Consultations sur la Libye : un ministre italien à Alger

Ramtane Lamamra et le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni.
Ramtane Lamamra et le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni.

Le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, a pris part aux consultations à Alger entre l'émissaire de l'ONU pour la Libye et une délégation du Parlement de Tripoli, qui se sont achevées vendredi soir, a rapporté l'agence algérienne APS.

Le ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a également participé à ces consultations au cours desquelles l'émissaire onusien Bernardino Leon a tenté de convaincre les représentants du Congrès général national (CGN), le Parlement siégeant à Tripoli et non reconnu par la communauté internationale, de signer un accord de paix avec les autres forces politiques de ce pays où règne le chaos.

Sans percée

"On a exploré aujourd'hui différentes idées pour le retour au dialogue, je tiens à remercier MM. Messahel et Gentiloni pour leur contribution, ce sont des partenaires fondamentaux dans le processus de dialogue libyen", a indiqué M. Leon à la télévision algérienne.

Et devant la presse, l'émissaire de l'ONU a déclaré que "le dialogue (interlibyen) va se poursuivre. On va voir comment on peut dépasser les divergences entre les parties libyennes", a-t-il ajouté, sans annoncer de percée.

Le 11 juillet, des parties libyennes ont paraphé au Maroc un accord de paix et de réconciliation au terme de plusieurs mois de négociations sous l'égide de l'ONU mais en l'absence de représentants du CGN, organe soutenu par Fajr Libya, la coalition de milices qui contrôle Tripoli.

Cet accord doit ouvrir la voie à un gouvernement d'union nationale dans un pays qui compte deux Parlements et deux gouvernements, celui siégeant à Tobrouk (est) étant le seul reconnu par la communauté internationale.

Le Parlement de Tripoli a refusé de signer l'accord, indiquant que les modifications qu'il avait demandées n'avaient pas été prises en compte. Fajr Libya, composé de groupes armés ayant lutté contre le régime de Mouammar Kadhafi, estime que le texte ouvre la voie à un retour du régime autoritaire, appelant à ce que le dialogue se tienne en Libye, sans médiation étrangère. Selon l'émissaire des Nations unies, la porte reste ouverte aux factions libyennes qui n'ont pas paraphé l'accord.

L'Algérie, pays frontalier de la Libye, a accueilli ces derniers mois des négociations entre représentants des principaux groupes politiques libyens pour favoriser un règlement politique.

L'Italie craint pour sa part le flux des migrants qui quittent les côtes libyennes pour tenter de rejoindre l'Europe et notamment l'île italienne de Lampedusa, à 300 km de la Libye.

AFP

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