Le terrorisme "accueille" Ouyahia

Le terrorisme "accueille" Ouyahia

Trois attentats d’al Qaeda au Maghreb surviennent au moment de la désignation Ahmed Ouyahia, réputé anti-islamiste, à la tête du gouvernement.

Moins d’une semaine après la désignation d’Ahmed Ouyahia au poste de premier ministre, trois gendarmes, un garde communal et deux militaires ont été tués au cours de trois attaques islamistes. Les deux premières dans la région de Jijel (est algérien) et la seconde en Kabylie, toutes deux attribuées à al Qaeda du Maghreb islamique.

Jeudi, à El-Aouana, dans le département de Jijel, deux véhicules de la gendarmerie sont tombés dans une embuscade tendue par un groupe armé islamiste. Trois gendarmes ont été tués et deux autres blessés. Avant de quitter les lieux, les assaillants ont récupéré les kalachnikov des gendarmes et emporté deux postes radio. Au même moment, un autre groupe terroriste a attaqué un poste de la garde communale afin d’empêcher les gardes communaux de se porter au secours des gendarmes, tuant un garde communal et en blessant un second grièvement.

Le 16 mars dernier, au même endroit, un attentat à la bombe avait ciblé un convoi militaire dans lequel se trouvait le général-major Ahcène Tafer, faisant plusieurs morts et blessés. La région montagneuse de Jijel est l’un des fiefs actifs de l’ex-GSPC.

Un peu plus à l’ouest, en Kabylie, près de la forêt d’Azzefoun, l’explosion d’une bombe de forte puissance, actionnée à distance au passage d’une patrouille en opération, a provoqué la mort de deux militaires et fait onze blessés. Une seconde explosion, qui avait détruit un véhicule militaire, n’a fait que quatre blessés.

La question est de savoir si ce regain terroriste possède un quelconque rapport avec le retour d’Ahmed Ouyahia comme chef du gouvernement, poste qu’il avait déjà occupé à deux reprises. En effet, non seulement il n’a jamais fait mystère de son hostilité aux islamistes mais, à peine rappelé au pouvoir, il a vite tenu à marquer sa différence avec son prédécesseur, Abdelaziz Belkhadem, connu pour ses accointances avec la mouvance islamiste.

Toutefois, sa nomination est loin d’exprimer un recentrage de la politique du président Bouteflika envers l’islam politique, mais elle est, selon toute vraisemblance, le fruit d’un deal entre les cercles politico-militaires au pouvoir en Algérie. En contre-partie d’un troisième mandat auquel il aspire, le chef d’État algérien a dû être contraint de se séparer de l’islamo-conservateur Belkhadem, devenu quelque peu encombrant depuis qu’il a affirmé que « le Coran représente la Constitution algérienne ».

Hassane Zerrouky

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Commentaires (18) | Réagir ?

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tartuz

C ça l'algerie un vrai dessin animé, les sbires politiques vont et viennent au gre des clan pourris et vomis par tout un peuple. ces clan se partagent le pouvoir. Tes sbires ont pris la chaise maintenant c à notre tour de placer notre marionette. Celui ci a fait pas mal de leche et il obeit au doigt et a l'oeil c bon tu peux prendre la chaise mais attention du dis et tu fais comme on te dit. Oui oui pourvu je reste dans le carcan et beneficier des largesses de votre pouvoir pourri. C'est ça continuez a profiter de l'algerie a l'agonie bande de sansues et profiteurs Sachez que vous ne servez a rien en algerie. les parents sont souvent des exemples pour leurs enfants, esperons que vous ne serez jamais un exemple pour le peuple algerien

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amchiche

je ne sais pas quoi vous dire, mais vos articles sont vraiment lamentable. vous mettez une photo d'un jeune qui se fait bouffer par les chiens de boutef et ses M... et a coté de ça vous parlez de terrorisme non, je suis désolé, je ne sais pas ce que vous fêtes là. regarder un peu derrière vous. vous prenez les lecteurs pour qui? pour des cons? bon bref, votre journal représente un peu l'image de la presse algérienne.

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