Le CNES gèle sa grève à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

Les enseignants de l'université Mouloud Mammeri était en grève depuis février.
Les enseignants de l'université Mouloud Mammeri était en grève depuis février.

La section du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de la wilaya de Tizi Ouzou a annoncé mercredi le gel de sa grève ouverte, déclenchée le 11 février dernier pour demander la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des enseignants.

Le coordinateur de wilaya du CNES, Ould Ouali Samy, a indiqué à l’APS que la décision du gel de la grève a été prise par l’assemblée générale du CNES, suite à une réunion ayant regroupé les représentants de ce syndicat avec les autorités locales, et durant laquelle "il y a eu la signature d’un protocole d’accord portant engament à satisfaire les revendications de enseignants universitaires", a-t-il souligné.

Le CNES a toutefois menacé de reprendre le débrayage au mois d’octobre prochain "si d’ici-là les engagements ne sont pas respectés et suivis d’application", a-t-il relevé.

La décision de gel de la grève et de reprise des cours dès demain jeudi, a ajouté le syndicaliste, est motivée également par "le souci de ne pas brader la formation des étudiants pénalisés par cette grève". Aussi pour rattraper les cours perdus, le CNES a demandé la tenue d’une réunion qui regroupera les responsables de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, le CNES et les représentants des étudiants afin d’élaborer un plan de reprise, a-t-il dit.

Les enseignants ont déjà manifesté leur disponibilité à continuer à enseigner jusqu’au 15 juillet prochain, et à reprendre dès le mois de septembre afin de rattraper les cours perdus et programmer les examens a-t-il indiqué.

En février dernier, le CNES est entré en grève ouverte pour demander, entre autre, l'octroi d'un nouveau quota de logements pour satisfaire la demande totale exprimée, estimée actuellement à 1500 postulants, la valorisation de l'expérience de l'enseignant par, notamment, la révision du statut particulier de l'enseignant-chercheur, la révision à la hausse des salaires des enseignants chercheurs, et la mise en place d'un système de revalorisation salariale annuelle pour tous les salariés.

La grève du CNES a suscité l’inquiétude des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, dont ceux du département d’anglais les plus touchés par cet arrêt des cours, qui ont organisé des actions de protestation dont des sit-in, l’occupation du rectorat et la fermeture symbolique du portail de l’université de Tizi Ouzou, afin de tirer la sonnette d’alarme et demander des solutions pour ne pas aller vers une année blanche.

Début avril dernier une commission du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’était déplacée à Tizi Ouzou et rencontré les responsable de l’université et des représentés du CNES pour examiner, entre autres revendications, avec l'administration de l'université, le volet logement au profit des enseignants.

La délégation ministérielle avait insisté sur la "célérité" de l'étude des dossiers de demande de logements par la commission compétente et au classement des demandeurs, afin de permettre l'affectation ou la pré-affectation du quota de 220 logements décidé par le wali de Tizi-Ouzou, et dont la réception est prévue "incessamment", sachant que le programme sectoriel de 220 logements est en cours de lancement, suite à la réévaluation de l'opération.

Elle a par ailleurs relevé que parmi les infrastructures en cours de réalisation, 17.000 places pédagogiques et 16.500 lits, respectivement 4.000 places et 6.000 lits seront livrés "l'été prochain".

Avec APS

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