Un véhicule fonce dans la foule à Nantes, dix blessés

La multiplication de ces agressions suscite l'inquiétude.
La multiplication de ces agressions suscite l'inquiétude.

Au moins dix personnes ont été blessées dont cinq grièvement lundi en fin de journée à Nantes (Loire-Atlantique) lorsqu'une camionnette a foncé dans la foule sur le marché de Noël situé place Royale, événement qui rappelle celui de dimanche à Dijon.

Le procureur de Nantes, Brigitte Lamy, a déclaré à des journalistes sur place qu'on ne pouvait "pas parler d'acte terroriste" selon les premiers éléments, ajoutant qu'il n'y avait pas eu de "revendication religieuse". Elle a apporté ces précisions après que des témoins cités par différents médias ont dit avoir entendu le conducteur crier "Allahou Akbar", ce que d'autres témoins interrogés par Reuters ont démenti.

Le conducteur de la camionnette immatriculée en Charentes-Maritimes, âgé de 44 ans, fait partie des cinq blessés graves qui ont été évacués vers des hôpitaux, a précisé une porte-parole de la préfecture. La préfecture a parlé de dix blessés mais l'adjoint à la maire de Nantes chargé de la sécurité, Gilles Nicolas, a évoqué 11 blessés, dont cinq grièvement, sur l'antenne de BFM TV.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a fait savoir sur BFM TV que le pronostic vital d'une des victimes était engagé. Selon le ministère de l'Intérieur, le chauffeur s'est "porté plusieurs coups de couteau après avoir percuté les passants". Des témoins ont parlé de deux à trois coups de couteau au niveau du thorax, ce que les autorités n'ont pas confirmé pour l'heure.

Les faits se sont produits à 18h55 sur la place Royale, située dans la zone piétonne du centre-ville de Nantes. La place a été évacuée et le secteur a été bouclé par les forces de police. L'homme est connu des services de police pour des délits mineurs, a encore précisé le procureur Brigitte Lamy, qui a parlé d'un "acte isolé" et n'a pas pu donner davantage d'informations sur ses motivations dans l'immédiat. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devait se rendre sur place dans la soirée.

Le scénario rappelle celui des agressions de Dijon, où un homme ayant de lourds antécédents psychiatriques a blessé 13 personnes dimanche soir dans le centre de la ville en les percutant avec sa voiture. Le parquet a déclaré lundi avoir écarté la piste terroriste en présentant ses premières conclusions sur "le geste d'un déséquilibré".

AFP

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