Régionales en France : le "ni ni" de Nicolas Sarkozy validé malgré les divergences

La stratégie de Nicolas Sarkozy critiquée par ses partisans.
La stratégie de Nicolas Sarkozy critiquée par ses partisans.

La stratégie de Nicolas Sarkozy pour le second tour des élections régionales - ni retrait ni fusion des listes pour faire barrage au Front national - a été validée lundi lors d'un bureau politique des Républicains où les critiques ont été mises en sourdine, a-t-on appris auprès de participants.

La doctrine du "ni ni", réaffirmée dimanche soir par le président des Républicains à la suite de résultats décevants pour la droite, en tête dans seulement quatre des 13 régions métropolitaines alors que le FN est premier dans six, a été votée à l'unanimité, moins les voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux du parti, et Jean-Pierre Raffarin.

Alain Juppé et François Fillon, adversaires de Nicolas Sarkozy pour la primaire de 2016 à droite, se sont ralliés à l'ancien chef de l'Etat en souhaitant que les "examens de conscience" politiques et autres clarifications sur la ligne idéologique du parti soient renvoyés après les régionales, dont le second tour se déroule dimanche prochain.

A contrario, et à l'instar des centristes de l'UDI et du MoDem, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a plaidé pour le retrait des listes LR-UDI-MoDem arrivées en troisième position, notamment en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées où Dominique Reynié, nouveau venu en politique, n'a rassemblé que 18,84% des suffrages. Dans cette région, les listes FN emmenées par Louis Aliot recueillent 31,83% devant les listes socialistes de Carole Delga (24,41%).

"Quand on est troisième on se retire, on fait le front contre les déconstructeurs parce que c'est aujourd'hui qu'il faut reconstruire", avait déclaré le sénateur LR de la Vienne sur France Inter avant la réunion du bureau politique.

La position de Nathalie Kosciusko-Morizet a irrité au plus haut point Nicolas Sarkozy qui, selon des participants, a rappelé l'échec de la législative partielle dans le Doubs, en février dernier.

L'ex-UMP avait été éliminée dès le premier tour, laissant le FN et le PS s'affronter, et Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti, avait alors appelé "à titre personnel" à voter pour le candidat socialiste.

"On serre les dents" jusqu'au second tour, le débat s'ouvrira plus tard, a résumé François Fillon, selon des élus.

Reuters

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Quelqun EncoreQuelqun

Voilà un personnage que les Lepen auraient du payer et rémunérer chèrement pour services rendus. Ila en effet participé de l'effondrement progressif du pacte social, de l'effritement de l'esprit républicain, de la disparition d'une cohésion sociale durement acquise. Il a "su" avec brio et méthode démanteler une à une la plupart des pierres concourant à l'édifice France. Il a bradé la stature et le rang du chef de l'Etat en passant pour le clown de service auprès des grands de ce monde. Il lançait une idée toutes les deux minutes... toutes aussi saugrenues les unes que les autres. Il a voulu passer pour la fameuse lessive lavant plus blanc que blanc, et ses origines hongroises le rattrapent malgré toutes ses agitations. La France "profonde" n'aime pas ce genre de personnage; elle les aime à condition, si seulement si... c'est à dire, en attendant de l'authentique, du terroir. C'est le cas depuis l'élection de Hollande, et c'est encore davantage le cas avec l'arrivée des Lepen en tête des régionales. J'ai, pour ma gouverne, un sentiment mitigé à l'annonce de ces résultats; entre l’exaltation du renouveau et la déception des lendemains incertains. Ne serait-ce que dissoudre des organisations telles l'OUIF ou des radios comme Beur FM, je serais tenté par... le diable!