Céréales: l'inquiétude sur l'offre fait flamber les cours

Les cours de céréales se sont affolés.
Les cours de céréales se sont affolés.

Les cours du soja et du maïs, et dans une moindre mesure du blé, se sont enflammés cette semaine sur le marché de Chicago, poussés par des inquiétudes sur les stocks et la récolte, avant de se modérer, de peur que les prix ne freinent les ventes.

"Il y a eu un événement très très haussier cette semaine, c'est que les stocks (annoncés mardi par le ministère de l'Agriculture) ont été en dessous des attentes du marché", particulièrement pour le soja, a déclaré Bill Nelson, chez Doane Advisory Services.

"Cela justifiait certainement un ajustement des prix à la hausse", qui ont retrouvé un niveau qu'on n'avait plus vu depuis près de quatre mois. L'USDA a aussi fait état de chiffres inférieurs aux attentes, et donc encourageants pour le marché, sur l'ampleur des surfaces plantées pour le maïs et le soja, mais le marché y a prêté moins d'attention car ils prennent en compte les intentions des agriculteurs, qui ont pu changer depuis le 1er juin.

Cependant la pluie a tellement perturbé les travaux agricoles depuis mai que le ministère a décidé de mettre à jour ce rapport grâce à de nouvelles enquêtes menées auprès des agriculteurs au Texas, en Arkansas (sud), au Kansas et au Missouri (contre). Le mois prochain il devrait donc publier une analyse affinée pour les champs de soja, de coton et de sorgho, a indiqué M. Nelson.

La forte hausse des cours du soja a entraîné celle du maïs, et même du blé qui aurait pu pourtant être pénalisé par l'annonce de stocks plus importants qu'attendu.

Elle a été modérée en fin de semaine par la bonne tenue du dollar, et la prise de conscience que les négociants américains peuvent difficilement se permettre de vendre beaucoup plus cher que la concurrence, notamment sud-américaine "La demande reste forte", a noté Dax Wedemeyer, chez US Commodities, mais "on pourrait atteindre des prix qui nous écartent du marché", s'est-il inquiété.

"Même si la production américaine s'avère basse, les exportations de la concurrence pourraient compenser" et satisfaire la demande mondiale, a également mis en garde M. Nelson. Avec un bémol toutefois: l'Europe souffre de sécheresse, tout comme le Canada, ce qui est un soulagement pour les producteurs américains de blé.

Pour les jours à venir, "tout le monde va surveiller les prévisions météo", a prédit M. Nelson, alors que de nouvelles pluies sont attendues, dans des champs déjà détrempés, conduisant à retarder la moisson du blé d'hiver et quelques semis de soja, et menaçant toutes les cultures de diverses maladies - à cet égard le rapport hebdomadaire sur l'état des cultures attendu lundi devrait fournir de nouvelles indications.

Les investisseurs surveilleront aussi la publication vendredi d'un nouveau rapport du ministère sur l'offre et la demande.

En cours d'échanges jeudi, dernier jour d'une semaine écourtée par la fête nationale, le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, cotait 4,3825 dollars, dollars contre 4,0200 dollars à la fin de la semaine précédente.

Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, valait 5,9325 dollars contre 5,6800 en fin d'échanges jeudi. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 10,3000 dollars, contre 9,8600 dollars une semaine plus tôt.

AFP

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