Les familles des victimes du botulisme répondent aux producteurs du cachir

Une des victimes du botulisme.
Une des victimes du botulisme.

Les deux articles que nous avons consacré au scandale du botulisme ont fait réagir l'association des transformateurs des viandes rouges et blanche.

Se présentant comme une association qui regroupe 40 opérateurs économiques activant dans la production des produits carnés, l’association à travers un communiqué diffusé dans plusieurs quotidiens assure que le cachir n’a rien à voir avec les nombreux cas du botulisme. Les transformateurs de viande contestent ce qu’ils appellent une "campagne de diffamation" qui vise leur produit phare, à savoir le cachir.

Cette sortie de l'association des transformateurs des viandes rouges et blanche n’était pas du goût des familles des victimes du botulisme qui tiennent à apporter une mise au point dans ce communiqué qu’ils nous ont envoyé.

Communiqué des familles des victimes du botulisme :

L’association des transformateurs des viandes rouges et blanche, dans un communiqué largement diffusé dans la presse nationale, a fait la promotion de plusieurs contre-vérités. Nous, parents des victimes du botulisme, usant de notre droit de réponse, tenons à apporter la mise au point suivante.

Le ministre de la Santé, et contrairement à ce qu’avancent les transformateurs de viande, avait bel et bien reconnu que c’est le cachir avarié qui est derrière les cas du botulisme.Il l’a réitéré au journal télévisé de l’ENTV du 2 août dernier.

Du reste, l’institut Pasteur avait indiqué que les échantillons qu’il a analysés ne provenaient pas des restes assiettes des malades, il est donc normal que les résultats soient négatifs. La direction de la santé de Batna a, quant elle, affirmé à travers son porte-parole (dans le même JT de l’ENTV) avoir détecté la toxine botulique dans les échantillons du cachir analysés à Batna.

Enfin, l'enquête épidémiologique concernant les trois cas enregistrés à M’sila a révélé que ces trois malades ont consommé du pâté de type "cachir" avarié, d’après le directeur de la santé et de la population (DSP) de Djelfa, cité par l’APS (mercredi 29 juillet 2015).

Toutes ces données irréfutables prouvent que c’est bel est bien le cachir Bellat qui est derrière ces nombreuses cas d’intoxication. Fort de ce constat, nous, familles des victimes, affirmons notre volonté de poursuivre notre mobilisation jusqu’à ce que justice soit faite.

Collectif des victimes du botulisme, Kaïs le 5 août 2015

- Ait Abderrahmane Abdallah (père de Rédha, décédé)

- Derardja Rachid (père de Haroun, décédé, et d’Amira encore hospitalisé)

- Sakiw Azzedine (atteint du botulisme, hospitalisé)

- Soualhi Anouar (père de Khalil, hospitalisé)

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Commentaires (2) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

Addressant en premier toute notre compassion à ces familles...

Il est important que les services de l'état essayent de trouver l'origine du problème... soit c'est une erreur de négligeance saniatire de certains fabricants (qui sont censés disposer de laboratoires de contrôle de qualité à leur niveau) soit c'est un problème de stockage ou de la repture la chaine du froid au niveau des vendeurs !!! mais la situation est assez grave pour nécessite une réaction rapide des services compétents !!!

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noureddine mimenoune

le consommateur algérien doit se défendre et cesser d’Être source d'enrichissement pour des gens sans foi ni loi. Grand merci au journal.