Réunion mercredi du Conseil de sécurité sur la situation en Libye

L'Egypte a appelé à la réunion du Conseil de sécurité pour étudier la question libyenne.
L'Egypte a appelé à la réunion du Conseil de sécurité pour étudier la question libyenne.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi après-midi sur la situation en Libye en présence du chef de la diplomatie égyptienne, ont indiqué des diplomates mardi.

Le ministre des affaire étrangères égyptien, Sameh Choukri "fera un exposé de la situation devant le Conseil en public demain" mercredi, a indiqué à des journalistes le représentant permanent adjoint britannique Peter Wilson. M. Choukri est à New York où il doit avoir auparavant avoir des contacts bilatéraux avec des pays membres du Conseil et de pays arabes.

Au lendemain de raids de son aviation contre des positions de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) en Libye, l'Egypte a demandé à l'ONU de mandater une intervention internationale en Libye. Ces bombardements ont fait suite à la diffusion d'une vidéo par les éléments de l'EI en Libye montrant la décapitation de 21 ressortissants égyptiens.

La France et l'Italie avaient demandé également une réunion du Conseil pour décider de "mesures nouvelles" en Libye. La réunion devrait commencer à 15h00 locales (20h00 GMT) et être suivie de consultations à huis clos, selon la même source.

Interrogé sur la demande égyptienne d'un mandat, M. Wilson, cité par l'AFP, a dit: "nous attendons de voir ce que M. Choukri aura à dire". Pour une éventuelle intervention en Libye "il faudra que de nombreux pays européens s'engagent, que l'ONU donne sa bénédiction et il faudra aussi une lettre du gouvernement libyen disant qu'il autorisera l'entrée de troupes (sur son territoire) sans quoi l'ONU ne peut pas agir", explique l'ambassadeur irakien Mohammed Ali Alhakim.

Dans ces conditions, des diplomates à l'ONU ne s'attendent à aucune décision mercredi, ni même à une déclaration du Conseil à l'issue de la réunion. Il s'agira d'un premier "échange de vues sur l'état de la situation", indique un diplomate du Conseil, cité par l'AFP.

La Russie et la Chine sont de leur côté notoirement réticentes à l'idée d'intervenir sous bannière onusienne. Moscou a toujours reproché à l'ONU d'avoir outrepassé son rôle en adoptant des résolutions qui ont mené à l'opération internationale en Libye pour renverser Mouammar El-Gueddafi.

Réitérant l'attachement de l'Algérie à un dialogue inclusif inter-libyen, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé lundi que l'agression terroriste ayant ciblé des ressortissants égyptiens innocents en Libye, "en appelle à l'intensification des efforts pour encourager les Libyens à s'engager dans le dialogue".

Il a rappelé, à cet effet, la position de l'Algérie qui prône le dialogue dans le cadre du respect de la souveraineté de la Libye et du renforcement des ses institutions à travers la réconciliation nationale.

APS

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