Saïd Sadi poursuivi en justice pour ses déclarations contre Messali et Ben Bella

Saïd Sadi.
Saïd Sadi.

Une information judiciaire a été ouverte dimanche contre l’ancien président du RCD, Saïd Sadi, pour des propos diffamant tenus à l'encontre Messali Hadj, et l'ancien président Ahmed Ben Bella, décédé en 2012, a annoncé le parquet.

Contre toutes ses habitudes, la justice s'est mise en branle contre Saïd Sadi. C'est un fait rare et unique dans les annales de la justice algérienne. Car faut-il rappeler que jusqu'à présent jamais le parquet n'a réagi pour des affaires aussi graves comme l'assassinat des 126 jeunes Kabyles par les services de sécurité, ni d'ailleurs les menaces dont a fait l'objet Kamel Daoud, encore moins Ferhat Mehenni.

"Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a requis, conformément à la loi, l'ouverture d'une infirmation judiciaire contre M. Saïd Saadi du chef de diffamation", souligne le communiqué du parquet.

Les faits : Saïd Sadi a comparé lors d'une conférence le président Ben Bella -connu pour ses liens avec le leader égyptien Gamal Abdel Nasser- à un agent des services égyptiens, selon des comptes-rendus de médias.

Lors de cette conférence-débat qu'il a animée la semaine dernière à Sidi Aich, à l'est d'Alger, M. Sadi a par ailleurs comparé le leader nationaliste Messali Hadj au maréchal Pétain, chef du régime de Vichy durant l'occupation allemande de la France, et critiqué Ali Kafi, l'ancien président du Haut Comité d'Etat (HCE, présidence collégiale de 1992 à 1995), toujours selon les médias locaux.

M. Sadi a imputé à ces hommes, tous trois décédés, des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération, a estimé le parquet dans un communiqué précisant avoir pris sa décision du fait que ces propos rendent leur auteur passible de poursuites pénales pour diffamation.

Selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, les médias qui ont relayé les propos de M. Sadi ne sont pas visés par l'information judiciaire. Les familles des trois personnalités vont certainement se porter parties civiles, dans le dossier, a ajouté cette source

En osant l'impudence de comparer mon père au Maréchal Pétain (...), vous reprenez piteusement (...) un cliché désuet qui ne fait pas honneur au rang que vous ambitionnez d'occuper: celui de leader démocrate appelé à diriger un jour l'Algérie, a réagi la fille de Messali Hadj dans une lettre publiée par un journal en ligne.

Le parquet a justifié ainsi cette poursuite judiciaire : "Compte tenu du fait que ces propos rendent leur auteur passible de poursuites pénales pour diffamation" et que "le délit de diffamation est consommé dès lors que les propos diffamatoires ont été rendus publics et que cette publicité donne compétence, à tout tribunal dans le ressort duquel l'accès aux faits incriminés est rendu possible".

Le mois dernier, une cour d'Alger a jugé diffamatoire le fait de traiter un Algérien qui ne l'est pas de harki, supplétif de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Dans cette affaire, Saïd Sadi et ses frères s'étaient portés partie civile contre Smaïl Mira, le maire de Tazmalt, ayant qualifié leur père de harki.

L.M/AFP

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Commentaires (7) | Réagir ?

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albert smail

Pour le leurrer, comme ça... de loin en loin on sert au peuple un nouvel épisode d’échange d'amabilités entre les deux clans. Le peuple est otage des luttes claniques.

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sarah sadim

Revenons encore sur cette farce d'imposteurs avérés et reconnus historiquement comme l'ennemi mortel de feu Messali hadj, et que sont le FLN face au MNA, et le clan d'oujda avec son dernier apostat politique Abdellaziz Bouteflika.

Depuis quand en allant de Ben bella, passant par houari boumedienne, Chadli bendjedid alors président lors de l'enterrement mouvementé de Messali Hadj à Tlemcen et auquel a été refusé l'embléme national sur son cerceuil, jusqu'à Abdellaziz Bouteflika aujourd'hui, depuis quand Messali Hadj était considéré comme un "Pestiféré" et cela Djanina messali sa fille le sait. Un ostracisme politique jamais inégalé contre ce vieux leader du mouvement nationaliste, aujoued'hui devant son créateur et sa justice divine, comme cela est prescrit à tout humain mortel.

Cette question démontre un peu plus la gravité des atteints à sa mémoire et des insultes proférées à l'époque de Ben Bella, et la chasse aux pseudo messalistes sous Boumedienne, avec un Bouteflika heureux d'y participer alors chef d'une diplomatie d'intox.

Comment, par miracle Bouteflika se retrouve "Messaliste" en Baptisant l'aéroports "Zenata Tlemcen" du nom du défunt, Sa fille n'ignore pas ces fausses supercheries qui doivent retourner dans sa tombe le vieux leader.

Comment la Kabylie pricipal Bastion de Messali al Hadj, et l'histoire est là incontournable, puisse aujourd'hui maladroitement et faussement etre mise en cause à travers un de ces enfants, homme politique connu, pour des opinions divergentes, chose normale dans tous les débats et courants politiques.

Sadi a t il commis un péché de critiquer deux chefs d'états, Ben Bella et Ali Kafi, pour leurs politiques respectives?

Sadi a t il commis un crime de lése majesté de ce clan au pouvoir, qui s'arroge et la mémoire de deux présidents qui ont dit en toute "crudité" les quatres vérités à la face de Bouteflika.

Une video est sur you tube pour Ali KAFI en véritable réquisitoire de Abdelaziz Bouteflika et de sa politique destructrice de la maille nationale.

Ahmed Ben Bella, devant un large parterre a mis à la face de Abdellaziz Bouteflika son fameux:

"Je n'oublierai jamais que tu as été la cause de mon coup d'état.... " ect et les autres déclarations.

En quoi Bouteflika se prétend il avec son appareil judiciaire le défenseur des honneurs de ces personnages désormais historiques et s'arroger leurs mémoires.

La réponse de Djanina Messali à partir du Canada ou elle vit sera la bienvenue, du moins si elle meme respecte la sensibilité d'autres, comme les descendants du Maréchal Petain, là aussi ca frise la diffamation et l'atteinte à l'honneur d'un francais et qui concerne l'histoire francaise.

Sur une chaine tv algérienne en ce jour, un certain Bouhadja du FLN saidani actuel (et ex ennemi du MNA messaliste) déclarait: "Sadi dérive dans sa politique et.... ", alors en quoi ces imposteurs actuels seraient ils peinés par la mémoire ou l'honneur de ces trois hommes politiques, morts et paix à leurs ames.

Scandaleux utilisés des Icones politiques en algérie pour pourfendre Sadi et lancer une cabale juridico-médiatique contre lui, eux, ces imposteurs qui ont maltraités et Messali, et Ben bella et Kafi.... Schizoprhénie généralisée au clan du pouvoir et ses larbins aboyeurs ou alors panique au stade terminal.

Faire dans la démesure mensongére aussi pitoyablement aurait due éviter aux familles de ces trois personnalités politiques de se laisser embarqués dans une manipulation connue du systéme, dommage, à moins d'etre retribués d'une maniére ou d'une autre ce qui va dans la nature du systéme algérien, hybridé à Oujda et aujourd'hui en dégenerescence des ses propres genes et chromosomes d'infamie.

Quels mutants ces faussaires de l'histoire regroupés autour de nos marocains d'algérie.

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