A quand la réouverture de l'Institut français de Tizi-Ouzou ?

La réouverture de l'institut français est attendue à Tizi Ouzou.
La réouverture de l'institut français est attendue à Tizi Ouzou.

L'Institut français de Tizi-Ouzou est fermé depuis 1994, c'est-à-dire depuis 21 ans, un quart de siècle.

Sur les six instituts français répartis sur le territoire national, Alger, Oran, Tlemcen, Constantine, Annaba et Tizi-Ouzou, seul celui de Tizi-Ouzou demeure fermé. Pourtant, l'attente des étudiants est immense.

En effet, cette fermeture est inexplicable et inadmissible ! Pour justifier cette décision, du maintien de la fermeture, il a été avancé, à l'époque, les raisons sécuritaires. Que l'on sache, le terrorisme est maintenant vaincu si l'on en croit les discours du pouvoir. Par ailleurs, les actions sporadiques des terroristes islamistes concernent tout le territoire national. Y compris Alger, d'ailleurs qui n'a pas été épargnée par la violence terroriste. Des assassinats ont eu lieu juste tout près des locaux de l'ex-CCF! Cet Institut n'a pas été, pour autant, fermé.

Quand bien même la situation sécuritaire devait imposer quelques restrictions pour sécuriser les lieux, le manque de volonté politique d'encourager la réouverture de cet institut sous-entend que le pouvoir entend léser cette région des outils pédagogiques et linguistiques qu'assurent les instituts français par rapport aux autres parties du pays.

En réalité, la raison sécuritaire invoquée comme argument a vécu. Elle ne tient nullement la route. Car maintenant que la réconciliation nationale a été instaurée de force et que les autorités algériennes, à leur tête le président, se vantent de ses bienfaits, maintenir en même temps fermé cet institut français est un non-sens.

Le pôle estudiant de la Kabylie est en attente de cette réouverture. Une université de plus de 70 000 étudiants se trouve dans le cœur de cette ville de Kabylie, lesquels étudiants expriment de grands besoins pour l'amélioration de leur niveau de français sachant que le système éducatif promeut l'unicité de la langue dans un monde globalisé. Par ailleurs, faut-il rappeler que la Kabylie est un berceau de la langue française. Donc il eut été judicieux que ce lieu fut rouvert.

Par cette fermeture, ils sont contraints de se déplacer jusqu'à Alger pour prendre des cours ou entamer les procédures avec Campusfrance, ce qui n'est pas du tout aisé pour ces étudiants eu égard aux coûts élevés pour les déplacements.

Alors une question, une seule demeure posée: Pourquoi l'Institut français de Tizi-Ouzou est-il toujours fermé ? Qui a intérêt à le garder fermer ?

Achour Boufetta

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Commentaires (6) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Au lieu de se poser des questions quand vont-ils réouvrir des institutions des pays étrangers, vous ne pensez pas qu'il serait mieux de se battre d'abord pour notre langue et notre histoire, être d'abord de chez nous au lieu de chercher à nous acculturer par des autres langues.

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klouzazna klouzazna

Tout a fait d'accord.... les intellecutuels des ex-colonies maitrisent mieux la langue de FAFA que bon nombre de ses propres enfants, alos notre société a besoin s'ouvrir sur d'autres langues plus universelles : angalis, chinois, jaonnais, ou autres !!! au lieu d'enfermer son esprit dans les pensées et les réflexions coloniales du passé !!!

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