Erreurs de décideurs algériens !

Bouteflika sera sans doute le président algérien qui aura dilapidé l'inestimable capital pétrolier.
Bouteflika sera sans doute le président algérien qui aura dilapidé l'inestimable capital pétrolier.

Les décideurs algériens ont commis des erreurs qui ont déteint sur tout le pays, au point d’en rester là, à un stade de sous-développement avancé.

Dans les années 1960, l’Algérie possédait tous les atouts pour devenir un pays libre et démocratique, mais les puissants du moment croyaient faire mieux avec un parti unique et un socialisme pur et dur. Deux décennies plus tard, les décideurs découvrent, ahuris, qu’ils avaient tout faux et qu’ils doivent faire des corrections. Le FLN deviendra alors un parti comme les autres nouvellement créés, et le socialisme laissera la place à une économie de bazar. Corriger le faux par le faux, en somme !

Mais c’est incontestablement dans la succession des présidents que les décideurs ont commis les plus graves erreurs. Après la démission du président Chadli Bendjedid en janvier 1992, par exemple, ils pouvaient facilement organiser des élections présidentielles dans les 45 jours, comme le stipule la constitution dans pareil cas, mais eux, piqués par on ne sait quelle mouche, sont allés chercher un vieux moudjahid installé depuis 30 ans au Maroc, Mohamed Boudiaf, pour en faire le président du Haut comité d’Etat (HCE) d’abord, et une victime expiatoire ensuite.

Après la démission du président Liamine Zeroual en 1998, les Algériens s’attendaient légitimement à des élections présidentielles dans les 45 jours, mais les décideurs, là encore, innoveront. Ils chercheront à gagner du temps et Zeroual leur accordera un intermède qu’ils n’utiliseront pas toutefois à bon escient. Après moult tractations, ils jetteront leur dévolu sur un candidat qui ne mettra pas beaucoup de temps pour se retourner contre eux, en les menaçant de représailles d’un genre nouveau. Il rentrera chez lui, au cas où le taux de son élection n’est pas assez conséquent, tout simplement !

Les décideurs sont coupables aussi d’avoir fermé les yeux sur une dérive qui restera gravée dans la mémoire des Algériens. Ils pouvaient aisément empêcher le chef de l’Etat de violer la constitution, mais ils ne l’ont pas fait. Pourquoi ? Tout finit par se savoir un jour !

Le comportement des décideurs n’était pas également au dessus de tout soupçon avant les élections présidentielles de 2014. Là aussi, ils pouvaient empêcher la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour les raisons que tout le monde connait, mais allez savoir quel chantage ont-ils dû subir pour fermer les yeux sur cette incongruité qui restera assurément dans les annales de la politique algérienne.

Heureusement que les décideurs arrivent encore à décider très rapidement de la conduite à tenir en cas de danger pour la nation, comme lors de l’incursion terroriste dans le complexe gazier de Tiguentourine.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (13) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

wanissa

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klouzazna klouzazna

cumuler autant d'erreurs (élevées au rang de Fautes) et s'enter dans ce chemin est le signe incontestable d'une volonté de destruction !!! que révent d'accomplir les DECHETS de FAFA !!!

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