Le cheikh radical sunnite Ahmad al-Assir arrêté au Liban

Le cheikh radical sunnite Ahmad al-Assir est un pourfendeur du Hezbollah et du régime.
Le cheikh radical sunnite Ahmad al-Assir est un pourfendeur du Hezbollah et du régime.

Les services de sécurité libanais ont arrêté samedi Ahmad al-Assir, un cheikh radical sunnite en fuite depuis deux ans et recherché pour son implication dans des combats sanglants contre l'armée.

Il a été arrêté ce matin à l'aéroport alors qu'il tentait de fuir le pays. Il avait changé son apparence physique en s'étant rasé la barbe notamment, a indiqué un responsable des services de sécurité. Il était muni d'un faux passeport et tentait de partir pour l'Egypte.

Un peu plus tard, la Sûreté générale libanaise a précisé dans un communiqué qu'à 10h30 locales (07h30 GMT), le cheikh fugitif Ahmad al-Assir a été arrêté à l'aéroport alors qu'il tentait de quitter le pays pour le Nigeria via Le Caire, en utilisant un faux document de voyage palestinien et un visa valable du pays mentionné. Une enquête a été ouverte, selon le communiqué.

En 2014, la justice libanaise avait requis la peine de mort contre Ahmad al-Assir et 53 autres personnes pour des affrontements sanglants contre l'armée libanaise qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés à l'été 2013 dans une banlieue de Saïda, dans le sud du pays.

Ils ont été accusés d'avoir formé des groupes armés qui ont attaqué une institution de l'Etat, l'armée, d'avoir tué des officiers et des soldats et d'avoir été en possession de matières explosives et d'armes légères et lourdes utilisées contre l'armée.

Parfait inconnu avant le début en 2011 du conflit en Syrie, ce cheikh radical natif de Saïda doit sa notoriété à ses diatribes véhémentes, tant contre le régime de Damas et le Hezbollah que contre l'armée libanaise qu'il accuse d'inaction face à l'implication en Syrie du mouvement chiite libanais, soutenu par l'Iran.

Ahmad al-Assir était devenu un phénomène médiatique dans un pays profondément divisé entre partisans et opposants du régime syrien, ancienne puissance tutélaire du Liban. Il cultivait alors un discours sectaire, virulent et souvent cru.

Depuis qu'il est en fuite, le cheikh a diffusé plusieurs enregistrements audio et tweeté de nouvelles critiques contre le Hezbollah, l'Iran mais aussi l'armée libanaise. Le conflit syrien a exacerbé les tensions entre sunnites et chiites au Liban, les premiers étant partisans de la rébellion et les autres appuyant le régime de Bachar al-Assad.

AFP

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