L'Arabie saoudite a décapité, en 2015, plus que les terroristes de l'Etat islamique

L'Arabie saoudite champion de la peine de mort.
L'Arabie saoudite champion de la peine de mort.

Selon les derniers chiffres avancés, 134 personnes ont été exécutées cette année en Arabie saoudite, a rapporté Amnisty International.

L'Arabie saoudite, un des 47 membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies depuis 2013, est l'une des monarchies les plus impitoyables au monde en matière des droits de l'homme. A ce jour, le nombre de décapitations perpétrées dans le pays laisse l'opinion publique mondiale perplexe.

Entre janvier 1985 et juin 2015, environ 2208 personnes ont été victimes de la peine de mort en Arabie saoudite. Cette année, le pays aura exécuté au moins 130 condamnés. Cependant, près de la moitié des exécutés avaient commis des crimes pour lesquels le droit international ne justifie pas la peine capitale.

"Même l'Etat islamique a décapité cette année moins de personnes que l'Arabie saoudite", a déclaré Hillel Neuer, Directeur Exécutif de UN Watch (organisation non-gouvernementale de surveillance basée à Genève). Toute critique de la famille royale ou la monarchie est passible des châtiments les plus cruels. La monarchie wahhabbite foule au pied les droits de l'homme au grand dam des organisations internationales de défense des libertés et des droits de l'Homme. Le silence entendue et intéressé des pays occidentaux sensibles aux affaires interroge.

Ainsi, Ali Mohammed al-Nimr a été accusé d'appartenir à une organisation criminelle après avoir participé à des manifestations du Printemps arabe, en 2012, alors qu'il avait 17 ans, puis condamné à mort en Arabie saoudite. Des experts de l'Onu et le Conseil de l'Europe ont appelé mardi Ryad à "annuler" cette exécution. Ce jeune contestataire est un le neveu d'un opposant chiite à la monarchie.

En mars 2015, l’ONG Amnesty International avait soulevé la question des décapitations pour des affaires de stupéfiants, elle constitue la moitié des exécutions opérées dans cette monarchie. Riyad réplique goguenarde n’appliquer la peine capitale que pour les crimes graves, et ce, sur la base de la charia. Les crimes graves se résument aux meurtre, viol, trafic de drogue, vol à main armée, enlèvement, mais également apostasie, adultère et «sorcellerie».

Le 21 septembre dernier, la nomination de l’Arabie saoudite à la tête d’un groupe consultatif qui propose des experts pour le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a été la plus grande offense qu’on puisse imaginer contre les droits de l’homme dans le monde.

Yacine K./agences

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elvez Elbaz

Un pays et une famille sanguinaire régnante qui montrent combien l islamo arabisme wahhabite est néfaste à l humanité