Les vérités "tapageuses" de Saïd Sadi

Après sa carrière politique, Saïd Sadi s'est mué en conférencier
Après sa carrière politique, Saïd Sadi s'est mué en conférencier

Il a bien fait, diront certains, d'avoir troqué sa blouse blanche de médecin et son costume de leader politique contre l'habit de l'historien qui est allé explorer les pages jaunies de l'histoire pour en extraire quelques unes des ces vérités qui dérangent tant.

D'autres diront qu'il n'a rien à faire dans un domaine aussi vaste et enclin à la polémique. Mais qu'importe puisque l'ex-homme politique s'est taillé un costume. Saïd Sadi, devenu conférencier, soulève le boucan à chaque fois qu'il prend un micro. Il tire au lance-flamme sur Ben Bella, Messali et défend bec et ongles le colonel Amirouche. Il semblerait qu'il se plaît bien dans ce nouveau rôle. Il est même heureux de constater que les révélations tapageuses qu'il fait, à chaque fois, devant une assistance médusée. Ces déclarations vont-elles pour autant permettre de connaître ou de cerner les faces cachées de notre histoire ? Trop tôt pour répondre. Les échanges sont souvent à couteau tiré et les sujets toujours explosifs.

Rappellons-nous les épisodes dans lesquelles il qualifiera Messali de "traître" et Ben Bella comme "agent des services secrets égyptiens". Des affirmations qui vont le conduire tout droit devant les tribunaux mais l'auteur de ces graves accusations s'en réjouira presque du sort qui lui est réservé, puisque, comme il le dira lui même : "A quelque chose malheur est bon. On va pouvoir peut-être pouvoir débattre de notre histoire dans les tribunaux faute d'avoir pu le faire sur les plateaux de télévision".

C'est à la suite de cette déclaration qu'est née chez BRTV l'idée, justement, l'inviter sur le plateau de Kamel Tarwihth. Il sait que cette quête de vérité qu'il recherche, BRTV en fait d'elle son cheval de bataille. De plus, l'ancien président du RCD n'ignore rien de l'impact médiatique qu'aura son intervention à une heure de grande écoute et sur un canal dont l’audimat est de plus en plus croissant.

Ainsi, ce jeudi, nous aurons peut-être droit à de nouvelles "révélations tapageuses" sur notre histoire, celle qui n'aura pas été écrite et falsifiée par le régime depuis l'indépendance. Kamel Tarwihth profitera également pour le faire parler, en sa qualité de militant et dirigeant, sur le présent et le devenir de tamazight 35 ans après le Printemps berbère, et globalement sur son regard sur l'actualité du pays. Soit, autant de raisons pour ne pas rater l'interview de Saïd Sadi ce jeudi, à 20h 30 en direct et en exclusivité sur BRTV.

C. P.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (14) | Réagir ?

avatar
Hend Uqaci Ivarwaqène

Sadi, dont on ne peut pas dire qu’il fait excessivement dans la démagogie, a révélé des choses turlupinantes à BRTV.

La première : au début (1980) il y avait 106 militants du FFS en Algérie et qu’il en était le chef.

La seconde : A propos de l’autonomie : on en discute d’abord on verra après.

Et il a ajouté dans les années 80 on appelait nos enfants Jugurtha, Massinissa… Aujourd’hui même en Kabylie les noms des enfants sont Oussama, islam, Merah, Mouhouche, ….

J’ai trois enfants : Yani, Dihya, et Anya.

Iketch a Moh Sifredi, comment tu as appelé tes enfants ? Enfin quand je dis tes enfants, tu dois comprendre que malgré ton priapisme attardé, que je veux dire ceux que Dieu t'a donné.

Ih cékikikrée sicépa Boureb?

Je crois que je vais t'envoyer ma photo, juste pourque tu arrêtes de croire à mon créateur!

avatar
Ahmed BELKACEMI

Said Saâdi dérange tout le monde, car il est Kabyle. Il révèle des choses concrètes, il n'invente rien, c'est n'est pas quelqu'un qui a froid aux yeux. Il défie ses détracteurs et n'a pas peur de passer devant la justice.

L'histoire de l'Algérie reste à écrire, la vérité doit éclater, tant que certains acteurs de la guerre de libération demeurent en vie. Demain il sera trop tard, faute de témoignages.

Boumediène avait interdit l’écriture de l'histoire, sachant que cette oeuvre lui portera préjudice, ainsi que nombreux faux Moudjahidine et autres déserteurs de l'armée Française (DAF).

De plus, Said Saâdi avait révélé dans son livre sur le colonel Amirouche, le sort réservé à la dépouille de ce dernier, ainsi que du colonel Si-El-Houes par le sinistre Boumediène. Il n'y a que la vérité qui blesse, dont acte.

visualisation: 2 / 11