Union pour la Méditerranée : Bouteflika a bel et bien été marginalisé

Union pour la Méditerranée : Bouteflika a bel et bien été marginalisé

Comme nous l'écrivions vendredi, (Lire article), le président Bouteflika a bien été marginalisé au sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) qui s'est ouvert ce dimanche à Paris. Lisons ce qu'en dit un confrère (1) :

"Il était nulle part. Ni sur les images des télévisions ni cité dans le discours de Nicolas Sarkozy. Sans surprise, la présence du président Bouteflika au sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) est passée inaperçue. Le sommet a eu ses vedettes annoncées : le président syrien, le premier ministre israélien, l'Egyptien Moubarak et bien sûr Nicolas Sarkozy. Et comme prévu, l'Algérie n'a rien obtenu.

Dans la réunion de dimanche 13 juillet, chaque participant avait quelque chose à gagner.
Même les deux absents, le Marocain Mohamed VI et le Libyen Mouaamar Kadhafi peuvent être satisfaits. Le roi du Maroc vient, avec cette absence d'envoyer un message clair au président français : Rabat veut être traité avec égard et respect. C'est la deuxième fois en un an que le souverain marocain envoie un tel message à Nicolas Sarkozy, avec la même excuse : un problème d'agenda. En juillet 2007, il avait refusé d'accueillir le chef de l'Etat français, qui avait préféré débuter sa tournée maghrébine par Alger. Mohamed VI a également marqué des points sur le plan intérieur. Il sait que les Marocains sont majoritairement hostiles ou indifférents à l'égard de l'UPM et il a suivi son opinion publique. Enfin, sur la scène arabe, Mohamed VI apparaitra comme celui, avec Kadhafi, qui a refusé de s'asseoir à la même table que le premier ministre israélien Ehud Olmert."

Mais tout cela, n'est-ce-pas, était fort prévisible.

Sauf pour ceux qui se laissent duper par la supercherie Bouteflika...

L.M.

(1) TSA

Dans ce contexte, la participation du président Bouteflika au sommet de Paris apparaît déjà comme un véritable échec. L'Algérie, qui s'était opposée en 2003 à l'Égypte sur la question du siège du secrétariat général de la Ligue arabe, vient d'accepter de participer à un rendez-vous internationale co-présidé par le chef de l'Etat égyptien. On s'interroge sur les réelles motivations du président Bouteflika. Ce matin, le quotidien français Le Journal du Dimanche rapportait des propos surprenants d'Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy et initiateur de l'UPM. Pour lui, si le président Bouteflika avait réservé sa réponse jusqu'à la dernière minute c'était « en raison d'une stratégie intérieure complexe ». Tout est dit...ou presque.

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Commentaires (28) | Réagir ?

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Karima Mesbahi

UpM !? je me pose des questions comme le faisait Djeha…

Dans ma petite tête de profane lambda, je me pose des questions et comme le fait Djeha j’y réponds. Est-ce que vraiment Bouteflika a été marginalisé ou s’est il marginalisé ? Ma réponse va paraître simpliste mais elle vaut ce que je pense d’un homme malade même s’il est le gouvernant principal d’un pays où NOUS sommes tous des malades. La réponse se résume en ce qui suit : Bouteflika et tous les gouvernants algériens devraient se faire soigner, se remettre en question et à niveau et surtout à jour. Le mode dans lequel nous vivons est celui du XXIème siècle. Le siècle des technologies de l’information à la portée des enfants…Pour ce qui est de l’UpM :

1) L’UpM, c’est quoi en définitive ? C’est un espace de relations démocratiques qui se reconfigure selon les exigences de la mondialisation et de la résolution des conflits générés depuis le siècle dernier.

2) La démocratie, c’est quoi ce concept qui nous paraît si étrange en Algérie, depuis 1962 ? C’est une des variables parmi les plus sensibles du nouveau monde.

3) Les gouvernants algériens en tiennent t-ils compte? À l’évidence, NON !

4) Quels sont les enjeux de ce nouvel espace politique nommé UpM, etc. ? C’est selon le côté ou la rive où l’on se trouve. Il existe de nouveaux paramètres qui font qu’au départ il y a des pays dont les intérêts vitaux ont été mis en exergue grâce à la démocratisation de la vie publique, ceux du nord et, d’autres qui ne savent même plus quels enjeux sont les leurs, c’est à l’évidence et en ce qui nous concerne le cas de l’Algérie.

Peut on affirmer que parmi les pays concernés il existe plusieurs ensembles ou doit on considérer que la méditerrané est un seul et unique ensemble ? À priori, NON ! Retenons, cependant qu’il y a en premier lieu l’ensemble constitué d’Israël, de l’Égypte, de la Syrie, de la Palestine et du Liban avec tout ce qu’englobe les deux problématiques polémarques autour du Liban et de la Palestine et celle plus cruciale qu’est la gestion de l’eau de cette partie du proche orient.

Vient ensuite le deuxième ensemble constitué de la Tunisie et de la Libye, insignifiant sur le plan géostratégique mais avec, pour le premier un marché touristique qui a une place prépondérante dans les relations économiques avec les pays de la rive nord et quelques millions de barils de pétrole pour le second.

Le troisième groupe est celui du Maroc avec sa problématique Sahraouie et le phosphate qu’elle draine.

Le quatrième groupe est celui de l’Algérie et de la Turquie qui, malgré tout ce que l’on peut avancer comme arguments pour ou contre, sont indissociables de l’espace méditerranéen non seulement pour leur place géographique mais aussi pour leurs potentiels humains.

Malheureusement la gouvernance de l’Algérie ne répond pas aux exigences démocratique du 21ième siècle alors que dans le cas la Turquie ses relations avec les USA et Israël lui procurent un sérieux atout pour mieux se positionner le moment voulu en dépit d’un intrus qu’est l’islamisme.

En ce qui concerne l’Algérie, ses gouvernants sont à l’évidence restés dans le paradigme du siècle dernier alors que l’argument Historique, la proximité avec la France, etc. sont totalement obsolètes.

Pourtant et personne ne l’ignore, seule la démocratisation de l’espace public et des relations institutionnelles mettront de l’avant ce pays qui a perdu toute sa crédibilité depuis les 10 dernières années – n’en déplaisent à ceux qui crient le contraire - d’autant plus que la gouvernance qui œuvre à créer deux groupes sociaux – les plus nantis et les plus pauvres – ne rejoint en rien les critères de la mondialisation.

Un pays qui a perdu tous les labels acquis avec force résistance (depuis 1954) et endurance jusqu’à 1992. Une politique de santé publique désuète ; une éducation scolaire de régression et de dépersonnalisation et d’aliénation culturelle digne d’un certain colonialisme ; une jeunesse sans repères identitaires et qui ne voit son salut dans un bassin que d’autres voudrait voir comme pacifique ; une politique agricole incapable de répondre adéquatement à sa population ; une économie qui fait du surplace alors qu’une cagnotte des plus fournies ne trouve pas un investisseur intelligent qui saurait faire les placements sans risque compte tenu des besoins, pourtant connus de tous.

N’oublions surtout pas que dans le monde d’aujourd’hui de nouvelles politiques sont réfléchies et mises de l’avant pour les décennies futures ; de nouvelles approches sont tentées pour mettre à l’épreuve les capacités et les compétences humaines mises à niveau en permanence et en continu ; de nouvelles relations sont échafaudées et modelées selon les besoins des populations les plus avancées de la planète pour faire face à des risques encore inconnus.

C’est dire combien les intelligences, là ou elles se trouvent, intéressent au plus haut point les gouvernants de ces pays du nord. Ils ont décidé qu’elles ne sauraient stagner et par conséquent leur rentabilisation et leur efficacité en appellent à des procédures de gestion démocratique et de recrutement perpétuel et constant. Les gouvernants algériens ont-ils compris ce phénomène, en tiennent-ils compte ? Si la réponse est positive, qu’ils le démontrent.

Voilà j’ai posé des questions et j’y ai répondu en fonction en fonction de ce que j’ai appris et compris. Cela veut dire que chacun d’entre nous peut faire la même chose comme le faisait Djeha.

Wahid Mokhtar

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sissi

S'il a été marginalisé c est que L'Algérie a depuis le début de ce projet tout fait pour le torpiller, avec la participation de la majorité de nos journalistes qui ont ecrit que des supposition et extrapolation sur le fait que l UPM est une forme de nouvelle colonisation et tout le tralala avec la présence d'Israel.

Aussi nos islamistes (Belkhadem et compagnie) ont aussi tenté de torpiller l'UPM mais de leur part on attendait rien de plus,

Donc à force de jouer les enfants gâtés car aujourd'hui effectivement nous sommes devenus par la force du marché une puissance énergétique, nous avons fini par écoeuré tous les intervenants et acteurs de cette union (et pas seulemet Sarkosy).

Au lieu de jeter les bases d'un axe Paris Alger comme moteur et stimulateur de ce projet comme prévu et comme l'aurait voulu Sarkosy, les arabes nous ont volé la vedette, désormais on parle d'un axe Syro-libanais dans lequel l'Egypte a raflé la mise, et tanpis pour l'Afrique du Nord.

l'Algérie et ses intelectuels se sont comportés comme des gens qui ont toujours le complexe du colonisé, n'arrivant pas à faire table rase du passé et qui se limite à toujours répéter les même arguments à 2 balles colonisation et israel.

En tout cas par leur participation rapide et surtout sans se faire prier : la syrie et l'autorité palestinienne ont cloué le bec à Boutef.

Continuer à vous gaver d'anciennes histoires et à ne pas tourner la page de la colonisation. Nous jeune génération sommes heureux que l'algérie soit membre de l'UPM et espérons que cette union sera un facteur de développement qui unira les peuples et surtout qui apportera la liberté, la jeune génération préfère regarder vers le Nord et les pays occidentaux plutôt que cers l'orient. Quand allez vous enfin comprendre cela Messieurs les grabataires du pouvoir.

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