Constitution : la "sérieuse" révision de d'Abdelaziz Bouteflika

Bouteflika a décidé de réviser sa constitution.
Bouteflika a décidé de réviser sa constitution.

Dans un message, repris par l’APS, le président Bouteflika remet sur la table le dossier de la révision de la Constitution.

On la croyait enterrée, morte comme toutes les promesses faites par le président. Eh bien non, elle revient sur le devant de la scène politique. Bouteflika annonce aux Algériens et au monde qu’il se préparait "sérieusement" pour la révision de sa Constitution. Et de quelle manière s’il vous plait ? "En se basant sur les résultats des larges consultations organisées à cet effet", pardi ! On croyait que la mouture présentée par le très controversé Ouyahia n’était pas du goût du locataire du palais de Zéralda. Mille fois non !

Ce message a été lu aux participants à la conférence scientifique africaine sur "l'évolution du Droit constitutionnel en Afrique par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, car le chef de l'Etat ne s’adresse plus aux Algériens que par tierce personne. Le thème de cette conférence tombait à pic pour dépoussiérer ce dossier jeté aux oubliettes après les multiples séjours du chef de l'Etat dans les hôpitaux français.

"L'Algérie va procéder à la révision de sa Constitution. Elle s'y prépare sérieusement, en se basant sur les résultats des larges consultations organisées à cet effet en vue d'associer toutes les catégories sociales", a indiqué le président Bouteflika. Visez bien l'adverbe "sérieusement" utilisé sans doute sciemment par les rédacteurs du message. Cet adverbe suggère-t-il que tout le processus était jusqu'à présent peu sérieux ? Ainsi présenté, on est tenté de le croire.

L’objectif de cette révision après celle, au forceps, de 2008 qui avait permis à Bouteflika de faire encore deux mandats ? "Dégager un consensus autour des questions fondamentales et garantir l'efficacité des nouvelles dispositions constitutionnelles".

"Il est clair que l'objectif visé est de faciliter le processus d'ouverture de la société algérienne, en œuvrant à la préservation de sa stabilité et en lui épargnant les perturbations que connaissent différents pays du monde en cette ère marquée par de profondes mutations", a encore soutenu le président de la République.

Le message se termine par cette déclaration énigmatique : "Pour ce faire, nous veillons particulièrement à ne pas verser dans l'imitation ni dans l'improvisation. Notre pays qui a subi les affres du terrorisme, refuse de s'aventurer dans pareille entreprise, qui souvent engendre des drames et que notre société rejette d'emblée", a insisté le président Bouteflika. Il est vrai que Bouteflika ne pastiche personne puisqu’il a été le premier dirigeant africain à violer la Constitution pour se représenter, il ne risque pas de faire comme les autres.

Le chef de l'Etat entend donc avoir "sa" Constitution. C'est manifeste. L'important toutefois c'est ce que le pouvoir entend mettre dans cette révision. Saura-t-il effacer l'affront fait en 2008 à la Loi fondamentale version Zeroual ? Peu sûr.

Hamid Arab

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Commentaires (10) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

LE NEZ DES 'ALGERIENS A ETE CISAILLE EN 1962 PAR L'RMEE DES FRONTIERES,

POUR REPRENDRE SON HONNEUR, LE PEUPLE ALGERIEN DOIT PASSER PAR UNE DEUXIEME REVOLUTION.

SOUHAITONS BCP DE COURAGE ET DE REUSSITE POUR DES MOUVEMENTS COMME BARAKAT, LES ENFANTS DIGNES DE L;ALGERIE INDEPENDANTE.

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Massinissa Umerri

plus serieux que lui _ 40 millions de moigneaux tombent d'un coup.

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