Lounis Aït Menguellet, le poète de son siècle

L'immense Lounis Aït Menguellet.
L'immense Lounis Aït Menguellet.

Chaque siècle a vu naître des poètes, des musiciens, des écrivains et des artistes qui ont fait l'Histoire de leur temps.

Au commencement de chacune de ces époques étaient le Beau et le Verbe. Ce dernier se conjugue au passé, à l’imparfait, au passé composé, plus que parfait ou simple fût-il. Au futur avec sa variante conditionnelle. Au présent qui est la source de tous les temps. Le verbe de Lounis Ait Menguellet a su avec toute sa polysémie et ses figures de style enchanter notre présent en versifiant notre passé, nos qualités et nos tares en tant que peuple, région ou communauté. Quoi de mieux que ta chanson qui nous rappelle à l'ordre et qui nous met face à nos responsabilités et face à nos choix qui président aux horizons improbables (enchanteurs ou décevants) de notre vécu. Nous ne saurons te remercier assez de partager ta poésie et tes impressions vêtues de ce grand élan de générosité humaine qui te caractérise avec des mélodies et des rythmes qui ornent les mots au gré des humeurs, des thèmes et du Temps.

Ton œuvre a fait de notre mémoire collective, transformée en cimetière à cerveau ouvert, un recueil de poésie avec des vocables qui nous réconcilient avec nous-mêmes et qui font fi de la conspiration qui nous réduit à la bassesse des phrases insensées et de leur ponctuation à couper le souffle.

Lounis Ait Menguellet, tu as su élever ton siècle au rang de la vertu et la langue tamazight à celui de l'universel. Du haut de toutes ces collines où le printemps ne dure pas, entends cette voix de nous tous, comme un hymne, te dire: tu es et demeureras notre «Propherbe». Nous avons pensé ce nouveau mot spécialement pour toi. Sachant que tu refuseras le titre de prophète même si tu nous as apporté plus que dix commandements, chanté l'amour mieux que n'importe quel crucifié; nous l'avons marié avec le mot Verbe qui te sied comme les strophes à leur sonnet. Au grand plaisir de t'écouter encore et encore...

Rabah Kadache

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Massine Ait Ameur

La poesie de Ait Menguellett est de type 'terroir", un peu engage sur des themes de societe, un peu "donneur de lecons". Ses paroles sont truffes de mots arabes ; il ne feras jamais un effort pour corriger son verbiage. Il diras "ahbib" au lieu de "amdakul". Il se veut un peu Renaud, un peu Bob Dylan mais le probleme c'est que ces deux chanteurs s'alignent avec ce qu'ils chantent mais pas notre Lounis/ Le lounis, lui, est pret a manger a toutes les salades qui lui feront grossir son compte bancaire en France. Dans ce contexte, sa participation a L'annee de l'Algerie en France lui a etait $$$$$ ! Sa production sur scene est absolument ridicule. Jusqu'a recemment il se prennait pour Brassens sur scene. Mais alors que Brassens maitrise bien le jeu de guitare a merveille, notre Lounis joue miserablement que de deux cordes. Mais avec des gens qui celebrent la mediocrite, tout passe sur scene: plus on leur donne, plus ils ont veulent. Je voulais quand meme dire que son adapatation de "Blowing in the wind" de Bob Dylan a ete un succes. Merci a son fils Djaafar qui lui vraiment joue bien de la guitare.

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uchan lakhla

Disant que c'est un grand verbepailleur, une façon à moi en tant que citoyen lambda, de dire que c'est un Orpailleur du verbe Kabyle, longue vie à nos artistes, a écrivains, à nos intellectuels, nous avons vivement besoin d'eux, que nos morts reposent en paix, nous les gardons dans nos cœur.