Abdelfatah Hamadache formule ses déclarations de sorte à s’exposer le moins possible à d'éventuelles poursuites judiciaires. Ce qui, malgré tout, n’empêche pas qu’elles ont en commun avec le dernier attentat des Talibans contre des écoliers pakistanais de rappeler la nature liberticide, antidémocratique et fascisante de l'islamisme.

Dès lors, on comprend que condamner Hamadache au titre d’une délinquance de droit commun est sans importance ; et, est même en soi condamnable. Ce qui importe, c'est de relever et d'expliquer les liens qui existent entre ses déclarations et l’idéologie criminelle commune à tout le clergé islamiste constitué des multiples organisations et mouvements islamistes dans leur indéfectible unité stratégique.

Il faut, donc, relever et noter l'insouciance du copinage persistant, dans des aventures prétendument "démocratiques", de démocrates avec les Mokri, Djaballah et autres Taqiyistes bon chic bon genre de l’islamisme.

La situation actuelle est certainement une épreuve pour Kamel Daoud. Mais, au final, ne remet-elle pas à l’ordre du jour celle, tout aussi dramatique, qui nous touche tous depuis des décennies ? Une situation qui nous restera promise tant que nous ne lui apportons pas une réponse radicalement libératrice, politiquement et socialement. Une réponse démocratique et sociale de sécularisation de l’État qui ferme définitivement la route au projet fasciste.

Mohand Bakir

(*) Le terme est utilisé sept fois dans le texte.