L'assaut de la police à Saint-Denis (Nord de Paris) : une femme se fait exploser (actualisé)

Des policiers encerclent un groupe d'hommes retranchés dans un appartement à Saint Denis
Des policiers encerclent un groupe d'hommes retranchés dans un appartement à Saint Denis

Selon les dernières informations, l'assaut des unités du Raid contre le groupe jihadiste retranchés dans un appartement de Saint Denis (nord de Paris) a fait deux morts.

Trois policiers ont été légérement blessés lors de l'assaut. Une femme qui se trouvait dans l'appartement s'est fait explosée pendant l'assaut mené très tôt ce matin. Trois hommes qui se trouvaient dans l'appartement ont été, eux, neutralisés par les unités du Raid et placés en garde à vue. Deux autres terroristes ont été également tués, avancent plusieurs sources. Par ailleurs, deux autres personnes ont été interpellées en dehors de l'appartement encerclé.

"Deux terroristes ont été tués au cours des premiers affrontements et un autre a été interpellé", a déclaré une source. Un troisième est toujours à l'intérieur a été aussi éliminé, et l'assaut antiterroriste lié aux attentats parisiens est toujours en cours, a-t-on appris de sources policières. L'opération est en cours. Et aucune identité n'est pour l'heure confirmée.

L'opération a débuté à 4h20. Les pompiers et des témoins ont fait état d'échanges de tirs nourris lors de cette opération de la police et des unités d'élite policières du Raid.

Les pompiers ont affirmé à l'AFP être intervenus en soutien du Raid à partir de 03H31 GMT pour un groupe armé retranché dans un appartement, à l'angle de la rue de la République et de la rue Corbillon dans cette ville de Seine-Saint-Denis, où se trouve le Stade de France, visé vendredi par l'un des attentats qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés. Il y aurait entre deux et quatre personnes dans cet appartement, selon une source policière.

Des riverains ont affirmé à l'AFP que les tirs ont repris après 04H00 GMT. Présent sur place, le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, a entendu des fusillades. "Les forces de l'ordre sont très tendues, sur le qui-vive, un hélicoptère est au-dessus de la ville, les transports en commun, le métro, le tramway", sont arrêtés, a-t-il décrit.

L'opération se déroule en plein cœur de Saint-Denis, a-t-il encore dit. Alexia, qui se trouvait à sa fenêtre à l'angle de l'avenue de la République, a entendu des tirs a partir de 04H25 (03H25 GMT), des "boum" comme des grenades puis des rafales intermittentes, a-t-elle raconté à l'AFP sur place.

Reda, chauffeur de taxi, rentrait chez lui à Saint-Denis: "J'ai entendu des rafales de mitraillettes, je suis sorti (de la voiture), des policiers encagoulés nous ont braqués et dit de partir".

Cinq jours après les attentats, les enquêteurs traquent en particulier Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'avoir été l'un des tireurs qui ont mitraillé vendredi soir les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser.

Les enquêteurs disposent par ailleurs d'une vidéo accréditant l'existence d'un autre assaillant dans leur commando qui circulait à bord d'une Seat noire. Mais on ne savait pas précisément d'emblée qui recherchaient les policiers intervenant mercredi à Saint-Denis.

Les attaques kamikazes de vendredi soir à Paris ont fait 129 morts et 352 blessés.

Avec AFP

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