La perfidie de l'ayatollah Khamenei et la fourberie de Bouteflika

La perfidie de l'ayatollah Khamenei et la fourberie de Bouteflika

L'allusion est grossière et le propos inacceptable : en "encourageant" le président Abdelaziz Bouteflika, mardi dernier, lors de sa visite d'Etat en Iran, à «résister» pour défendre les droits de l'Algérie et en l'assurant que la «résistance du peuple et du gouvernement pour obtenir ses droits portera ses fruits», le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, veut bien dire ce qu'il veut dire. Il exhorte à la réconciliation avec les islamistes et avec les assassins intégristes dont l'Iran n'a jamais caché qu'il leur apportait un soutien moral et financier.

Pour bien illustrer ses idées, le guide suprême iranien a précisé à Bouteflika que «la nation et le gouvernement iraniens ont accompli tous leurs progrès malgré les pressions, sanctions, et menaces des puissances dominantes».

D'ailleurs, le président algérien ne s'est pas fait prier pour dire à Téhéran, à l'agence IRNA, que "La réconciliation nationale a permis au pays de conforter sa cohésion sociale et sa stabilité, de surmonter l'impact néfaste d'une période douloureuse mais désormais révolue. Elle a été mise en oeuvre dans le prolongement de la politique précédente de concorde civile qui était elle-même une première étape dans notre démarche d'apaisement des coeurs, de rassemblement des Algériens et de mobilisation de leur énergie collective pour reconstruire ce pays que nous voulons moderne, prospère et solidaire..."

Comment interpréter cet échange feutré sinon comme l'expression d'un pacte nouveau qu'entreprend de conclure Bouteflika avec cette puissance islamiste afin de rassurer ses alliés intégristes algériens et solliciter l'appui de l'Internationale islamiste pour un troisième mandat ? Pour cet objecrif, le président semble prêt à tout, y compris soutenir son homologue Mahmoud Ahmadinejad dans son programme nucléaire, malgré les risques d'une accentuation des sanctions internationales contre Téhéran.

Au bout, se dessine l'Algérie islamiste...

Si Bouteflika va jusqu'au bout de ses projets.

M.B.

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Commentaires (36) | Réagir ?

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Hocine

Kabyliste, je te croyais plus intelligent que ça. la Judoka Soraya Haddad tout comme Amar Benikhlef est Algérienne. On s'en fout de son ethnie ou de son origine! Arretez de jouer le jeu des éxtrémistes.

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Kabyliste

@ bibel

Je vais te servir.

La judoka kabyle Soraya Haddad (née à la petite ville de Basse Kabylie qui a donné son nom à la plate-forme de L’Kser) a remporté dimanche 10 août la première médaille olympique pour l'Algérie.

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