La nomenklatura algérienne et sa provocante ostentation

Club-des Pins, une cité interdite pour le petit peuple.
Club-des Pins, une cité interdite pour le petit peuple.

"Il est fort remarquable que les âmes inférieures abusent des parcelles de pouvoir que la bêtise ou le hasard leur a conférés." Mon ami A.L.E

Ils sont l’arrogance, ils sont le snobisme, ils sont la frime par excellence, ils affirment avoir pedigree de pure souche algérienne, ils sont l’ostentation criarde de richesses mal acquises, ils habitent Club-des-Pins, Sidi Yahia et d’autres quartiers-bunkers et huppés de la capitale. Des lieux interdits aux autochtones et aux gueux. Conduisant des Ferrari, des Lamborghini,, des bolides dernier cri de leurs respectifs papa, achetés aux prix forts outre-Méditerranée et intelligemment dédouanés par des tours de passe-passe, d’un service de Douane au crédo "couvrez ce sein que je ne saurai voir", beaucoup plus enclin à faire la chasse aux "cabas" de la jeunesse désœuvrée de la plèbe en quête de gîte et de couvert pour sa survie.

Les gorges chaudes font étalage de leurs mégalomanies, de leurs frasques et leurs déboires, de leur insolence, de leurs partouzes, de leurs soirées bien arrosées, de leurs félonies sans état d’âme, le fils d’untel est arrêté à Oran pour trafic de drogue, vite relâché ! Et pour cause, papa étant à la rescousse, le fils d’un autre est "saigneur" à Annaba, dont le défunt wali de la ville en a fait les frais, l’affaire est close suite à un ordre en kaki, le rejeton d’un autre ponte du régime est accro à la cocaïne et bien d’autres scabreuses affaires étouffées : Népotisme, cooptation, postes de travail à l’étranger, trafic d’influence, délits d’initié, malversations économiques, chantage, spoliation de terres agricoles, même un laissez-passer dans des plages sécurisées est fortement monnayé. Une progéniture de petits criminels qui deviendront grands, sûrs d’une impunité, faits de prince d’un État sans foi, ni loi. Rassurez-vous, ils ne risquent rien ! Une justice rendue selon que l’on soit puissant ou misérable.

La nomenklatura algérienne a cette particularité de "bien" faire et laisser dire, et semble faire la nique et montrer fort son impudence à la plèbe, à son malaise social, à ses inégalités. En seize ans de règne sans partage, Bouteflika a réussi à promouvoir tant de disparités, tant de haine et tant de malheur, lui qui s’égosillait en 1999 à rentrer chez lui si le peuple ne voulait pas de son bonheur et de continuer à vivre dans la médiocrité...Sic !

Une médiocrité, du reste, encore plus vivace sous son règne, et qui fait son bonheur depuis. Les jeunes de l’Algérie profonde et ses vastes contrées, sans ressources pour la plupart ne se font guère d’illusions pour une réelle préoccupation de leurs problèmes et des moult aléas qui leur font la vie dure : point de transport scolaire, point de travail, point de distraction, point d’argent pour griller une clope ou siroter un verre de vin pour noyer leurs chagrins. Crevant la dalle pour le crime d’être pauvres. Les successifs laïus du gouvernement Sellal de veiller à leurs bien-être, n’étaient en fait que des stratagèmes pour calmer leurs esprits et leurs ardeurs lors des promenades ministérielles sur le terrain.

L’incurie dans toute sa splendeur. La construction de plus de 80 nouvelles prisons, en lieu et place d’usines créatrices de débouchés de travail, suscite bien d’interrogations. De la gabegie et de l’incompétence pour un ex chef de daïra, en mal de puissance.

Juste Dieu, que deviennent des âmes angéliques dans des taudis de malheur, de déni de droits, de hogra et d’impuissance sinon de lutter pour leurs survies, il est désormais remarquable que les dernières mesures d’austérité annoncées constitueront des creusets de la rancœur, de la haine de l’autorité, bref les ingrédients d’une révolte et d’une vindicte populaire à venir. Un gouvernement même pas censé donner l’exemple en réduisant le salaire de ses ministres, pour faire face à la crise économique que traverse le pays.

Qu’importe le peuple, qu’importe ses sans le sous, ses sans-logis, ses malades mentaux, ses jeunes désœuvrés, ils n’ont qu’à s’immoler, une belle profession de foi d’un wali en exercice censé être leurs serviteur, payé avec le denier public, qu’importe tous cela pour une place bien en vue dans les loges princières quitte à payer au diable son tribut. La nomenklatura et ses rejetons jouissant à l’excès de leurs statuts et privilèges ont déjà des pieds à terre à Paris, Londres, Doha et Washington. Ils pourront toujours abandonner et quitter le navire Algérie, à la manière d’un radeau de la méduse , le jour, où la gronde populaire battra le pavé , et décidera de secouer le cocotier des tours d’ivoires feutrées et capitonnées pour reprendre son destin entre les mains.

Les relents de sombres perspectives sont droit devant... Le front social est sur du charbon ardent et à trop vouloir le presser, il finira par exploser. Que Dieu tout puissant nous en préserve !

Brahim Ferhat

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Commentaires (9) | Réagir ?

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elvez Elbaz

Remplacer un colon français, certes, raciste mais productif et bénéfique par un autre arabe, rentier fainéant et parasitaire et surtout amazighophobe et algeroalgerianophobe et hagar n est ce pas l erreur fatale qu il y'a 53ans les peuples d Algérie ont commis en laissant le clan de oujda s emparer du pouvoir?

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sarah sadim

A "veriteAMER @.... " Effectivement et depuis déjà une bonne dizaine d'années que la diplomatie zigzague occidentale s'empêtrent entre ses "petits fours " et ses obéissances aux services respectifs de leurs pays, car finalement "l'encanaillement" diplomatique provient surtout de nos dits "Diplomates actuels" qui jouent, mais alors à fond dans la délation avec leurs collègues européens, d'ailleurs un gros séisme dans le corps diplomatique verra bientôt le jour chez Bouteflika, qui va faire une razzia à tel point que certain surnomment le "Tsunami diplomatique" prochain des diplodocus de nos ambassades.

Cela demandera automatiquement aux ambassadeurs occidentaux jaseurs des salons comme cette conférence, d'etre rappelés en OF (comme vous le dites car l'anonymat n'existe pas pour ceux des ombres soyez en sur).

Autrement les ambassadeurs algériens actuels en Occident seront rayés tout simplement, et réciprocité oblige les pays occidentaux concernés devront préparés de nouvelles lettres de créance à de nouveaux ambassadeurs pour l'Algérie, quoi on recommence à zéro et vogue la galère des farnientes diplomatiques.

Cela veut dire tout simplement et surtout en occident, que les milliards d'euros des marchés sont de loin plus lourds que les verbiages baveux de diplomates européens bavards, voilà ce qui les amusera certainement concernant ce "Mastodonte".

Analyse tendancieuse et sentencieuse, alors certains peuvent toujours apprendre en Tunisie, en Lybie ou en Egypte, mais "bourricots" comme toujours ils ne comprendront rien, car finalement s'ils veulent quelques millions de réfugiés supplémentaires venant d'Algérie, alors là Sarkos fera son épilepsie.

Les "masturbations diplomatiques actuelles et surtout occidentales" sont plutôt les signes graves non seulement d'une déliquescence occidentales mais surtout un gigantesque désarroi de ne plus contrôler déjà quoi que ce soit, enfin c'est l'actualité qui dément les conférences Parisiennes, regarder le déploiement militaire Russe en Syrie croyez vous que la France ou les USA adorent cela, et demain la Chine en Iran, humm diplomatiquement ces diplomates parasites algériens et leurs adultères parisiens vont leur couter cher, on l'a déjà dit ici au Matin, on n'écrit pas pour rien au Matin, on le respecte ce journal d'opinions et de temps en temps de quelques fuites, SALUTAIRES ET UTILES, soyez certain elles sont effectives.

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