Dormez tranquille, le brave soldat Ouyahia veille sur vous !

Dormez tranquille, le brave soldat Ouyahia veille sur vous !

« A 6h 45 du matin, il est déjà prêt avec son cartable à la main, et il ne sort du bureau que tard dans la soirée », dit son entourage.

En termes d'endurance, Ouyahia est connu pour en battre les plus durs « avec le sourire en coin pour narguer ceux des chefs de gouvernement habitués à faire la sieste avant de... rentrer chez eux », disent les « anciens » de la chefferie du gouvernement. Ce qui fait aujourd'hui un nouveau Ouyahia, c'est son insistance pour que la rentrée sociale soit des plus sereines, « sans remous, sans contraintes et sans trop de difficultés financières pour les ménages ». Nos sources affirment qu'« il déploie de grands efforts pour que les prix des produits de large consommation n'augmentent pas. Il veut assurer un maximum de stabilité à la mercuriale pour que le mois de Ramadan et la rentrée sociale se passent dans de bonnes conditions pour les familles ».

Connu pour être un exécutant des sales besognes, Ouyahia veut montrer un nouveau visage depuis son retour à la tête de l'Exécutif. « Justement, il tient absolument à se débarrasser de cette étiquette, il refuse qu'elle lui soit sortie à chaque fois qu'il est question de social », nous dit un haut fonctionnaire à la chefferie. D'ailleurs, sa préoccupation de la rentrée sociale, « il veut, nous dit-on, faire en sorte que les augmentations de salaires consenties au temps de Belkhadem servent à quelque chose, il fait donc tout pour que les prix ne s'affolent pas durant cette période ».

Ce qu'il faut dire surtout, c'est qu'Ouyahia ne fait jamais rien pour rien. Tout est calculé et réfléchi. Les mesures impopulaires ne font plus l'affaire pour lui. Il s'est beaucoup défendu, nous dit-on, de n'être pas derrière la nouvelle taxe sur l'achat de véhicule. « Il veut s'en débarrasser ou trouver une combine pour l'ajourner. Il souhaite que le président de la République trouve une solution pour l'annuler », nous dit un de ses collaborateurs. Autre fait marquant le travail d'Ouyahia, la convocation des ministres « dès qu'il en éprouve le besoin ». Le Chef du gouvernement aura été, apprend-on, à la source des reproches faits par le président de la République à Temmar lors de sa rencontre avec les P/APC à la coupole Mohamed Boudiaf. Le premier dossier qu'il aurait ficelé dès sa (re)prise de fonction à la tête de l'Exécutif aurait été celui de la privatisation, du partenariat et de l'investissement. Réputé très bien connaître le secteur public pour en avoir fait une évaluation minutieuse au temps des holdings publiques, Ouyahia n'a, en évidence, pas eu de difficulté pour reconstituer ce qui lui aurait échappé entre la période séparant son départ de la chefferie et son retour. Bouteflika a eu entre les mains, nous explique-t-on, « un dossier bien détaillé, où il est fait état de ce qui a été entrepris dans ces domaines d'une manière précise ». Le résultat de cette action n'a pas tardé à être vu. Le président a remis en cause tous les processus en vigueur.

La devise d'Ouyahia semble être aujourd'hui de dénicher les problèmes où qu'ils sont, les lister et en remettre une copie au président de la République. Ceux qui le connaissent disent que « c'est là la meilleure manière de jeter la responsabilité sur les autres et épargner sa personne, en faisant comprendre au président qu'il est en dehors de toute l'anarchie qui règne ». L'on dit aussi qu'il lit tout le courrier que les citoyens lui envoient. Là aussi, toutes les doléances sont enregistrées et remises, selon nos sources, à la présidence de la République. Encore une manière qui permet à Ouyahia de tirer son épingle du jeu... Il le fait jusqu'à fermer les yeux sur la bastonnade que reçoivent les enseignants à chaque fois qu'ils veulent faire entendre leur voix.

Par ailleurs, le Chef du gouvernement ne s'accommode pas très bien des ministres qu'il a. « Il veut en changer plusieurs, c'est d'ailleurs, l'une des raisons qui le pousse à décortiquer leur secteur un par un, il est au courant de tout », nous disent nos sources. Il aimerait provoquer un remaniement du gouvernement en octobre. Mais, est-il souligné, il estime qu'avoir de nouveaux ministres à quatre mois de l'élection présidentielle n'est pas très pratique. « Qui aimerait occuper un poste ministériel pour le lâcher quatre mois après ? », interroge-t-on.

Ouyahia sait - dans le cas où tout marche comme on veut - qu'il est appelé à mettre en place une machine électorale qu'il maîtrise d'ailleurs bien pour l'avoir mise en branle dans des moments de grandes incertitudes. La rencontre du président avec les responsables des collectivités locales n'a, dans ce sens, pas été fortuite. Le Chef du gouvernement est une personne à laquelle l'on ne connaît pas d'état d'âme. Sa froideur d'esprit lui permet d'aller loin ou de ressurgir à un moment où l'on s'attendrait le moins.

Fait-il tout cela parce qu'il pense être candidat à la présidentielle ? », demandons-nous. « Pas du tout, à tous ceux qui pensent qu'il pourrait l'être, il dit fermement que Bouteflika est le président de l'après-2009, pour cela, il fait en sorte de ne laisser planer aucun doute », répondent ses proches collaborateurs. Le troisième mandat est donc préparé sereinement. Sauf imprévu de dernière minute. En attendant, Ouyahia fait tout en ce moment pour, nous dit-on, faire comprendre au président de la République que les choses ne marchent pas comme il se doit. Son objectif : changer le personnel politique même s'il reste le mieux placé pour savoir que le choix des hommes a toujours répondu à d'autres critères que celui de la compétence, de la crédibilité ou de l'intégrité morale.

Extraits de l'article de Ghania Oukazi (Quotidien d'Oran)
Titre originel : "Gouvernement : Les longues journées d'Ouyahia"

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Commentaires (43) | Réagir ?

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dependance

@à bibi : oui que arabise a raison parceque votre message fais tres pro systeme, et personnellement toutes les personnes qui en veulent au peuple gueux plus qu à ses gouvernants depuis 46 ans est un khobziste ou un beafteakiste, d ailleurs vous faites un lapsus revelateur en repondant à arabisé et vous dites en quelques sortes (commes les intellectuels et leurs silence) l erreur de tous les algeriens :takhti rassi!!j espere pour vous que vous ne serez pas au mauvais moment à la mauvaise place à la prochaine bombe, helas d autres Algeriens le seront puisque c est certain, ily en aura d autres actes terroristes... nous sommes dans la rubrique OUYAHIA, je ne l ai pas encore entendu depuis le carnage des issers, ah ya khoutna Oukazi, 6 heures 45 vous avez dis?

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bibi

ARABISE.

Tu ne me connais même pas et tu m'insultes déjà. Je ne suis pas une sangsue comme tu le prétend, je ne suis qu'un pauvre citoyen comme toi mais un peu plus éclairé. Peux-tu faire quelque chose contre ces gens. Ils sont là depuis 46 ans et il resteront pour toujours. Si tu veux faire quelque chose d'utile, occupes-toi de toi même et de tes proches. Ignore les car tu ne peux rien faire. tout ce que je voulais dire dans mon premier texte c'est de nous occuper de nous même, car on a une vie à vivre.

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