L'acteur français Roger Hanin sera inhumé vendredi matin à Alger

Roger Hanin
Roger Hanin

L'acteur français Roger Hanin, mort mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé vendredi matin à Alger au cimetière israélite Saint-Eugène où repose déjà son père, a annoncé jeudi un représentant de la communauté juive algérienne.

La dépouille de l'acteur, célèbre pour son rôle de commissaire dans la série télé "Navarro", "doit arriver à bord d'un avion tôt vendredi. Elle sera directement transférée vers le cimetière" où l'inhumation devrait se dérouler en milieu de matinée, a indiqué ce responsable à l'AFP, sous couvert d'anonymat.

Une source à Paris a indiqué que le corps serait transporté par un avion gouvernemental algérien, avec à son bord des membres de la famille et amis proches de l'acteur. A Alger, des sources ont affirmé que le corps quitterait Paris à bord d'un vol commercial, et non de l'avion du président algérien Abdelaziz Bouteflika, comme indiqué initialement mercredi.

A Paris, un dernier adieu sera rendu jeudi à 17h00 à la synagogue de la rue Buffault. Roger Hanin avait préparé ses obsèques et demandé aux autorités algériennes d'être inhumé à Alger, la ville où il est né le 20 octobre 1925.

Seuls quelque 300 juifs habitent encore en Algérie, la plupart dans la capitale. Leur nombre dépassait les 130.000 à la fin des années 1950 mais la plupart ont décidé d'être rapatriés en France en 1962, à la fin de la guerre d'indépendance.

Roger Hanin était devenu un acteur très populaire grâce à l'immense succès de la série "Navarro" où il campe un commissaire incorruptible. Il a tourné aussi dans près d'une centaine de films, dont "Le coup de Sirocco" où il joue un pied-noir qui, après les événements en Algérie, revient en France.

AFP

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Commentaires (14) | Réagir ?

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Mohand Ouallel

Personne n’est ici en train de faire l’apologie du colonialisme, mais il y en a qui veulent s’approprier le nationalisme, en utilisant le langage du clan d’Oujda. On veut ici juste comprendre les points sombres de notre histoire ; en particulier pourquoi Roger Hanin a quitté son pays ; le pays de ses ancêtres.

Au lendemain de l’indépendance de jeunes citadins qui n’ont même pas connu les affres de la guerre sont spontanément devenues des « moudjahidines » ; c’était facile, et ont commencé à casser des vitres et de vitrines des propriétés des pieds noirs en gueulant « la valise ou le cercueil », « la valise la France ». C’était les mêmes slogans partout en Algérie. Ça devait donc venir d’en haut.

Pour comprendre ce qui s’est passe, voyons ce que Le Colonel Lotfi a dit à Ferhat Abbas : « Notre Algérie va échouer entre les mains des colonels, autant dire des analphabètes. J’ai observé, chez le plus grand nombre d’entre eux, une tendance aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d’être des « Sultans » au pouvoir absolu. » Il parlait ici de Bentobal, Boussof et Krim Belkacem. Il a ete aussi rapporte qu’a la question de savoir ce qu’il fallait faire des pieds noirs Boussof a répondu : « il faut qu’ils partent parce qu’avec leur argent ils vont nous écraser ».

On comprend donc qui a lancé cette campagne.

Maintenant un homme peut être bon ou mauvais quel que soit sa race ou sa religion ; et il n’y avait pas d’animosité entre les communautés musulmane, juive et chrétienne. Nous, les musulmans, étions opprimés par le système, i. e. les lois (le code de l’indigénat). On ne doit pas confondre l’homme avec le système. Quand Nelson Mandela a été relâché de prison tous les noirs ont pensé qu’il a été corrompu. Il leur a répondu : « On n’a pas de problème avec les blancs, on a un problème avec le système ». Ferhat Abbas disait la même chose dans ses propres termes. C’est pour ça que l’Afrique du Sud et même le Zimbabwe ont géré leur indépendance de manière civilisée. Ils ont utilisé la devise de Abraham Lincoln : « je ne détruis pas mon ennemi quand je peux en faire un ami »

Même si ces pieds noirs étaient des ennemis, on les a chassés de chez eux. Pendant cette campagne, j’ai vu des familles vendre leurs possessions pour partir. Nos parents nous ont acheté les jouets de leurs enfants. Comme enfants on pensait que c’était bien. Maintenant je pense que c’était horrible.

Les pieds noirs formaient à l’époque la classe moyenne. Ils géraient l’administration, les écoles, l’université, l’agriculture, etc. qui étaient celles d’un pays développé. Tout ceci a été cassé par le clan d’Oujda.

Il y a des fermiers pieds noirs sont restés, mais ont été nationalisés par Benbella. Il fallait voir la misère qui s’en est suivit parmi la population rurale. Et c’est là que l’émigration a battu les records. Il faut se rappeler de la chanson de Ahmed Saber « El passport elakhder ».

Le clan d’Oujda n’était pas concerné par ce qui allait arriver à tous ces élèves scolarisés : tous les enseignants ont soudain disparu ; ces travailleurs agricoles qui sont soudain devenu des chômeurs et leurs familles sans aucun revenu, etc.

On continu à blâmer la France et les pieds noirs pour nos problèmes. Que va-en-faire de ce clan d’Oujda qui a ruiné le pays ? Où vont-ils aller un jour?

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klouzazna klouzazna

Dans un moment donné, certains enfants de ce pays avaient fait un choix décisif personnel, sans contrainte et en toute conaissance de cause, parfois pour quelques "sou"... celui de la patrie mère FAFA... Leur patrie est FAFA... et nul part ailleurs !!!

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