Bouteflika ordonne une révision a minima du Code de la famille

Abdelaziz Bouteflika.
Abdelaziz Bouteflika.

Abdelaziz Bouteflika a ordonné dimanche au gouvernement de réviser le Code de la famille, notamment ses articles relatifs au divorce "qui prêtent à interprétation".

Bien entendu, il n’est pas question de tout remettre à plat. Journée de la femme oblige, le chef de l’Etat annonce une révision qui, si l’on s’en tient aux termes communiqués, relève plus d’un saupoudrage que d’une révision en profondeur de ce code de la famille qui fait de la femme, une éternelle assistée. Le communiqué commence par une évidence connue de tous : "Il est bien entendu que notre code de la famille n'est pas exempt de lacunes". Puis d’embrayer : "Sachant que le divorce, dans toutes ses formes et notamment le divorce à l'initiative de l'épouse (khol'), constitue, aujourd'hui, un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans notre société", a relevé le chef de l'Etat dans un message lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, à l'occasion de la journée internationale de la femme.

Pour apporter sa touche, le président Bouteflika a chargé le gouvernement de constituer "un comité ad hoc de la révision et du réaménagement des articles dudit code relatifs au divorce qui prêtent à interprétation, en vue d'y introduire les clarifications et précisions nécessaires, afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants, ainsi que la préservation de la stabilité de la famille algérienne garante de l'immunité pérenne de notre société contre les déséquilibres et les fléaux". Autant dire finalement que cette annonce ne répond nullement aux revendications d'abrogation de ce texte, pensé et élaboré par les islamo-conservateurs de l'ancien parti unique, le FLN, en 1984.

Bouteflika justifie cette annonce  : "Nous devons améliorer nos lois relatives à la famille en harmonie avec les exigences de notre époque et de la vie moderne, aussi bien pour l'homme que pour la femme, en matière de vie sociale". Mais le président insiste que cela doit se faire en veillant, en tout état de cause, à assurer une totale conformité de ce que décide le législateur avec notre sainte religion", a assuré le président de la République.

Hamid A. Avec APS

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Guel Dring

Notre sainte religion n'a jamais "béni" les fraudes et les mensonges de quelque responsable qui soit dans la hiérarchie du pouvoir. A plus forte raison quand il s'agit de l'avenir de toute une "omma" en procédant aux élections de ceux qui auront la charge de guider plus que gouverner. Et pour lesquelles ils seront comptables devant le Seigneur. Le démuni d'un bien ne peut en faire profiter autrui. C'est ainsi qu'un malhonnête ne peut engendrer que la malhonnêteté.

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moh arwal

Un aveugle ne peut pas guider un autre aveugle

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Mouloud FEKNOUS

Pendant 3 mandats, il n'a pas changé ce code infâme, il préconise de le changer maintenant !!!! Surprenant !!!!!

Ce code est issu du code de l’indigénat dixit Mr Brahimi, ex ministre de je ne sais quoi, représentant de l'Algérie auprès de l'ONU. Cela signifie simplement que l'indépendance de l'Algérie est tronquée, en un mot l'algérien qui était un indigène - presque apatride- reste toujours l'indigène et ce depuis 1962.

Le maintient de ce code, comme la "réconciliation biaisée et sans justice" montre la connivence de ce pouvoir avec les intégristes les plus rétrogrades; le rabibochage voire l'introduction de quelques aménagements politico-médiatiques ne changent rien à la situation. Il faut avoir le courage tout simplement de donner la parfaite égalité des droits à la femme (une femme = un homme) et, ce dans tous les domaines : Travail, Education, Liberté de décider de son sort sans subir le diktat d'une société encore restée au temps de la DJAHILIA, Héritage etc....

Il n'a plus rien à perdre, il doit mettre cette société rétrograde devant le fait accompli et imposé le changement combattre l'hypocrisie générale, sinon c'est de la perte de temps.

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