Dda Lhafid Yaha : 60 ans de combat pour l'Algérie

Si Lhafidh défile avec si Lhanafi à la tête des maquisards de la wilaya III sur le boulevard principal de la ville de Tizi-Ouzou.
Si Lhafidh défile avec si Lhanafi à la tête des maquisards de la wilaya III sur le boulevard principal de la ville de Tizi-Ouzou.

Jusqu'à son dernier souffle, Dda Lhafid, Si Lhafid pour les uns, est resté fidèle à lui-même et à ses convictions, depuis ces premiers mois de l'après novembre 1954.

Tout jeune alors, il a pris les armes pour combattre la France coloniale, repris les armes pour combattre la dictature imposée par l'armée de l'extérieur et le clan d'Oujda depuis 1962, et plus tard, usé des armes de la persuasion dans l'opposition depuis 1965 pour proposer une autre alternative au système politique qui a gangrené la société algérienne.

Jusqu'à ses derniers jours à l'hôpital, Dda Lhafid a gardé cette fougue et cette énergie des hommes convaincus, espérant toujours, car se situant bien au-delà de leur personne, à l'échelle de l'Histoire de leur pays.

Les mots ne suffisent pas pour caractériser cette homme intègre, désintéressé, oubliant jusqu'à sa personne et sa propre famille, pour se sacrifier pour cette Grande Algérie qu'il a toujours rêvé de voir résurgir des cendres de l'Histoire.

Durant toutes ces années de clandestinité, l'homme a gardé cette conviction et cette intégrité qui l'ont placé au-dessus de la mêlée, loin des compromissions et des reniements qui ont touché, malheureusement, beaucoup de nos "politiciens". C'est un homme propre qui vient de nous quitter.

J'ai connu Si Lhafid, comme on appelait alors tout les combattants qui rentraient des maquis, en juillet 1962, lors de ce grand rassemblement de recueillement au monument d'Icherriden. J'étais enfant et j'accompagnais mon père à ce rassemblement. J'ai gardé de cet homme cette image de grandeur qui se situe à la mesure des sacrifices des milliers de nos anciens qui avaient combattu en ce lieu, en mai 1857, les troupes du Maréchal Randon.

En ce juillet 1962, Dda Lhafid, à la tête de la ''compagnie du Djurdjura'' (**) de l'ALN, venait de mettre fin à 105 ans* de domination coloniale.

Aumer U Lamara

* La bataille d'Icherriden avait commencé le 24 mai 1857, sous le commandement du général Mac Mahon, assisté des généraux Bourbaki et Périgot. Le Maréchal Randon observait à partir du camp établi à Souk Larbaâ n At Iraten.

** Yaha Elhafid, était en 1962, le dernier commandant de la Compagnie du Djurdjura de l'ALN.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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moh arwal

Ces gueux planqués à Oujda sont venus en kabylie à l été 1962 pour y semer la terreur et la mort, avec les chars fournis à Boussouf et Boumediene par Nasser payeront un jour ou l'autre leur crimes, oulasch smah !!

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klouzazna klouzazna

Tous les mots du monde sont incapables de décrire l'émotion, la grande satisfaction, la fierté et l'imense bonheur qu'avaient vécu ces grands hommes au cours de cette parade de la liberté !!! quelle gloire !!!

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