Un rêve chocolaté au royaume des chefs-d'œuvre

Amar Saïdani
Amar Saïdani

L’anecdote qui court les couloirs de nos universités peut passer un message politique dans une actualité autrement vue.

Un étudiant en architecture maudit par les risques d’une année blanche passa une nuit blanche très perturbée par une série de cauchemars. Il se voyait perdu dans une ville mystérieuse construite en chocolat dans un désert non loin de Hassi Messaoud. Sa boussole ne servait plus à rien car le chocolat s’est fondu et tous les repères dans la ville se sont effacés sous l’effet serre. Le matin, il raconte à ses amis comment les systèmes Satellites-GPS sont utilisés dans l’art de la planification des nouvelles villes dans le monde moderne. Il voulait éviter ce qu’il a vu dans ses cauchemars et rappelle à ses copains comment ces systèmes fonctionnent. A chacun son GPS ou son Global Positioning System. Cet appareil vous aide à retrouver votre position et vous permet d’aller vers votre destination sans vous égarer dans les villes modernes. Le GPS utilise une constellation d'au moins 24 satellites en orbite. Ces satellites transmettent des signaux micro-ondes précises. Le système permet à un récepteur GPS de déterminer sa position, sa vitesse, sa direction, et le temps. D'autres systèmes similaires sont le russe GLONASS, le système de navigation Compass en Chine et IRNSS de l’Inde. Il prend un air sérieux pour singer un responsable bien connu chez nous et dit «Dans les temps ultra-modernes la politique est guidée par un système Satellites-GPS. Chez nous, le GPS algérien est unique. Il nous permet de Gouverner par Promesses et Souhaits. Nos jeunes étudiants affichent la position de leur avenir sur leurs GPS et enregistrent danse, chansons, ecstasy, folies et cours du pétrole. Ils orientent leurs GPS vers les Satellites de Sellal pour arriver à leur destination finale. Une erreur de programmation fatale et la destination se termine soit par une mort dans un accident causé par un fourgon de marque Crédit ANSEJ ou comme un naufragé perdu parmi les haragas au large des côtes espagnoles ou italiennes»

Je ne prétends pas avoir le savoir nécessaire pour vous dire comment les âmes échangent l’information avec les anges. Mon savoir est très limité pour imaginer le traitement des évènements dans les cieux. Je suis tout simplement un humain comme vous et les autres. Un algérien de souche, de pensée, de cœur et fier de l’être. Mon père est connu et ma mère aussi. Je refuse les abus et je le dis dans un langage très clair et j’évite les confusions. Mon cœur se serre sous l’étau de mon savoir et mon éducation quand je réalise qu’un arriviste insulte le peuple et un autre le méprise. Personne ne nie que la politique ne puisse se passer du langage des gens éduqués. Hélas ! La politique chez nous tend à être oublieuse de la déontologie et l’éthique dans la mesure où le langage de nos représentants est immoral. Il est grand temps de revenir à la raison et réétudier le raisonner politique et apprendre à parler avec respect et politesse devant le peuple qui nous a élu.

En ce début de millénaire la science et la conscience croisent leurs lumières sous nos yeux. Dans cette clarté rayonnante Saïdani et ses acolytes ne peuvent plus cacher la vérité par leur tamis déchiré par les discordes et les disputes. L’exactitude de la science brille sur cette vérité. Sous son rayonnement nous voyons les choses au clair et nous les décrivons telles qu’elles sont. La conscience, comme un ange, accumule les photons énergétiques transportés par ce rayonnement et les guide vers les âmes de nos responsables avant qu’elles ne s’envolent vers les cieux pour de bon. Une fois dans ces lieux très hauts ils réalisent qu’une nation ne peut se perpétuer que lorsqu'elle transmet son bon patrimoine d’une manière honnête et sincère. Hélas ! Le bon héritage ne peut être transféré ni par Amar Saïdani ni par sa vieille machine en panne.

Le coup de tornade ne va pas tarder à venir, après les déclarations obscures qui ont échappé du réacteur de sa machine ces jours-ci. Jetant tout son poids dans la bataille des clans, Saïdani roulotte son bas de pantalon et retrousse ses manches pour défendre Chakib Khalil d’une part et qualifie les militants (comme Benayat) qui demandent des comptes de vipères d’autre part. Les attaques de Saïdani me font rappeler l’histoire du chameau mexicain qui est devenu anormalement furieux, pour la simple raison qu’il n’a pas eu sa dose quotidienne de Coca-Cola. Par manque de drogue le chameau mord son propriétaire jusqu’ à la mort et l’écrase en s’asseyant sur son corps. Le pauvre propriétaire est mort par asphyxie. Saïdani s’inspire du chameau mexicain pour diriger le nouveau FLN et s’attaque aux patrons des journaux El Watan et El Khabar. Il les mord avec rage. Son attitude nous permet de dire que les comportements de chameaux sont devenus pratiques politiques normales même s’ils n’ont pas été prédits par le marabout de Laghouat. Drôle d’attaque quand tout le monde sait que la vie sous sa coupole politique est devenue l'un des thèmes distingués des jeunes comédiens qui animent les ruelles de Bab El Oued ou les écrans libres qui éclairent nos médias.

Amar Saïdani oublie que ses attaques sont semblables aux effets de l'ecstasy. L’ecstasy est une drogue dangereuse responsable de la violence dans nos stades, des accidents dans nos routes et des bagarres politiques aux seins des partis. Il est regrettable de dire que la politique sous cette coupole ne fabrique plus des hommes droits et intègres du modèle Abdelhamid Mehri mais des truands en série.

Mon honnêteté intellectuelle m’oblige de dire la vérité car le job de passer de la pommade à un responsable n’a jamais était mon métier. Je respecte le président de la république et je lui souhaite bonne santé. Honnêtement, je suis très gêné de lui dire la vérité. Bouteflika n’est pas responsable de la fonte de la banquise et de la montée des mers et des océans mais il est un peu responsable de la montée de cette racaille qui pollue la politique du sommet. Du haut de cette crête polluée, nos politicards et leurs collaborateurs intrus veulent changer nos mœurs par la dance sous une musique «fantazy». J’ai entendu un jeune hurler dans la rue, une dance sans ecstasy n’est pas la dance qui fait plaisir à Sellal et Saïdani.

J’informe le grand chef que l’ecstasy ne signifie ni chanter ni danser la belle vie dans la paresse et l’espoir. C’est plus grave que ça. L'ecstasy contient une molécule de la famille des amphétamines, la méthylène dioxymétamphétamine, responsable des effets psychoactifs qui combinent certains effets des stimulants et ceux des hallucinogènes. Une gélule de ce produit peut causer un désastre mental. L’ecstasy est chère. Elle égale un kilogramme de viande de mouton d’Ouled Djellal (1500 DA). Qui peut se permettre cette drogue sans l’aide de Sellal ? Qui peut danser, chanter et se bagarrer avec tout le monde dans nos stades sans l’appui de Sellal ou Saïdani ? Chaque politique a ses effets secondaires. Les effets secondaires de notre politique se résument dans le comportement de Sellal, Saïdani et certains de nos élus.

Après ce massacre mental, qui peut se permettre de faire de beaux discours quand nos mamans ne savent plus comment supporter ce qu’elles voient. Certainement pas Nouria Benghabrit-Remaoun. Ces mamans vous informent que les gens du peuple ne peuvent plus accepter l’ecstasy des jeunes et survivre à l'injustice, à l'inégalité, à la barbarie bureaucratique de vos gens.

Nos mamans le voient sur l’écran d’une caisse que leurs grand-mères n’aiment pas. Il leur parait sincère mais elles ne le croient pas. Humainement droit ou pas, politiquement actif ou pas – telle n’est pas la question – l’amour enraciné chez elles et le commun apprentissage de mère ne possèdent plus la volonté pour illustrer ce qu’il vous dit tout bas. Il les regarde et ne les voit pas. Il les entend mais il ne les écoute pas. Dans ce spectacle malheureux, elles imaginent ces marrants, ces politiques qui l’entourent et diminuent de son rang.

Ecoutez une maman. Elle va vous raconter. Les Français ont envahi l’Algérie en 1832. 12 ans après, ils arrivent à Laghouat grâce au GPS algérien. Un document rédigé par Marey Konge et Guillaume Sanislas laisse cette maman un peu surprise et lui donne inspiration. Ce document nous informe sur l’expédition de Laghouat dirigée au mois de mai et juin 1844. Dans ce document elle lit "El Hadj Aïssa, marabout de Laghouat, prédit, il y a 130 ans, que les Français prendraient Alger; viendraient à Laghouat et pousseraient jusqu'à l'Oued-el-Heumar". D’après les Français, le descendant d’El Hadj Aïssa leur récita la prédiction. Ce marabout a même prévu leur arrivée jusqu'à Boudrine. Les Français justifient leur colonisation par la prédiction d’El Hadj Aïssa. Drôle de coïncidence, les Français sont restés 132 ans. Suivant la même démarche cette maman pense qu’El Hadj Aïssa a aussi prévu le départ de Belkhadem, l’arrivée de Saïdani et tout ce qui se déroule sous la coupole du FLN aujourd’hui.

Elle continue et nous raconte ce qu’elle entend et nous décrit ce qu’elle voit. Elle commence par une discussion entre Sellal et la représentante des éditions françaises au salon du livre à Alger. Elle lui présente le livre "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier", un roman de Patrick Modiano, sorti début octobre 2014 et dit "J’espère que vous connaissez Modiano. Si vous ne le connaissez pas, vous allez le découvrir, un être exceptionnel, très proche du peuple, de la France profonde surtout". Sellal répond "J’en ai entendu parler". N’ayant pas lu le livre, il demande à Amar Ghoul d’utiliser la méthode de ce livre pour réguler la circulation dans les rues d’Alger. Sellal pensait que le livre de Patrick Modiano parler du GPS algérien. Ghoul réfléchit un moment est dit : "Je serai très fier de l’appliquer. Peut-être Sellal va demander au président Bouteflika de me proposer comme candidat au prix Nobel après l’application de cette méthode". Elle réfléchit est dit "Je pense que cette discussion a été aussi prédite par le marabout de Laghouat avant même la naissance de Sellal."

En conclusion : cette dame ne connait pas personnellement le grand chef mais ose lui dire ce qu’elle sent. Dans l’héritage des générations, nul ne peut occuper le premier maillon de la chaîne. Nul n’a le droit de dire j’ai la priorité absolue d’être au premier rang. Novembre est aux regards de nous tous. Il est le mois des souvenirs des personnes qui se sont sacrifiés pour acquérir nos droits. Pour cette maman tout a été prédit. Elle demande à Bouteflika de lire à ses ministres la fameuse remarque de Bernard Pivot : "Tous les personnages au passé trouble, au présent louche et à l'avenir flou auront conduit Modiano au Nobel, un jour dans la Pléiade". Elle lui demande d’apprendre à Sellal et Saïdani le document des non prédits. Elle reconnait que Saïdani imite le Chameau mexicain quand Sellal oriente sa politique par satellite et résume notre politique par une simple question "Faut-il prendre au sérieux le rêve chocolaté du jeune architecte au royaume des chefs-d'œuvre ou les paroles comiques de Sellal qui annoncent sa faim sous les feux des caméras égyptiennes ?"

Professeur Omar Chaalal

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Commentaires (2) | Réagir ?

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R A M E S S E S II

@Mass Chalal,

vous avez vu la photo mise en ligne par le MDZ sur votre article, un CHEF D'OUEVRE du bon dieu, même Picasso aura du mal à déchiffrer ce tableau idyllique de ce grand acteur connu de la place, dans peu de temps il aura son prix, une derbouka en OR massif.

Même le bon dieu peut se tremper dans le modèle de l'être humain, après l'homo-sapiens, le nouveau modèle de l'être humain qui vient d'apparaitre sur terre, l'homo-ouedien, après l'homme serpent, l'homme aux yeux noirs, les nain ce qu'on appelle "Lqoum Tejjal' et bien on a un nouveau spécimen, le drabkien!

"Al Khliqa Ukhalaq, Tiyitha Ur Thlaq" disait Mohya!

RMII

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khelaf hellal

Le symbole FLN leur a tout donné, de ce patrimoine historique du peuple tout entier, ils en ont fait un fond de commerce partisan et juteux qu'ils ont exploité jusqu'à l'usure. Non contents de l'usurpation de pouvoir qu'il leur a donnée en s'appuyant sur son aura révolutionnaire, ils vont jusqu'à le souiller en déménageant leurs pénates, en faisant gérer par leurs familles des biens mal acquis dans leur deuxiéme patrie la capitale de l'ancienne puissance coloniale. Voilà où nous ont ménés les nouveaux bachaghas de l'Algérie indépendante, les nostalgiques de l'ordre colonial, 50 ans aprés l'indépendance. Ils plastronnent en plus en plaquant fort leur main droite sur cette carte de résidence VIP qu'ils portent à la place du coeur pour tromper leur monde pendant les campagnes électorales. On a tout compris.