Comment Bouteflika a fait piller l’Algérie : 3. Une privatisation ‘à la russe’ au détriment des intérêts stratégiques du pays.

Comment Bouteflika a fait piller l’Algérie : 3. Une privatisation ‘à la russe’ au détriment des intérêts stratégiques du pays.

Pour se voir coopter par les pays occidentaux et satisfaire leurs ‘bras destructeurs’ (selon l’expression de Michel Camdessus, ancien Directeur Général du FMI en parlant de la Banque Mondiale et du FMI), Bouteflika va demander à Temmar d’engager le pays dans une campagne de privatisation qui s’avère terriblement destructrice des fondations économiques (encore fragiles) du pays et qui n’a d’égale, selon tous les experts algériens et étrangers, que les extraordinaires braderies opérées dans la Russie Boris Eltsine. Un pays ou les membres de la nomenklatura se retrouvent en un tour de passe-passe à la tête des puissants leviers de l’économie: l’aluminium, le pétrole, les mines de cuivre, de diamant, etc, et qui, pour sauvegarder leurs intérêts facilement acquis, ont vite fait de faire entrer dans leurs Conseils d’administration les multinationales occidentales, paralysant toute velléité politique des dirigeants russes. Il a fallu toute l’intelligence, le patriotisme, la patience et un admirable sens de la manœuvre tactique pour que Poutine réduise un tant soit peu cette influence occidentale sur les piliers de l’économie (et donc de la géopolitique) russe et la sauve d`un effondrement irréversible.

Tout le monde se rappelle qu’elle a été la première décision de Temmar lorsqu’il fut installé à la tête du Ministère de la Privatisation : mettre sur Internet une liste de plusieurs centaines d’entreprises à privatiser. Et espérer que les candidats viennent gentiment frapper à sa porte. Une démarche amateur et dangereuse qui donne à elle seule, l’étendue de l’indigence professionnelle de celui qui était le fer de lance des ‘hommes du Président’ et – sans rire – de la stratégie économique du pays.
Amateur, car en procédant ainsi Temmar démontre une totale méconnaissance des moteurs de l’investissement, des facteurs d’attraits objectifs et subjectifs qui animent les investisseurs, que ce soient des entreprises ou des institutionnels (sérieux, bien sûr !). Dangereuse, car en conjuguant à tous les temps et à toutes les personnes (même Ouyahia, censé avoir une certaine lucidité politique avait fini par faire siennes les inepties de Temmar : ‘tout doit être régi par les lois du marché’, ‘l’Etat ne doit plus s’occuper de l’économie’, etc.) l’expression : ‘compter sur les investisseurs pour se développer’, Temmar a gravement inhibé la motivation, la mobilisation et la soif de créativité entrepreneuriale des algériens - dans un pays où tout ‘peut’ être fait - et plus que tout lui a fait rater son introduction dans des secteurs véritablement créateurs de valeur (télécommunications, technologies de l`information, génie logiciel, génie mécanique, chimie, produits financiers, biotechnolgies, etc) pour lesquelles la formation en Algérie se prête parfaitement. Il a préféré déplacer les priorités nationales vers les solutions préconisées par des cabinets de consultants payés à prix d`or mais qui ne lui offraient que du ‘copié’-collé’ : privatiser, privatiser, privatiser…
Il a de la sorte paralysé le redressement des entreprises en difficulté, neutralisé le développement de celles qui, bien gérées, ont un formidable potentiel de croissance (Saidal, BCR, ENIE, pour ne citer que celles là), bradé les cimenteries et El Hadjar (et les mines de fer) à un moment où le ciment et l’acier devenaient des produits aussi stratégiques que le sont le pétrole et le gaz et surtout fait dévoyer tous les secteurs à haute valeur ajoutée du pays comme les télécommunications (n`a-t-on pas accorder la licence de téléphonie mobile et favorisé l`essor de Orascom alors qu’il était en cessation de paiement auprès de ses fournisseurs - dont Alcatel ?), les banques et le tourisme.
On peut alors s’étonner que lui et son patron Bouteflika aient eu toute latitude pour amener l’Algérie dans une impasse stratégique qui, lorsque le baril du pétrole s’effondrera (ce sera le cas en particulier si Barak Obama est élu), sera une menace à moyen terme sur sa propre intégrité.
Sans regard aucun pour l’affaiblissement géoéconomique et géopolitique du pays, dans un monde impitoyable où les pays faibles et à fort potentiel sont systématiquement morcelés (et là, ce ne seront pas les missiles, les hélicoptères et les chars que nous ne savons toujours pas fabriquer qui nous protégerons!), ces gens-là n’ont eu d’autre préoccupation que leurs intérêts personnels, ceux de leurs clans voire ceux des Etats dont ils sont les agents - actifs ou passifs.

Sofiane

Porochaine et dernière partie : Pourquoi Bouteflika fait-il son "autocritique" ?

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Commentaires (19) | Réagir ?

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Kaadeer

Le vieil adage de notre Algérie profonde vous dira UN ANCIEN PROVERBE BIEN DE CHEZ NOUS qu’un apprenti coiffeur d’abord “HASSANE FOUQUE RASSE L’YATAMMA” Eh oui mes frères le peuple Algérien est « ORPHELIN DE VRAIS PERE ET GUIDE DE NOTRE NATION » SVP dites MOI que va retenir l’histoire de cette période funeste du bled gérer par ces SALOPARDS qui sont entrain de ruiné le pays. Leurs nivaux académique « incompétence flagrante » laissant à désiré ne connaissant même pas les US, règles et lois internationaux qui régissent actuellement le monde d’aujourd’hui (A moins que c’est voulu, en laissant faire !!!). La seule solution pour sauver le pays c’est d’avoir une assemblée constituante et ouvrir la porte à la jeunesse diplômée et Dieu sait qu’il y en a et à profusion pour remplacé ces vieilles carcasses ignare corrompus qui cherche uniquement qu’a s’enrichir à tout prix et à plaire à leur maître d’ailleurs (Bi nationaux) Quel malheur Le made IN ALGERIA a presque disparus des étales ; On importe même notre manger quotidien et nos habits de l’étranger, voila ou ils ont amené le pays ces CONNARDS de Bi Nationaux…. Pour moi et franchement pour la majorité des Algériens la DRS est complice car elle ne fait rien pour arrêter l’hémorragie du pays pourtant c’est (TRES CLAIRE) que c’est une atteinte à l’intégrité du territoire et c’est dans ses prérogatives de réagir pour arrêter le massacre qui est entrain de faire couler le pays!!! Car finalement c’est une bande organisés comme celle d’AL CAPONE et ses sbires…Les partis d’opposition ou sont ils pour demander des comptes ???Pour sauver les meubles (s’ils ont resteras)

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mohamed mors

pourquoi en constitu pas un fron contre la revision la constitution au moi en aura dit notre mot il est vrai que les generaux boutaflika et compagne en ruine le paye mes il faut reconaitre mais nous les gent qui sont contre en est entraine de devloper un discure pesimiste comme si en ne peut rien fere non il faut reagir et surtou reagir passiament car eu il en la passionce et nous en est impulsife sentimental et surtou en ignior nos capacités

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