Une pensée à Mouloud Mammeri

Mouloud Mammeri entouré de ses élèves.
Mouloud Mammeri entouré de ses élèves.

Tu es parti le 26 février 1989. Tu n'a pas vu ce que la "démocrature" a fait de ta langue, toi qui a su la défendre et la reconstruire en plein dictature.

Aujourd'hui, ta chère langue pour laquelle tu as sacrifié toute ta vie est prisonnière dans un commissariat. Elle est dans de pseudo-institutions qui ne cessent de l'étouffer par les études toxiques des faux spécialistes.

Elle est dans un semblant de télévision qui tente de la faire disparaitre par une médiocrité terrifiante. Pire que ça, les berbérisants de la 25e heure veulent remettre en cause toutes tes études et nous imposer d’autres caractères d'écriture pour retarder son développement effectif.

La Maison de la culture qui porte ton nom à Tizi Ouzou est devenue une maison de l'inculture, de la soumission et de la lâcheté.

Les dérapages du sinistre Othmane Saad sont encore d’actualité. Il sévit encore vénérable Da Lmouloud. Il étale ses agressions sur l'histoire dans les journaux de ton pays. Tu devrais certainement te retourner dans ta tombe.

Je ne cesse de lire et de relire ton essai sur la mort absurde des Aztèques d’où j'ai compris que tu as tout compris depuis très longtemps.
Pardon Monsieur d'avoir déranger ton repos éternel. Nous avons besoin de toi aujourd’hui plus que jamais.

Moussa Nait Amara

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