Pourquoi l'image de Bouteflika est-elle zappée ?

Abdelaziz Bouteflika dimanche avec son homologue tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete
Abdelaziz Bouteflika dimanche avec son homologue tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete

Ne va-t-il vraiment pas bien, notre président que nous savons tous malade, que les décideurs ont décidé qu'il va bien, pour que la télévision gouvernementale l'éloigne de l'écran?

Après la venue du potentat cubain qui a passé trois jours à Alger, c'est autour tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete de venir pour trois jours lui aussi en Algérie. C'est à croire qu'on prend le temps pour recevoir les chefs d'Etat car en définitive que représentent les échanges entre l'Algérie et la Tanzanie pour mériter une visite aussi longue ? Mais le propos n'est pas là. Il est surtout dans le traitement des images diffusées par l'unique. L'évidence saute aux yeux de tout téléspectateur qui aurait vu le journal télévisé de cette soirée, dimanche 10 mai.

En effet, lors de la retransmission des images de l'audience qu'a accordée le président Bouteflika au président tanzanien, nous avons été privés de ce droit de voir notre président de près, de très près, de trop près.

De loin il paraissait très affaibli, comme l'autre fois, lorsqu'il recevait le prix Ferhat Hached, et c'était, sans doute pour cela que la télévision, pourtant si friande de nous le présenter "plein écran" avait jugé inutile de rapprocher le visage du président.

Pourtant, le peuple est dans son droit de voir et d'écouter le président et celui-ci est en devoir de s'adresser à lui, de communiquer et de se montrer. Ne serait-ce qu'entendre les quelques paroles que prononçait le président lors de ses innombrables audiences.

La fonction de chef d'Etat n'est pas une fonction qui autorise l'absence, l'incapacité, l'impotence ou tout autre empêchement moral ou physique. Elle est dans la responsabililé, l'action et la prise de décision pour le devenir de tout un pays.

Il s'agit de la plus haute fonction dans une République ! Avec un président absent, c'est cette fonction qui n'est pas respectée, et, ne pas respecter cette haute fonction, c'est faire fi du respect de la notion même de la République.

Alors que faut-il retenir ces images traitées avec une grande maîtrise de la distance par les techniciens de l'ENTV ? Que la comédie du pouvoir se poursuit pour le moment au grand dam des lois de la République.

Achour Boufetta

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Commentaires (7) | Réagir ?

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nassir beroual

C est or résultat de la politique, tout le monde est andicape sauf lui, le seul compétant a devenir président

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Rachid selmani

Bientôt le pays cela une immense mosquée ä ciel ouvert

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