27 morts dans l'attaque terroriste de l'hôtel Radisson à Bamako (actualisé)

Les forces spéciales maliennes,  françaises et américaines encerclent les terroristes.
Les forces spéciales maliennes, françaises et américaines encerclent les terroristes.

La prise d'otages dans un grand hôtel de Bamako a fait au moins 27 morts vendredi après l'assaut donné par les forces spéciales pour libérer 170 personnes, dont de nombreux étrangers. Ces otages étaient détenus depuis l'aube par un groupe d'islamistes armés.

"La prise d'otages est terminée. Nous sommes actuellement en train de sécuriser l'hôtel", a déclaré une source militaire sous le couvert de l'anonymat, soulignant que "au moins trois terroristes ont été tués". Des journalistes ont vu des agents de la protection civile en sortir des corps dans des sacs mortuaires orange sur des brancards.

"Dix-huit corps ont été retrouvés", a affirmé une source de sécurité étrangère sous le couvert de l'anonymat. Des sources de sécurité maliennes ont ensuite fait état d'au moins 27 morts parmi les clients et employés. Des Russes font partie des vicitmes, annonce-t-on à Bamako.

Dans la matinée, le ministère malien de la Sécurité intérieure avait parlé de "deux ou trois" assaillants. "Ça se passe au 7e étage, des djihadistes sont en train de tirer dans le couloir", avait alors déclaré une source de sécurité. Les auteurs de l'attaque "n'ont plus actuellement d'otage entre leurs mains et les forces sont en train de les traquer", avait assuré peu avant 17h00 (en Suisse) le ministre de la Sécurité intérieure, le colonel Salif Traoré, après plusieurs heures d'assaut.

Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune a revendiqué la prise d'otages que dirige Mokhtar Belmokhrar, selon un document sonore diffusé en soirée par la chaîne qatarie Al-Jazeera. Les forces spéciales françaises venues de Ouagadougou, au Burkina Faso voisin, se trouvaient à l'intérieur de l'hôtel. Elles "participaient aux opérations aux côtés des Maliens", a souligné la source de sécurité étrangère.

Par ailleurs, dans la matinée, la France, qui intervient militairement au Mali depuis janvier 2013, a envoyé une quarantaine de membres du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au Mali.

Immédiatement après la fin de l'assaut, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta -qui a écourté son séjour au Tchad où il était pour un sommet des cinq pays du Sahel-, a salué sur son compte Twitter "le professionnalisme des forces de défense et de sécurité du Mali". Il a aussi remercié les pays amis pour leur assistance.

Outre des policiers et militaires maliens, des forces spéciales de la gendarmerie étaient déployées, ainsi que des membres de la Minusma et de la force française Barkhane, avec un appui des forces américaines.

Quatorze nationalités

Des étrangers d'au moins 14 nationalités faisaient partie des quelque 140 clients de l'hôtel Radisson Blu, selon le ministère de la Sécurité intérieure et les autorités ou employeurs des pays concernés. Y étaient présents des ressortissants d'Algérie, d'Allemagne, de Belgique, du Canada, de Chine, de Côte d'Ivoire, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, d'Inde, du Maroc, de Russie, du Sénégal et de Turquie.

Avec AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

C'est une façon de répondre à la France de Monsieur Hollande, qu'il cesse de jouer au soldat, il doit tirer l'histoire récente de l'homme à qui il serrait les chaussure, avec l'histoire de la guerre d'Algérie, cet avait dit, si les Algériens veulent leur indépendance qu'ils viennent avec un fusil, alors les Maliens sont entrain lui reste chez toi avec ta soldatesque.

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khelaf hellal

La question qui se pose : Pourquoi le groupe d'otages qui a récité le Coran a été libéré par le commando terroriste?