L'Algérie revoit à la baisse ses ambitions budgétaires

Abdelmalek Sellal a avoué que l'Algérie doit se serrer la ceinture.
Abdelmalek Sellal a avoué que l'Algérie doit se serrer la ceinture.

L'Algérie va réviser son budget pour l'année en cours afin de limiter l'impact de la baisse des prix du pétrole qui lui rapporte plus de 95% de ses recettes, a annoncé lundi le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

La loi de finances votée en décembre est déjà dépassée. Par manque de prospective des hommes au pouvoir et obstination de reconnaître que la crise est là. Les louvoiements n'auront finalement duré que deux mois avant que le premier ministre en personne vienne confier aux Algériens qu'il est temps de revoir les ambitions à la baisse. Une loi de finances complémentaire sera établie, elle comprendra des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations et à mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité, a expliqué M. Sellal lors d'une conférence à Alger. En outre, elle va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations, a ajouté M. Sellal.

Comme ne rengaine sans effet, le Premier ministre a également appelé à lutter contre le secteur informel qui plombe le développement du pays. Selon M. Sellal, il est estimé à 3.700 milliards de dinars (37 mds d'euros environ).

Ces liquidités extrabancaires doivent être recouvrées au profit de l'économie réelle, ajouté M. Sellal, précisant que le pays disposait actuellement de plus de 23 mds de liquidités bancaires qui vont permettre, selon lui, au gouvernement de poursuivre le financement des investissements.

La loi de finances 2015, promulguée fin décembre, prévoit des recettes budgétaires de 46,846 mds d'euros et des dépenses publiques de 88,581 mds, soit un déficit budgétaire de 41,733 mds d'euros équivalent à 22,1% du produit intérieur brut (PIB).

Pour faire tourner son économie fortement dépendante des hydrocarbures, le pays prévoit aussi des importations pour un montant de 65 mds de dollars qui vont pousser le gouvernement à puiser dans les réserves de change en raison de la baisse des prix du pétrole. La facture des importations a plus que triplé en 10 ans. L'Algérie achète à l'étranger principalement des biens d'équipements, des produits alimentaires et des médicaments.

La Chine, avec 7,44 milliards de dollars, a conservé en 2014 la première place de fournisseur de l'Algérie, devant la France (5,89 mds), suivie de l'Espagne (4,60 mds), de l'Italie (4,54 mds) et de l'Allemagne (3,44 mds).

L.M./AFP

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Commentaires (4) | Réagir ?

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sarah sadim

Trop tard la sentence est tombée: 2015 Banqueroute, 2016 Faillite totale et dépot des comptes, 2017 liquidations terminales, voilà votre avenir Mr Sellal.

Au fait vous feriez mieux de concourir à réduire la durée d'un non mandat de votre paralytique président et de votre gouvernement d'Escrots de haute voltige, au lieu et place de turbiner votre tète de "courgette" dans la réduction budgétaire. D’abord vous ne savez pas ce que c’est, ce n'est pas comme une réduction du budget familial, loin de là et ensuite vous ne savez par quel bout commencer ce "Labyrinthe qui se referme sur ses auteurs et vous farceur sellal". Au fait aussi farceur et blagueur que vous le prete la rumeur gouvernementale, la farce qu'ils vont vous destiner ne vous fera pas rire, mais alors pas du tout Mr le chef du gouvernement.

On sait que vous avez appris comme tout bon écolier de l'école des indigènes la fable de Lafontaine" La cigale et la Fourmi", belle fable, mais pour Bouteflika je n'en sais rien de l'école qui l'a instruit à Oujda avec son cherubin et complice ami d'enfance chakib khelil.

Au fait là c'est déjà une sortie fermée du labyrinthe, alors en attendons, seriez vous demain nos prisonniers de notre labyrinthe (il y a un Excellent film de science fiction téléchargeable en streaming sur le "labyrinthe") informel pour le moment et plus brulant quand vous allez fourguer 40 millions d'algériens dedans et à trés cour terme.

Alors vous n'aurez plus que vos blagues pour mourir, trop tard la sentence est là, vous êtes dans le merdier ENFIN.

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uchan lakhla

C'est la preuve que le sommet de l'état navigue à vue depuis belle lurette, la stratégie du pouvoir est a ce point fragile et sans vision, il faut corrigé le budget au milieu de l'année, car le prix du pétrole a pris du plomb dans les ailles, on ne s’improvise pas chef, on ne se décrète pas stratège, tout cela s'arrache sur le terrain par le travail, les solutions sont ailleurs; le préalable étant un gouvernement légitime dans un état de droit, élu au suffrage universel, sur la base d'un projet choisi par le peuple, une dictature est par définition illégitime, elle ne cherche que les soutiens afin de se maintenir par la simulation et la dissimulation, la ruse et l'hypocrisie, ils ne font jamais bon ménage avec la transparence, un régime illégitime pense a la longévité de son règne et non à la stratégie a adopter pour moderniser le pays, la preuve : en 16 ans, ils ont dilapidé 1000 milliards de $ pour un piètre résultat, même si nous souhaitons exporter ! Bon Dieu quoi ? Si nous souhaitons réduire ou arrêter les importations ! Le consommateur aura t-il d'autres alternatives ? Quand on écoute le premier ministre de l'Algérie, reconnaître que le pouvoir est informé de la saignée de l'économie, de l'ampleur du trafique, de la hauteur des fraudes, quelque part et de façon tacite, l'un des plus hauts personnages de l'état, reconnait publiquement la culpabilité des dirigeants dont il fait partie, car ils savaient et ils ont laissé faire des années durant, rien que ça ils méritent la potence, en fin de compte, on ne demande pas à un crétin de devenir Homme d'état, un nabot dictateur arrivé sur le char des janvieristes, ne peut pas devenir démocrate encore moins patriote.

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