un "plan de généralisation progressive du tamazight aux écoles de l’ensemble du territoire national" et de mise en place de postes budgétaires supplémentaires pour son enseignement. Il a également estimé à 5.714 le nombre de titulaires d’une licence

en langue amazighe en Algérie et à 42 celui des titulaires de doctorats, avant de faire aussi état de l’ouverture de laboratoires de recherche en tamazight dans les universités de Tizi Ouzou, de Bejaia et de Bouira, en attendant l'ouverture d’un laboratoire dès l’année prochaine à l’université de Batna.

Evoquant les perspectives de cette langue, le secrétaire général du HCA a considéré que l’Académie de la langue amazighe sera un "complément pour le haut commissariat et oeuvrera pour une langue unifiée".

Il a par ailleurs plaidé pour le maintien des trois graphies actuellement utilisées pour l’écriture du tamazight "jusqu’à ce que la question soit tranchée par l’Académie, loin de toute approche idéologique".

Au chapitre des acquis, M. Assad a rappelé le lancement, le 18 mars 2009, d'une chaîne TV d’expression amazighe et le 16 avril 2015, du fil d’information en tamazight par l’agence nationale Algérie Presse Service (APS) avec laquelle, a-t-il noté, une réflexion est menée autour du projet de lancement d’une revue électronique multimédia en amazigh "avant la fin de l’année".

Le secrétaire général du HCA avait animé, dimanche, une rencontre-débat avec les étudiants et les enseignants du département de la langue et de la culture amazighes de l’université Batna 1 en présence du wali, Mohamed Salamani. Il y a abordé les acquis obtenus en Algérie par la langue amazighe et les efforts déployés par le HCA pour sa promotion, en coordination avec divers ministères.

M. Assad a annoncé, à cette occasion "une grande cérémonie" en juin prochain pour fêter la sortie, à l’université de Batna, de la première promotion de licenciés en langue amazighe "en signe d’encouragement aux étudiants".

APS

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Mohand mokhtari

Cette première promotion de licenciés en langue amazighe a-t-elle utilisé le Tifinaɣ? Peut-on faire une licence d'une langue qui ne possède même pas de règles de son écriture avec cet alphabet ?

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Mais, Monsieur, pour faire une telle évolution, il nous faut des vrais hommes, qui en veulent et qui s'investissent, dans leur travail, et qui ont des idées.

Pas des amis du pouvoir, comme ce Monsieur, qui fait de l'auto-satisfaction pour garder sa place, en cirant les chaussures des amis du pouvoir, comme nos amis les Marocains, je ne veux surtout parler de nous amis Tunisiens et Libyens.

C'est entre autres nous principaux défauts, c'est les notre qui causent notre malheur et nous détruisent de l'intérieur, ils nous mettent des personnes à la têtes des organisations qui leurs cirent les chaussures et qui se contentent des miettes qui leurs sont jetées.

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sarah sadim

cE Assad comme l'arabe syrien, sait il cet inculte que le Tamazigh langue nationale et officielle doit etre enseignée obligatoirement ou constitutionnellement comme deuxième langue obligatoire pour tout le monde.

Ridicule cet Assad qui jubile sur de plus de moyens de l'état en pleine déconfiture économique et politique actuelle, un véritable "Taré" ? bOUTEFLIKA LES ADORE CES KDS.

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