Accord franco-indien pour la vente de 36 avions Rafale

Le constructeur français Dassault vendra 36 avions Rafale à l'Inde.
Le constructeur français Dassault vendra 36 avions Rafale à l'Inde.

Au terme d'un long suspense, la première visite du Premier ministre indien Narendra Modi à Paris s'est soldée par un accord sans précédent sur la vente de 36 avions de combat Rafale à l'Inde. Ce contrat est estimé à 4 milliards d'euros (4,15 milliards de francs).

Il s'agit du deuxième contrat en quelques semaines pour le constructeur français Dassault après la vente de 24 Rafale à l'Egyte en février, qui avait mis fin à une série d'échecs à l'export. "J'ai demandé au président (François) Hollande de nous fournir 36 Rafale, clé en mains", a déclaré M. Modi devant la presse au côté du président français, à l'issue d'entretiens entre les deux dirigeants et leurs équipes respectives.

"Ces 36 Rafale seront construits en France", a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tout en soulignant que "les négociations sur l'accord initial (entre la France et l'Inde) continuent".

Ce contrat initial, en discussion depuis 2012 et qui porte sur la vente de 126 avions dont 108 fabriqués en Inde, achoppe sur le coût global des appareils dans le cadre d'un transfert de technologie inédit. Intialement évalué à 12 milliards d'euros, il serait plus proche des 20 milliards d'euros, le coût de fabrication des 108 Rafale "made in India" s'avérant plus élevé que celui des avions assemblés en France.

Accords sur le nucléaire

"Les termes et conditions (de l'achat) doivent (maintenant) être négociés", a souligné M. Modi. M. Le Drian se rendra "prochainement à New Delhi pour mettre en oeuvre cet accord", a-t-on précisé dans son entourage.

Sur fond de relations tendues avec le Pakistan et la Chine, l'Inde, l'un des plus gros importateurs d'armes au monde, s'est lancée dans un vaste programme de modernisation de sa défense d'un coût total de 100 milliards de dollars.

Deux accords, portant notamment sur des études techniques, ont également été signés entre le groupe nucléaire français Areva et des groupes indiens, dans le cadre du projet de construction d'un réacteur nucléaire EPR en Inde. Paris espérait progresser sur la vente de six réacteurs EPR au total.

Le dirigeant nationaliste hindou, banni d'Europe après des émeutes antimusulmanes dans son Etat du Gujarat en 2002, effectue à Paris puis Berlin son premier déplacement en Europe, où il peut s'attendre à un accueil fastueux, fort des performances économiques de l'Inde qui affiche une croissance supérieure à la Chine.

AFP

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