Le mollah Omar mort, les talibans choisissent un nouveau chef

Le mollah Akhtar Mohammed Mansour,
Le mollah Akhtar Mohammed Mansour,

Les talibans afghans ont confirmé, jeudi 30 juillet dans un communiqué, la mort "de maladie" de leur chef suprême, le mollah Omar, annoncée la veille par la Direction nationale de la sécurité (DSN), les services de renseignement afghans.

Le mouvement islamiste ne mentionne pas la date de la mort de son leader historique. La présidence afghane avait affirmé que le mollah Omar était mort depuis plus de deux ans, en avril 2013. Elle n’avait pas fait mention des doutes de la DSN sur les circonstances de sa mort, "dans un hôpital de Karachi", au Pakistan, que les services jugeaient "suspecte".

Le mollah Akhtar Mohammed Mansour, chef de facto des talibans depuis que le mollah Omar avait disparu du paysage politique, a été élu nouveau chef du mouvement lors d’une choura (assemblée) tenue dans les environs de Quetta, au Pakistan, selon deux commandants afghans anonymes présents à cette réunion cités par l’agence Reuters. La place de numéro deux serait occupée par Sirajuddin Haqqani selon l’agence AP.

Si les militants n’avaient plus entendu sa voix depuis des années, la hiérarchie continuait de diffuser des textes signés du nom du mollah Omar, prétendant qu’il était encore vivant. Le dernier message datait de la mi-juillet, à la veille de l’Aïd el-Fitr, la fête de rupture du jeûne, à la fin du ramadan.

Dans ce message émaillé de citations du Coran, le mollah Omar appelait à soutenir les efforts de paix laborieusement engagés avec la présidence d’Ashraf Ghani, une amorce de discussion activement encouragée par le Pakistan voisin et une Chine à l’influence croissante sur le théâtre afghan. Une nouvelle session de négociations, prévue vendredi entre les insurgés et le gouvernement afghan, a été reportée. En annonçant ce report, le Pakistan a mis en avant le communiqué publié à Kaboul mercredi pour annoncer la mort du mollah Omar et les tensions qu’il pourrait engendrer autour de sa succession.

Avec AFP/Reuters

Plus d'articles de : International

Commentaires (0) | Réagir ?