Saïd Sadi n’aurait pas apprécié sa conférence à Souk El Tenine

Saïd Sadi lors de sa conférence.
Saïd Sadi lors de sa conférence.

L’ex-chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le docteur Said Sadi n’aurait-il pas apprécié la conférence qu’il a animée à Souk El Tenine (Béjaia) le 24 janvier passé ? D’après des militants du même parti, c’est ce qu’il a annoncé aux responsables locaux.

En effet, organisée dans le cadre de sa tournée en Kabylie pour la promotion de la 4e édition de son livre "Amirouche, une vie, deux morts, un testament" la conférence-débat ayant pour thème "Sahel : de la culture refuge à la culture de combat" n’aurait finalement pas été du goût de Said Sadi. "Il était furieux et il l'a fait savoir aux élus locaux", affirment des militants préférant garder l’anonymat.

La conférence a enregistré une affluence remarquable. Des jeunes étudiants, des responsables politiques, et ainsi que d’anciens élus locaux et des militants. Curieux ils avaient les idées floues du fait de la récente polémique enclenchée suite à ses déclarations du 2 janvier dernier.

En outre, cette autre polémique qui a fait des interrogations au sein du parti n’a pas été soulevée. Nous avons essayé de comprendre un peu plus sur ce qui a provoqué la colère de Sadi Sadi. Il s’avère qu’il "n’a pas apprécié les questions de certains "militants" notamment sur l’assassinat de Matoub Lounès, sur les erreurs commises dans son livre et d’autres…".

"Les questions l'ont mis très mal-à-l'aise, voire embarrassé", avoue-on. Un jeune villageois a pris la parole pour rappeler les propos d’Aldjia Matou, la mère de Lounes. D’après ce jeune, celle-ci lui aurait déclaré que "Said Sadi l'a attendu à l'aéroport d'Alger et lui a demandé de dire que c'est le GIA qui a assassiné Matoub". Une question qui surement n’a pas été à sa place, puisque la conférence avait un thème autre que ça. Pas de réponse à cette question d'ailleurs.

A une question d’une intervenante (journaliste), relative à l'autosaisie du tribunal sur l'affaire Messali, Ali Kafi et Ben Bella, le conférencier s’est contenté de dire que "c’est une affaire qui est en main de la justice".

Un autre jeune de la ville, a reproché au conférencier de "perpétuer un mythe colonial en usant des mots Grande-Kabylie et Petite-Kabylie". Celui-ci regrette que Saïd Sadi "n’ait cité le moudjahid Abderahmane Mira qu’en une phrase".

"Dans votre ancienne édition, vous avez parlé d’énormité historique. Vous avez dit qu’elle avait déstabilisé la délégation du FLN où Ait Ahmed et M'hamed Yazid s'échinaient à mener un laborieux lobbying... A mon avis, Hocine Ait Ahmed à cette période-là coulait en prison", dira-t-il encore. Un point de vue qu’a partagé d’autres militants qui rappellent que dans la 4e édition de son livre, Saïd Sadi a pris le soin de corriger ce passage en rajoutant ‘’depuis longs mois’’ et une note de bas de page ou il a mentionné : "Ait Ahmed au moment des faits était en prison".

Des jeunes que nous avons rencontrés à l'extérieur, à la fin de la conférence, n'ont pas pu cacher leur déception. "On n'est pas satisfait de la conférence. Sadi n'a presque rien dit d'intéressant. Il n'a même pas signalé les événements du 8-Mai-1945 (Melbou et Kherrata ville voisines de Souk El-Tenine). Pourtant cet événement est marquant de l'histoire de la guerre d'Algérie", déclare karim, un jeune artiste.

Mounir Ait Larbi

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Commentaires (34) | Réagir ?

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Elle Rêve

azul,

Mr Sadi j l'ai eu comme prof, il y a quelques années, franchement il n'a pas changé, toujours égal a lui même, pour vous c'était un vrai somnifère

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haroun hamel

Cet article est un pure style de propagande négative, et on peut douter qu'il soit écrit par un vrai journaliste. Il serait plutôt d'inspiration et de style du sieur DEROUA le baltagui du MALG. Cette pseudo plume de caniveau, qui s'est fait ramassé plusieurs fois, sur le soir d'algérie en voulant croiser le fer avec une pointure qui le dépasse de très loin.

La technique utilisée est d'un niveau enfantin, qui consiste à attaquée la personne sur le plan personnel "ad hominem" pour discréditer l'ensemble de son travail. Lorsqu'on n'a pas d'arguments solides à opposer au débat de fonds, on détourne le sujet et on le noie dans des considérations ésotériques.

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