Clap de lancement des 13es Rencontres cinématographiques de Béjaïa

L'affiche.
L'affiche.

Le documentaire "10949 femmes" de Nassima Guessoum qui rend hommage aux combattantes de la révolution algérienne à travers le portrait de Nassima Hablal, une des premières militantes du mouvement national, a ouvert samedi la 13ème édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB).

La soirée inaugurale de cette manifestation organisée par l'Association "Project'heurts" a eu lieu à l'esplanade du musée Bordj Moussa, dans l'ancienne ville, en présence notamment du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi et une pléiade de professionnels du 7e art, nationaux et étrangers.

Nassima Guessoum, qui a passé sept ans à monter le film, a travaillé pour cela sans fard et sans artifice, laissant sa caméra se balader dans la stricte intimité de l'héroïne qu’elle restitue au final dans toute son authenticité et plénitude. L'héroïne s'est vouée entièrement à la révolution sans jamais réclamer de reconnaissance ou de gloriole. Ses convictions de jeunesse, ses espérances et son engagement entier pour la liberté de l'Algérie sont mis en exergue dans le documentaire.

Courageuse et avant-gardiste, elle a dû en payer chèrement le prix, en se faisant traîner de prison en prison et en subissant les pires supplices de ses tortionnaires. Forte et d'une intelligence pétillante, elle révèle, au fil des images, une formidable puissance qui rend son histoire à la fois simple, saisissante et émouvante.

Trente-cinq films, entre documentaires, courts et longs métrages, seront présentés à la Cinémathèque de Béjaïa et au Théâtre régional de la ville qui abritera également des rencontres avec les réalisateurs.

Les Rencontres qui se tiennent jusqu'au 11 septembre, prévoient la première projection en Algérie de plusieurs œuvres algériennes dont "Contre-pouvoirs" de Malek Bensmaïl, "Serial K" d'Amine Sidi Boumediène ou encore "Bla cinéma" de Lamine Ammar Khoudja.

Plusieurs courts métrages, qui représentent plus de la moitié de la programmation, seront présentés au public en plus de quelques longs métrages dont "Fièvres" du Marocain Hicham Ayouch, "Histoire de Judas" du cinéaste algérien Rabah Ameur Zaimèche et "Aujourd'hui" du Sénégalais Alain Gomis.

Parallèlement aux projections, le théâtre de Béjaia accueillera également l'exposition de photographies "Chawari3" dont les auteurs seront conviés à une rencontre avec des réalisateurs et des directeurs de la photographie pour débattre des liens entre le cinéma et la photo.

Un atelier d'écriture de documentaire sera animé par le réalisateur Malek Bensmaïl en plus d'une table ronde sur le cinéma africain et les réseaux de financement, animée par le président de la Fédération panafricaine des cinéastes, le réalisateur malien Cheick Oumar Sissoko.

Pour la première fois depuis leur création, ces rencontres accueillent le "Béjaïa film laboratoire", un forum international de coproduction et de cofinancement, animé, entre autres, par des experts de l'Institut français d'Alger et du Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique (FDATIC).

APS

Plus d'articles de : Culture

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
Service comptabilité

merci

avatar
algerie

merci bien pour les informations