Le général Hassan, ancien patron de la lutte antiterroriste, en état d’arrestation

L'état-major de l'armée au cœur de limogeage en série
L'état-major de l'armée au cœur de limogeage en série

Celui qu’on surnomme juste le général Hassan, autrement connu aussi pour son rôle dans la lutte antiterroriste pendant la décennie noire a été placé sous mandat de dépôt par le juge du tribunal militaire de Blida, jeudi dernier après des heures d’interrogatoire, révèle El Watan.

Le journal ajoute, selon ses sources qui demeurent anonymes, que les accusations portées contre ce général du Département du renseignement et sécurité (DRS) sont particulièrement graves. Cela va "de l’insubordination à la création d’une organisation armée en passant par la rétention d’informations et la détention d’armes à feu".

El Watan rappelle qu’en juillet 2014, un dossier ficelé est remis au tribunal de Blida, devant lequel le général est déféré. Le juge d’instruction le place sous contrôle judiciaire, alors que le procureur requiert le mandat de dépôt. Jeudi dernier, le mandat de dépôt a été mis à exécution. Le journal ne précise pas cependant par qui ce général du DRS a été arrêté.

Bien entendu, aucune information n’a filtrée pour le moment par les canaux officiels, le clan au pouvoir ayant pris l’habitude d’informer les citoyens par des biais officieux. Le limogeage brutal de ces officiers supérieurs sans qu’aucune explication ne soit avancée officiellement laisse l’opinion dans l’expectative. Faut-il rappeler qu’il s’agit là d’officiers supérieurs ayant occupé des postes de responsabilité très sensibles ?

A l’heure où les menaces sont persistantes - regain des actions terroristes et multiplication des tentatives d’introduction des armes par les frontières, sans oublier le chao en Libye voisine avec laquelle on partage un millier de kilomètres – ce limogeage, comme les précédents jettent un trouble sur la situation politique et sécuritaire du pays.

Fin juillet, à la suite d'une sombre affaire de coups de feu dans la résidence du chef de l'Etat à Zéralda, par ailleurs jamais expliquée, le directeur de la sécurité intérieure (DSI, contre-espionnage), Ali Bendaoud a été limogé. Numéro deux du DRS, il avait été installé à la tête de ce département en septembre 2013. Dans la foulée de ce limogeage, Ahmed Moulay Meliani, général à la tête de la garde républicaine, a été remplacé par le général de corps d'armée Ben Ali Ben Ali (ex-commandant de la 5e région militaire). Troisième à faire les frais de cette opération de purge : le général Djamel Kehal Kehal Medjdoub, responsable de la sécurité présidentielle. En poste depuis dix ans, il a été remplacé par le général Nacer Habchi.

Cependant, au-delà du remplacement des trois généraux, l'arrestation du général Hassan, laisse présager une instabilité avérée dans les hautes sphères de l'Etat. Et le manque de transparence dans la conduite de cette opération d'arrestation renseigne sur les méthodes troubles qui ont toujours cours à ce niveau de l'Etat.

L.M.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Rabah Mansour

Qui va mettre de l'ordre dans ce grand B. qu'est devenue l'Algérie livrée aux affairistes de tous acabits alliés des barbus tous poils confondus?

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Bachir Ariouat

Nul ne peut avoir confiance des militaires, personne ne doit se fier à la parole d'un homme politique, aucun être humain ne doit accordé du crédit aux discours des hommes riches.

Conclusion, tant que nous ne prenons pas notre destin en main, il me semble inutile de discourir dans le vide sur ces personnages, le mieux soit de nous mettre en place pour les chasser des places qu'ils occupent, pour les remplacer par des hommes nouveaux, et peut-être intègre, ils n'auront pas les yeux qui pétillent à la vue du dollars et de l'Euros.

Où, alors nous taire et les laisser faire leur salade ensemble, en espérant qu'un jour une clémence tombera du ciel ou sortira de la terre, pour nous sauver, sauver notre pays et celui de nos enfants puisque nous ne sommes pas capable d'agir pour leur donner un futur meilleur que le notre.

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