Les victimes des attentats de Paris recevront jusqu’à 300 millions d’euros

Les attentats du 13 novembre ont produit un énorme choc dans la société. Photo de François Navarro.
Les attentats du 13 novembre ont produit un énorme choc dans la société. Photo de François Navarro.

Le fonds d'indemnisation des victimes d'attentats en France pourrait consacrer jusqu'à 300 millions d'euros à la prise en charge des personnes touchées par les attaques djihadistes du 13 novembre et de leurs familles, déclare Christiane Taubira dans un entretien publié jeudi.

"Le fonds de garantie a déjà octroyé 6,7 millions d'euros aux familles de victimes décédées. Et 771.000 euros de frais de déplacements ou de séjour aux proches, aux blessés et à leurs familles", dit la ministre de la Justice au Parisien. "Le budget d'indemnisation pourrait atteindre au total 300 millions d'euros", ajoute Christiane Taubira.

Les victimes ou leurs familles disposent d'un délai de dix ans pour saisir ce Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), financé par une contribution sur les contrats d'assurance.

Les attentats commis le 13 novembre à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Il faut y ajouter les rescapés présents sur les lieux des attaques ou à proximité et qui pourraient souffrir de troubles, d'ordre psychique par exemple.

Le nombre de victimes pourrait dès lors dépasser 2.000 personnes, une situation à laquelle le fonds n'a jamais été confronté depuis sa création, en 1986.

Depuis cette date, le FGTI a indemnisé plus de 4.000 victimes d'attentats, dont 200 à la suite des attaques de janvier contre la rédaction de Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, et a versé plus de 100 millions d'euros.

Salah Abdeslam court toujours

Salah Abdeslam, l'un des suspects des attaques djihadistes du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, a peut-être échappé à la police belge deux jours seulement après les attentats et son retour en Belgique, selon la radiotélévision belge RTBF.

Le parquet belge a cependant affirmé qu'aucune preuve ne venait étayer cette affirmation et a également démenti que les policiers n'avaient pu capturer le suspect en raison de la législation belge qui interdit les perquisitions en pleine nuit.

La RTBF, citant des sources proches de l'enquête, affirme pour sa part que Salah Abdeslam, un Français de 26 ans né en Belgique, se trouvait alors dans une maison surveillée par la police à Molenbeek, dans l'agglomération de Bruxelles. Lorsque les policiers sont intervenus dans cette maison, au matin du 16 novembre, Abdeslam n'y était plus, ajoute la RTBF.

L'homme a peut-être pu prendre la fuite caché dans une voiture ou dans un meuble car un déménagement avait lieu à ce moment-là, selon la télévision publique.

Avec Reuters

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