COP21 : un sommet et des questions restées en suspens !

Les conséquences écologiques des guerres menées ne sont pas évoquées à la Cop21.
Les conséquences écologiques des guerres menées ne sont pas évoquées à la Cop21.

"Aucune étude sérieuse, capable d'évaluer l'influence des activités humaines de guerre sur les changements climatiques n'a été présentée ; celle qui permettrait de pointer du doigt et sans ambiguïté, les guerriers, les musclés de ce monde, les puissants lobbys d’armement qui se cachent derrière eux et qui tirent les ficelles. Les contraindre à rembourser à la communauté humaine leur part de nuisance au climat mondial, provoquée par leurs aventures guerrières à travers le monde et leur dire ; voici combien cela vous a coûté en tonnes de CO2 et en équivalent pétrole, votre première, deuxième guerre du Golfe, votre guerre sur Ghaza, sur la Syrie et la Libye...

Mesdames et messieurs les conférenciers (es) au COP21 de Paris ; vous avez étalé tous les aspects négatifs dus aux changements climatiques : réchauffement planétaire, déglaciation accrue, montée du niveau des eaux, menaces sur la biodiversité, etc. Vous aviez identifié exhaustivement ou presque, les agents incriminés dans ces perturbations du climat planétaire et les pays qui s'y trouvent derrières.

Exogènes presque tous, ces agents sont dus, pour la plupart, aux activités humaines, curieusement, toujours civiles ; industries polluantes, extraction et traitement des ressources naturelles, un train de vie de plus en plus énergivore, etc.

Mais ce que je n'ai pas vu ni dans vos rapports ni dans ceux des précédents sommets d'ailleurs, c'est l’étude de la part des activités humaines militaires ; essais d'armes, conflits et guerres dans le bouleversement climatique mondial. En effet, comment ne pas croire que ces tonnes de bombes servies du haut du ciel, par ses oiseaux de malheurs, ces bombardiers et ces chasseurs qui, eux-mêmes, polluent la haute atmosphère par des traînées à effet de serre.

L'impact de l'avion civil sur le changement climatique, bien qu'il ne représente que 16% du volume total de transport, contre 51% pour les voitures, est en moyenne cinq fois pire que celui de la voitures, selon " Environmental Science & Technology". Pour vous dire : à lui seul, l’avion commercial émet presque 2,5% de CO2 mondial ; imaginez-vous alors que seront ces chiffres avec des avions militaires de combat qui développent des puissances redoutables en un laps de temps minime?.

Les bombes que crachent les canons, les navires de guerre et les sous-marins qui sillonnent les fonds des mers, souvent en ignorance totale des frontières nationales, ne contribuent-elles pas, elle aussi, dans le bouleversement, non seulement climatique, mais à la soutenance de la vie elle-même qui se retrouve menacée?

Vus de l'espace, ces bombardements apparaissent comme une sorte d'éruption cutanée, une démangeaison épidermique causée par une espèce humaine, trop agitée et tels des germes nocifs, elle est devenue gravement pathogène sur la surface de la terre. Cette dernière, que les savants affirment être plus qu'un système du vivant, elle est elle-même vivante. Des bombes, des missiles, des projectiles dont on ne sait presque rien de leur composition. Pour certaines, on y utilise même du soufre, du chimique et de l'uranium atténué.

Les montagnes de fumées multicolores dégagées et les secousses que souffre l'Écosse terrestre à cause de ces bombardements redoutables, la nuisance sonore que génèrent ses avions et à la déflagration de leurs bombes.

La chaleur que ces bombes dégagent par convection et par rayonnement, ainsi que l'irradiation produite qui contaminent aussi bien le vivant que l'inerte. Aucune étude sérieuse, capable d'évaluer l'influence des bombardements dans les changements climatiques, n'a été donc présentée ; celle qui permettrait de pointer du doigt et sans ambiguïté les guerriers, les musclés de ce monde et les puissants lobbys d’armement qui se cachent derrière eux et qui tirent les ficelles. Les contraindre à rembourser à la communauté humaine leur part de nuisance au climat mondial, provoquées par leurs aventures guerrières à travers le monde et leur dire ; voici combien cela vous a coûté en tonnes de CO2 et en équivalent pétrole, votre première, seconde guerre du golfe, votre guerre sur Ghaza, sur la Syrie et la Libye, etc.

Mourad Chaalal

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