"Charlie Hebdo": des milliers de personnes descendent dans les rues

Des milliers de personnes se sont rassemblés pour dénoncer le massacre.
Des milliers de personnes se sont rassemblés pour dénoncer le massacre.

Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues en France, en Suisse et à l'étranger pour rendre hommage aux victimes de l'attaque contre "Charlie Hebdo". A Paris, un rassemblement s'est déroulé place de la République, non loin du siège de l'hebdomadaire satirique.

A l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques, les participants se sont réunis dès 17h00, a constaté un journaliste de l'AFP. Certains arboraient un autocollant noir "Je suis Charlie". Un slogan de solidarité envers les victimes qui circulait également sur les réseaux sociaux.

Parmi les pancartes, on pouvait lire "Charb mort libre", hommage au dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, décédé dans la tuerie avec trois caricaturistes vedettes de la publication (Cabu, Tignous et Wolinski).

Un acte de guerre"

"C'est dramatique que ces gens soient assassinés. Demain, les gens ne pourront plus parler. Nous devons être des milliers à sortir dans la rue", a déclaré une manifestante d'une cinquantaine d'années qui arborait le dernier numéro de "Charlie", publié mercredi."La liberté de la presse n'a pas de prix", soulignait une autre pancarte.

Philippe Val, ex-patron de Charlie Hebdo, a appelé tous les journaux à adopter jeudi le nom de l'hebdomadaire satirique. "Si toute la France titrait Charlie Hebdo, ça montrerait qu'on n'est pas d'accord avec ça, que jamais on ne laissera le rire s'éteindre", a-t-il lancé. "La démocratie c'est quand même ça qui est en jeu: c'est un acte de guerre", a-t-il ajouté.

Rassemblements en Suisse

Au total, des rassemblements étaient annoncés dans une quarantaine de villes de l'Hexagone. Des hommages ont également eu lieu en Suisse. A Genève, quelque 500 personnes se sont réunies à Uni-Mail pour dénoncer une attaque contre la liberté de la presse et des valeurs démocratiques. De nombreux journalistes étaient présents.

Même mobilisation à Lausanne. Parmi le demi-millier de personnes présentes sur la place de la Riponne figuraient plusieurs membres du gouvernement vaudois, dont son président Pierre-Yves Maillard et les conseillères d'Etat Béatrice Métraux et Nuria Gorrite. "On est là par solidarité pour les victimes et pour défendre la liberté d'expression", a lancé cette dernière.

A Berne, quelque 200 personnes, dont de nombreux journalistes, se sont rassemblées en début de soirée sur la Place fédérale en signe de solidarité. Le rassemblement a été initié par les syndicats des médias Impressum et SSM.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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sarah sadim

ces rassemblements spontanés ou organisés et préparés sont salutaires pour affirmer le refus de l'obscurité et du terrorisme abjecte.

En ce moment F Hollande s'adresse aux francais, normal pour un pouvoir en pleine crise à la recherche d'une union sacrée nationale, Sarkosy aussi et tout le reste.

Que se passe derriéres les rideaux de ce spectacle inédit de vouloir comparer l'attentat à celui d'un 11 septembre..... ?

Non, beaucoup de non dits, manipulations outranciéres et politiciennes vont se multiplier en france, mais finalement la vérité, rien que la vérité toute la vérité est ce que demanderont les citoyens francais. Le reste est du spectacle politicien populiste de mauvais gout et conjecturel, mais à quelle fin?

Le drame est celui des victimes assassinées, celui de leurs parents et amis, le drame est également de ce manque d'effectifs des services francais de renseignements (voir france 5), ces policiers mal ou légerement armé, cette collusion avec des régimes politiques disseminateurs du terrorisme régional comme l'ami Bouteflika de Hollande, le drame est le non achévement de la mission francaise militaire au Mali dans le nettoyage des groupes terroristes, le drame est la valse hésitation de F Hollande pour ne pas intervenir en Libye.... et pourtant ils viennent de là les terroristes, les idées et les complicités des pouvoirs délinquants en place.

Obama s'offusque, mais c'est votre centrale des renseignements qui a formaté le chef actuel de l'état islamique à Guantanamo, alors personne n'est encore sorti de l'auberge infernale.

Seuls les pouvoirs affaiblis ou complices s'agitent beaucoup.