Le gaz de schiste, entre le politique, la polémique et l'économique

L'islamo-tueur Madani Mezrag reçu avec les honneurs par Ahmed Ouyahia, ancien ministre d'Etat.
L'islamo-tueur Madani Mezrag reçu avec les honneurs par Ahmed Ouyahia, ancien ministre d'Etat.

Le gaz de schiste est une option dangereuse et catastrophique pour l'environnement, ça c'est vrai. Les rendements des puits de schistes sont commercialement peu intéressants et non soutenus. L'extraction met en œuvre des technologies de pointe, pour procéder à la multi-fracturations hydrauliques, avec un risque majeur de contamination des nappes souterraines. J'en conviens !

Mais de grâce dites-moi alors ! Quelle alternative a un pays comme le nôtre, économiquement dépendant du pétrole à 97% ?

- Quelle valeur ajoutée pouvons-nous, nous les algériens créer en dehors des hydrocarbures?

- Sommes-nous capables, ou à la hauteur de nos revendications, tout à fait légitimes ?

- Pouvons-nous s'en passer du logement social, de l'Ansej, du Cnac et de l'Angem, ces dispositifs qui nous tiennent uniquement occupés ?

- Pouvons-nous au moins, cesser de revendiquer plus de salaires pour un travail inaccompli, bâclé et des rendements bien au deçà de ce qu'on attend de nous ? Des hausses de salaires qui se répercutent sur la cherté de la vie pour des catégories d'algériens non-salariés et qui ne peuvent y faire face.

- Sommes-nous prêts à renoncer à l'importation de voitures, cette ferraille qui empeste nos rues, nous asphyxie nous déleste de nos finances, aux bonheurs des constructeurs étrangers ?.

- Pouvons-nous relever le défi, celui d'arrêter une fois pour toutes, cette maudite pompe de pétrole, qui conditionne notre économie depuis plus de 60 ans déjà ?

- Cette dépendance chronique aux hydrocarbures nous a rendu fainéants, des bras-cassés, au point où l'Algérie importe presque tout, du dentifrice au cure-dent ?

- Le temps de nous retrousser les manches, redonner au travail toute sa valeur, à l'effort tout son honneur, sortir de cette assistanat pathétique et pathologique et faire tout simplement comme les peuples de la terre, qui se respectent et qui bouffent de ce qu' ils cultivent et s'habillent de ce qu' ils tissent, ce temps-là s'il arrive, il nous faudra crier aux plus grands des miracles !...

A chacun son" FIS" et les vaches seront bien gardées !

Le Pouvoir parle de l’opposition comme une force inexistante sur terrain, il trouve que celle-ci, n’a aucune assise populaire et ne représente donc, qu’elle-même et ses leaders. Ce dur jugement et oh combien dépréciatif, frôlait parfois l’insulte ! Stigmatise l’opposition algérienne et jette le doute, sur son efficacité sur terrain, sa capacité de mobilisation et l’appui populaire dont elle puisse bénéficier, pour aller de l'avant dans ses thèses et les projets qu’elle prévoit pour l’avenir du pays. Face à une opposition déchirée et non représentative selon le Pouvoir, ce dernier ne sent donc, aucune obligation d’aller négocier quoi que ce soit avec elle.

Afin de remédier à cette tare à cet handicape, une grande partie de l’opposition a formé en Juin 2014, le CNLTD, désignant, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ; Laïcs, islamistes, nationalistes, progressistes et même d’anciennes figures du Pouvoir tous, ont partagé la même table, ce que je trouve d'ailleurs, très bien pour le vivre ensemble, la stabilité politique du Pays. Mais, surtout, pour unir la voix, face à un Pouvoir souffrant selon eux, d’otite et d’autisme, il ne parle qu’avec lui-même, disent-ils et devient complètement sourd voire même, colérique, quand on lui parle de transition.

Néanmoins et malgré cet assemblage politique très nuancé et très ô combien controversé, l’opposition reste toujours en carence sur le plan de la mobilisation populaire, ce qui représente pour elle une faiblesse mortelle, qui la fragilise et la stigmatise, aussi bien aux yeux du Pouvoir, que ceux de l’étranger qui observe .Elle peine à consolider l'image d'un interlocuteur fiable et donc, représentatif d’une volonté spectre étendu d’Algériens.

Quoi faire alors ? Primo, trouver un parti ou un partenaire politique, capable de rassembler les masses, ou plutôt ses masses; le FIS, enfin l’ex-FIS, dont l’aptitude à la mobilisation faisait trembler et troubler le Pouvoir, les années 1990 notamment, sur des cris de "aalayha nahya wa aalayha namout", le Palais d'El Mouradia fut tourmenté. Secundo, un thème d’actualité rassembleur, y a pas mieux que "le gaz de schiste".

Bien que juridiquement, le FIS n’existe plus, il conserve tout de même selon eux, une assise importante en adhérents, en sympathisants, en nostalgiques d’une période "de gloire" de l’islam politique ainsi que, d’une certaine frange de mécontents, restés toujours mécontents hélas, celle des classes faibles et défavorisées particulièrement, qui peuvent selon l’opposition, être mise au profit de celle-ci, pour marquer la différence et pourquoi pas, sanctionner le Pouvoir une seconde fois comme en 1991 ?

Le Pouvoir, fidèle à lui-même, ayant tout compris, la stratégie et la nostalgie, il décide alors de faire dans la division, la discorde voire même, dans la récupération ; pour cela, il a rapproché de lui l’AIS (Armée islamique du salut), la faction armée du FIS; ce dernier et se sentant écarté d’un dialogue qui lui a été toujours refusé avec le Pouvoir, considère désormais, que l’AIS est un enfant illégitime et donc, non représentatif du FIS, parti politique.

Le Système suit sa propre logique, il ne conçoit aucun partage du Pouvoir et encore moins le concéder. Une façon de dire à l’opposition : vous avez votre FIS, on a eu le nôtre ainsi, les vaches seront mieux gardées.

Du moment que l’on ne se réfère plus à "la mahchoucha", aux faux barrages, aux faux procès judiciaires, aux chars ni aux avions. Je trouve que ceci, est de bonne guerre.

Mourad Chaalal

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

La valeur de ce gas de :shit" est qu'elle vise le porte-monnaie - et son danger est que ce porte-monnaie est ce qui nourrit... En attendant, ca retarde l'echeance... Dans 2 ans, ca sera les algeriens, qui le demanderont, en demandant du sucre, de la patate, etc.

Autant aller droit au sujet - l'usurpation, la corruption et le mepris ! Niff ! Ou peut-etre tout simplement le chomage... A mettre au compte de voleurs etrangers "marocains"... Toute la haine que le regime a seme' et nourrie contre le Maroc se retournera contre lui ! Ou mieux encore, les coquineries du regime avec les orientaux a surnommer "daech" !!!! Tient le general de bouteflika, vient de se rendre au Qatar... pour organiser le Daech du Kalifat en Algerie ?

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Aksil ilunisen

Ouyahia le lecheur de bottes, un marabout qui a une haine contre la Kabylie qui lui a TOUT donné.

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Memoire tres courte, il oublie Ayt Wa3van, mais se rappelle tres, bien comme bien d'autres marabouts, leurs allegeance arabo-islamiste du 12eme siecle.

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