Des villageois exigent la fermeture d'un bar clandestin à Aït Aïssa Mimoun (Tizi Ouzou)

Les débits de boissons alcoolisées clandestins foisonnent en Kabylie.
Les débits de boissons alcoolisées clandestins foisonnent en Kabylie.

Des habitants d’Ikhalouiène, village de la commune d’Aït Aïssa Mimoun (est de Tizi Ouzou) sont vent debout devant l’ouverture de ce débit.

La prolifération des bars clandestins au sein même des villages dans la région d’Aït Ouaguenoun suscite de plus en plus colère et indignation des villageois. Mercredi, un groupe de citoyens de village Ikhalouiène de la commune d’Aït Aïssa Mimoun, à environs 20 km à l’Est de Tizi Ouzou, ont interpellé le président de l’APW dans une massive demandant son intervention pour mettre fin à l’activité d’un débit de boissons alcoolisées qui a ouvert ses portes au sein de leur village, sans que personne ne bouge le petit doigt.

"En violant toutes les règles de civisme et de bonne entente et de l’esprit collectif, certains énergumènes se livrent à un commerce illicite de débit de boissons alcoolisées à quelques mètres seulement de la mosquée, lieu de culte et du prêche de la parole divine. Ce lieu désormais infecté, est situé également à proximité d’une fontaine publique réservée exclusivement aux femmes du village qui fait office de buanderie ou d’approvisionnement en eau", lit-on sur cette déclaration, dont une copie est parvenue à notre rédaction. Les rédacteurs de la déclaration, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire entendre, ajoutent que "ce lieu, fréquenté à présent par des voyous notoires, tout le temps sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, se transforme en arène de combats où les bagarres et un langage obscène font l’actualité au quotidien. De jour comme de nuit, des scènes de violence dans les ruelles du village éclatent spontanément sous le regard des riverains pacifiques, qui assistent avec impuissance à la dégradation du climat social jadis convivial et serein". Pour ces villageois, il y va du respect de la liberté de chacun. Jaloux des codes qui régissent depuis des siècles les villages, ces citoyens espèrent trouver une oreille attentive auprès des autorités locales pour mettre fin à leur calvaire qui n’a que trop duré.

A. Igoudjil

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