Et si Alger s'inspirait d'Athènes ?

Bouteflika décidé à rester au pouvoir.
Bouteflika décidé à rester au pouvoir.

Peu importe l'issue finale du référendum grec, car, pour les pays à régimes despotiques, ce qui est important, c'est le recours à ce référendum, son sens et sa symbolique démocratiques.

Pourquoi, donc, le gouvernement algérien ne tire-t-il pas les leçons, toutes les leçons, de la Grèce et au sens plus général, de la pratique démocratique et du respect dont jouissent les citoyens de ce continent ?

Il n'y a pas que le gouvernement algérien à se trouver dans ce déni de liberté, il y a, presque toute l'Afrique, le Maghreb et les pays arabo-musulmans qui gouvernent d'une main de fer et, dès qu'un mécontentement populaire commence à poindre ou se fait entendre, les réponses violentes tombent drues. D’airain.

En Algérie, que de feux de contestation s'étaient tout récemment violemment allumés auxquels le pouvoir, à l'opposé de l'intelligence grecque, a opposé la violence. L'opposition, réunie autour de la CLTD, n'arrive même pas à se trouver un endroit pour se rapprocher de la population. Aucune marche n'est tolérée par les autorités.

Bouteflika, malade, absent, continue à trôner. Dans sa dernière lettre, encore une, vient de se moquer du peuple en affirmant qu'il est bien décidé à terminer son mandat tout en reconnaissant, pour la première fois, sa maladie et sa faiblesse physique.

Depuis 1962, les pouvoirs successifs ont substitué les voies de l'intelligence, du respect, du dialogue, de l'écoute à la violence, à la prison, à l'exil, et, dans les pires cas, à la liquidation physique.

Mais qu'est-ce-qui fait que tous ces gouvernements, tous ces présidents refusent de se conformer au raisonnement cartésien et aux comportements intelligents ? Sans doute, la soif du pouvoir y est pour beaucoup en l’espèce.

La Grèce, avec ce référendum, devrait inspirer les tenants du pouvoir algérien. Dans ce pays, malgré la crise et l’austérité imposée par la troïka, la culture démocratique est bien réelle, la démocratie est si belle, imposante!

Peut-être que la différence résiderait dans les gènes culturels ? A voir.

Achour Boufetta

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Mouloud FEKNOUS

Et si Alger s'inspirait d'Athènes ? Pour s'en inspirer il aurait fallu que les dirigeants algériens soient élus véritablement démocratiquement. Y a t-il un t'babli venu de mars le mois de l'année malheureuse 62 et, non la planète qui soit dirigeant en Grèce? NON! Alors la question a poser réellement : qui sont ces politiques venus pour la plupart de Ghardimaou et, d'Oujda réfugies de palace ayant appris la BOULITIQUE Boulimique avec pour seule objectif et seule envie de se venger de ce pauvre peuple qui a été saigné pendant la guerre d'Algérie. Pendant, ce temps la, ils pavanaient tranquilles avec un treillis neuf et, des fusils qui n'ont jamais tirés un coup!!!!

Comparer TSYPRAS avec le FLN actuel c'est comme comparer TOZZ OU AL HAMDOU LI ALLAH

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khelaf hellal

J'ai gardé dans mes archives une chronique de Ammar Belhimer : " A fonds perdus " du Soir d'Algérie qu'il a titré : Les ravages du capitalisme financier ou il a cité notamment le professeur Omar Aktouf et son ouvrage universitaire de haute facture : "Halte au gâchis, en finir avec l'économie-management à l'américaine" C 'est vous dire que ces imminences grises Algériennes parmi d'autres ont dèjà tiré la sonnette d'alarme contre la mondialisation économique néolibérale et l'impérialisme monétaire qui sème ses désastres un peu partout dans le monde : chômage et paupérisation des masses, éclatement des liens sociaux et des chaines de solidarités , démantélement des politiques sociales jusqu'aux dérèglements des écosystèmes en investissant dans le Dieu-Argent pour engranger des superprofits de ce même Dieu.

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