Bakchich : Ouyahia, nouveau lien entre Boutef’ et le général Tewfik

Bakchich : Ouyahia, nouveau lien entre Boutef’ et le général Tewfik

Un mini remaniement ministériel et un changement de Premier ministre qui sont passés comme une lettre à la poste. Rien ne change sous le ciel bleu d’Alger où l’on continue de préparer cahin-caha la prochaine élection présidentielle prévue en avril 2009. En jeu : une réforme de la Constitution cet été et le remplacement à terme du président Bouteflika.

Vite fait bien fait. Le 23 juin, la présidence algérienne annonçait un mini remaniement ministériel et, surtout, un changement de Premier ministre. En effet, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) succède à Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Ce dernier connaît bien la chanson : en bon joker des militaires et des services secrets qui tirent les ficelles du théâtre politique algérien, il a déjà dirigé le gouvernement à deux reprises : entre 1996 et 1998, sous la présidence de Liamine Zeroual, puis entre 2003 et 2006, sous Abdelaziz Bouteflika qu’il a donc déjà pratiqué.

Si, depuis une semaine, Alger bruissait de rumeurs de remaniement ministériel imminent, rien, en surface, ne présageait de ce changement. Le Premier ministre français, François Fillon, n’a-t-il pas rencontré le 21 juin, dans la capitale algérienne, Abdelaziz Belkhadem comme si de rien n’était ? Plus qu’un énième clash entre le président Bouteflika – qui milite pour un troisième mandat – et les services de sécurité dominés par le général Mohamed Mediène, le renvoi de Belkhadem relève d’un deal passé entre les hommes de Bouteflika et Ahmed Ouyahia. Objectif : dégager Belkhadem qui a été rétrogradé au poste de ministre d’Etat et de représentant personnel du président de la République.

Remaniement au rabais, trêve bien ficelée
En témoigne notamment le fait que le remaniement du 23 juin ne concerne que trois ministres : celui des Transports, celui de la Poste, des technologies de l’information et de la communication et celle des Réformes financières. Dérisoire ! Par contre, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, qui, au sujet d’émeutes sociales, avait récemment décrété que c’était le problème du chef du gouvernement et non le sien (sic !), a conservé son poste. Sans parler du fait que, ces derniers mois, les ministres avaient méchamment tendance à sécher d’importantes séances de travail. Ils ont un jour tous pris la tangente lors d’une réunion autour du Premier ministre. Prétexte invoqué : entre midi et deux la collation qui était habituellement servie a été zappée. Du coup, chacun est parti de son côté grignoter tout en se gardant bien de revenir au turbin !

Ce ne sont toutefois pas les difficultés de Belkhadem à animer son équipe gouvernementale qui lui ont coûté sa place. Mais plutôt ses penchants pro-islamistes et son activisme pour amender en profondeur la Constitution algérienne. Ses propos enflammés sur la société algérienne qui ne doit avoir pour seule Constitution que le Saint-Coran avaient provoqué quelques hauts-le-coeur dans les casernes et indisposé certains au sein du FLN. Au moins, ces problèmes ne se poseront pas avec Ahmed Ouyahia : l’homme a la réputation d’avoir des penchants laïcs et d’être un « éradicateur » de barbus.

Ouyahia, nouveau lien entre Boutef’ et le général Tewfik

En tant que nouveau chef du gouvernement, Ouyahia aura à gérer la révision de la Constitution de laquelle dépend un (très) hypothétique troisième mandat du président Bouteflika. Jusqu’à ces derniers jours, restait à décider si elle serait adoptée par le biais d’un référendum ou par voie parlementaire. A ce sujet, le mercredi 25 juin, le quotidien algérien L’Expression, qui sert de porte-voix à la présidence, parlait de « dénouement » et annonçait que « la question est tranchée en haut lieu ». Signe que le consensus permettant l’équilibre du système a été atteint après moult tractations ; signe également que le renvoi de Belkhadem, partisan d’un référendum, résulte d’un accord entre les hommes de Bouteflika et ceux du général Mediène. Ainsi, selon L’Expression « le président de la république convoquera les deux chambres du Parlement pour soumettre son projet de révision constitutionnelle au courant du mois de juillet. » Et le quotidien de prédire, citant une « source » anonyme : « cela se fera entre le 5 et le 20 juillet ». En temps normal, la session en cours du Parlement aurait dû s’achever le 2 juillet et sera donc prolongée à titre exceptionnel.

Reste à savoir maintenant sur quoi portera la révision de la Constitution. En son état actuel, elle stipule dans l’article 74 que « La durée du mandat présidentiel est de cinq ans. Le Président de la République est rééligible une seule fois. » Bouteflika obtiendra-t-il un troisième mandat ? Ou au mieux une prolongation de deux ans en vertu d’un passage du mandat présidentiel de cinq à sept ans ? Le fait qu’un Belkhadem, qui clamait dans le quotidien Le Monde, à quatre jours à peine de son éviction, que « si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans ? », ait été mis hors-jeu, donne un aperçu de la réponse.

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Commentaires (23) | Réagir ?

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kacemi

Se qui me rond furieux c'est champignons sauvages qui ont massacrer l'Algérie et le peuple algérienne et que l'état continus a les prandres comme des leaders, bien que la loi les classe comme des délinquants droits commun, je vous pris de vouloir bien faire une distinctions et répondre en haute voix revendiquer cette questions choisissez votre mil lieux politique vous en posséder des hommes valable pour vous présenter et a satisfaire vos vœux, je ne manquerais pas de saluer le peuple algérien qui a sut choisir son PRÉSIDENT, nous continuerons a vous orienter si cela vous intéresse et merci de l'occasion

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Hakimhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Ila oôribet khoribet, depuis l'indépendance ce n'est que du réchauffé, une vague de corrompus qui se remplissent les pôches, et y'a une autre qui prends la relève et pendant ce temps là le peuple à pris la tangente, en devenant aussi corrompus, il parait qu'aujourd'hui on ne dit plus "rachoua on dit zakat" la oôdou bi Allah moralité on est tous responsables de notre destin.

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