Le cirque Amar entre syndicat et ministère de l’Education se poursuit

La ministre de l'Education face aux enseignants et à la rentrée qui s'annonce
La ministre de l'Education face aux enseignants et à la rentrée qui s'annonce

Les années se suivent et se ressemblent, les administrateurs, les ministres changent après un certain temps mais le discours et la méthode reste la même.

J’ai eu la chance d’assister à des réunions depuis 2003 avec différents ministres qui se sont suivis au niveau du ministère de l’éducation ainsi que différents secrétaires généraux ou chefs de cabinet mais rien n’a changé c’est toujours du déjà vu à tel point que je vous dirai ce qui va se passer cette année encore et les déclarations qui se feront des deux parts syndicats ou ministère.

Tous activent pour assurer une bonne entrée de classe sans tenir compte des vrais problèmes du secteur qui ne seront toujours pas satisfaits et qui feront l’objet de plusieurs protestations de la part des syndicats et des enseignants.

Il est tout à fait normal que la reprise des classes se fasse normalement de la part des enseignants qui généralement n’abordent pas une rentrée par des protestations. Donc le ministère a opté cette année de satisfaire dès le début les proviseurs et les intendants qui se chargeront d’obéir à toutes décisions de la part du MEN surtout vis-à-vis des prochaines protestations.

Le premier point qui marquera encore cette année c’est la surcharge des classes et le manque de professeurs ce qui obligera encore une fois et comme prévu une augmentation de la contractualisation et une autre exploitation de cette frange d’enseignants qui cette année sera pris en charge par le CLA lequel l’an dernier était le seul syndicat ayant pris en charge les doléances de ces malheureux professeurs. Et comme chaque année le ministère va décider du retour des élèves exclus, c’est ça la politique ou le populisme qui discrédite les conseils de classe.

Le deuxième point sera sans aucun doute la chute du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation lequel a rattrapé toutes les augmentations vu que la valeur du point indiciaire n’a pas changé depuis 2008 en fonction de l’inflation et qui s’ajoutera aux problèmes de surcharges et d’emploi de temps mal confectionnés par certains proviseurs qui emploient la méthode de deux poids deux mesures aussi bien pour la répartition des classes pour les professeurs que des élèves. Ces proviseurs se sont accaparés les établissements comme les leurs ils inscrivent les élèves comme ils veulent ,créent des classes sélectionnées pour certains élèves et certains professeurs, ils arrivent même à intervenir sur la carte scolaire pour se débarrasser de certains professeurs dérangeants.

Le troisième point restera à jamais le problème du statut particulier qui ne trouve pas d’issu et qui sera l’un des grands sujets et cheval de Troie pour les enseignants en cette année 2015-2016.

Le quatrième point sera sans aucun doute la conférence nationale de l’éducation et ses recommandations qui seront remis en cause comme le fut la langue maternelle et son utilité pour les enfants de 4 à 8 ans qui a été utilisé par les politiques, les conservateurs, les analphabètes et le comble c’est qu’ ils ont mentis ni voulu entendre pour dire que l’arabe classique sera remplacé par la darija ce qui est inadmissible pour tous les algériens car il n’existe pas une seule darija car c’est un «parlé» et c’est tout.

Pour moi la conférence nationale est un échec car plus de 200 recommandations pour la réforme est aberrant. J’aurai aimé voir cette conférence se terminé par 4 à 5 grandes propositions tel que :

  • l’officialisation du préscolaire pour tous les enfants.

  • Le primaire en six ans et partager ces six ans en 2x3 c’est-à-dire deux pour uniquement apprendre à lire, à écrire et à compter ; deux pour perfectionner cela et introduire d’autre matières ; deux pour faire la synthèse et préparer l’élève au collège.

  • A la fin du primaire certains iront aux collèges d’autres iront à la formation professionnel pendant au moins pendant 4 ans.

  • A la fin du collège là aussi certains iront dans les lycées d’enseignement général et des technicums pour l’enseignement technique comme avant les autres iront pendant deux ou quatre ans dans la formation professionnelle pour devenir techniciens ou techniciens supérieurs.

  • La réforme du lycée et du bac était indispensable.

Donc les années se suivent et se ressemblent nous nous dirigeons de nouveau au début des grands protestations vers le début du mois de novembre après le folklore de la rencontre avec les syndicats vers la deuxième quinzaine d’octobre et qui ne donnera comme d’habitude rien de concret.

L’enseignement ne peut voir le bout du tunnel sans un vrai dialogue de la part non pas de madame La Ministre qui n’a aucun pouvoir de décision ni elle ni les ministres qui l’ont précédés ni ceux qui viendront car il n’existe plus aucun dialogue ni négociations entre les deux parties et c’est le problème essentiel que nous vivons depuis 2003 et qu’aucun ministre n’a osé déclarer.

Les solutions nous les avons et nous n’avons pas besoin ni de commissions, ni de recommandations théoriques des conférences et des spécialistes qui ne sont pas du domaine. Les solutions au statut nous les avons, celles du baccalauréat nous les avons aussi ainsi que ceux de la refondation de l’enseignement en Algérie. Les solutions à la montée de la violence, nous les possédons ; donc le problème c’est qu’il n’y aucune bonne volonté ni confiance de la part des autorités pour remettre l’éducation sur le bon chemin.

Alors je ne comprends pas pourquoi tout ce chahut et ces sommes d’argents perdues alors que le remède nous l’avons. L’année 2015-2016 sera très rude pour tout le monde car c’est aussi l’année du statut particulier.

Hakem Bachir

Professeur de mathématiques au lycée Colonel Lotfi d’Oran

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Caton L'ancien

Monsieur le Professeur de Mathématiques Hakem

Je comprends maintenant pourquoi le niveau des élèves ne fait que régresser depuis l'indépendance du pays.

Le texte que vous venez de soumettre à l'opinion est indigne d'un Professseur même de Mathématiques et même débutant; non seulement il est truffé de fautes d'orthographe et de français mais la phrase suivante n'est même pas finie "L’enseignement ne peut voir le bout du tunnel sans un vrai dialogue de la part non pas de madame La Ministre qui n’a aucun pouvoir de décision... ", sans parler de la structuration des idées du texte.

Moi, à votre place j'aurais honte de me déclarer professeur et je me demande comment on fait pour avoir ce titre avec le niveau que vous avez !

Avec votre exemple on comprend mieux pourquoi les étudiants algériens, dans leur majorité, sont incapables de s'exprimer clairement et correctement, que ce soit en français ou en arabe.

... Quant à votre idée d'officialisation du préscolaire pour tous les enfants, trois ou quatre cycles de ce préscolaire ne seront pas suffisants pour les prémunir des tares que vous leur inculquerez par la suite surtout si ce préscolaire est encadré par des gens de votre niveau.

Sans rancune aucune.

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Caton L'ancien

Monsieur le Professeur de Mathématiques Hakem

... Quant à votre idée d'officialisation du préscolaire pour tous les enfants, trois ou quatre cycles de ce préscolaire ne seront pas suffisants pour les prémunir des tares que vous leur inculquerez par la suite; surtout si ce préscolaire est encadré par des gens de votre niveau.

Je m'arrête là pour les médisances, désolé.

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