Attentats de Lakhdaria : Sans citoyenneté, l'Etat peut-il venir à bout du terrorisme?

Attentats de Lakhdaria : Sans citoyenneté, l'Etat peut-il venir à bout du terrorisme?

Au dela des questions qui est le Gspc dans toute sa nouvelle version d'Al-Qaeda Maghreb et à qui profite le terrorisme en premier lieu, il convient à mon avis de poser une autre question: sans citoyenneté, sans éléctions libres, sans representations populaires légetimes et sans le retablissement de l'ordre democratique avec ses supports intellectuel, culturel, politique et social, l'Etat peut-il réellement venir à bout du terrorisme? Cette derniere question est posée suite aux moyens gigantesques, tant humains que financiers, que le pouvoir a engagés depuis 1991 dans la lutte anti-terroriste et qui, aujourdhui, se sont avérés inefficaces. En l'espace d'une dizaine de jours, l'Algerie est redevenue le theâtre de nouvelles violences particulierement meurtriéres. Sans parler aussi des faux barrages, des rapts, des enlevements et des incursions qui ont traumatisé de nombreuses régions de l'interieur du pays.A nouveau, l'activité terroriste qui repris le poil de la bête à moins de dix mois de l'éléction presidentielle, place l'Algerie parmi les pays à haut risque et nombre d'investisseurrs ont decidé de s'installer aileurs qu'en Algerie, en dépit de toutes les garanties fournies par l'Etat. Le terrorisme qui a sa propre doctrine qui n'est inspirée ni par les valeurs locales, ni par la proclamation du 1er novembre 1954, est parvenu à s'appuyer sur les revendications sociales de larges couches des populations déshéritées et parvient cependant à recruter sans grandes difficultés ses kamikases et ses "moudjahidines".Ces nouveaux kamikazes qui ne sont ni des symboles de saiteté, ni des militants nourris à la séve du romantisme revolutionnaire, sont prêts à commettre des folies meurtrieres pour sortir leurs familles du besoin.
En dépit de la richesse du pays en ressources naturelles et en competences humaines, le developpement economique et social tarde à venir. En reponse aux revendications des larges foyers destructurés par le chomâge, les inégalités et la pauvreté, le pouvoir fait dans l'excés et verouille le champ politique en embrigadant les representations populaires. Les decideurs ne veulent pas savoir que la lutte contre le terrorisme passe autant par la democratisation de la societé et le developpement economique et social qui dependent des mecanismes politiques à l'interieur du pays, que par la lutte armée tout court. Les decideurs refusent egalement d'admettre que l'échec de la lutte anti-terroriste et les obstacles qui freinent le developpement economique et social sont dus à la nature même du systeme politique qui rejette avec violence toute perspective citoyenne qui milite pour l'ouverture democratique et politique.

Said Radjef

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Commentaires (20) | Réagir ?

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Brahim Brakmi

La notion de citoyenneté n’a de sens que dans une république démocratique où l’Etat de droit est érigé en système avant toutes les représentations politiques du droite, gauche, centre, nationaliste, etc… etc… Le titre de votre article : Attentats de Lakhdaria : Sans citoyenneté, l'Etat peut-il venir à bout du terrorisme? ne peut trouver de réponse dans la mesure où dans notre pays la notion de citoyen a été banni par le système. Personne n’a le droit de se déterminer en tant que citoyens : ou on est dans la « Oumma » ou on se casse. La seule citoyenneté qui reste malheureusement aux Algériens c’est de s’exprimer par la casse. Je ne leur en veux pas, il n’ont pas d’autres choix.

Vive l’Algérie libre et démocratique. Vive les Algériens.

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farid

le situation en Algérie a fait versé beaucoup d'encre au point ou un lecteur comme moi, très attentif à ce qui se passe dans ce pays et après avoir récolté de multiples données, versions, reportages et réflexions de tout bord sur la situation qui dure et perdure au point ou elle donne l'impression d'une fatalité irréparable et figée dans l'histoire. Elle donne l'impression d'un jeu qui a commencé à une certaine date que personne n'a jamais su située exactement dans l'histoire. peu importe, les faits sont là. je voulais justement ajouté mon grain de sel en vous livrant un constat d'une simplicité presque infantile. nous sommes bien d'accord que l'algérie est un pays, souverain, il possède des institutions censées représenter, servir et protéger les algériens. ces institutions obéissent au composantes du pouvoir démocratique :le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et enfin le pouvoir judiciaire. Consacrés par notre constitution. A mon avis seul ce système a parvenu à assurer, pour l'instant un équilibre crédible au sein des états qui se respectent et respectent leurs peuples. je parle des états démocrates bien sur. Tant que cette règle élémentaires de jeu démocratique sera bafouée dans ce pays les chaos persistera

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